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La Principauté
© 2025 Global Media Associates

Jean-Éric Vergne : « Sortir de cette course sans regrets »

26/4/2024

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Crédit photo : DS Penske Formula E Team.

Globalement satisfait de son début de saison, Jean-Éric Vergne aborde l’ePrix de Monaco avec l’ambition de marquer de gros points en Principauté. 

Vous arrivez à Monaco avec un total de 53 points inscrits en sept courses. Quel regard portez-vous sur cette première moitié de championnat ?

Le début de saison n’est, honnêtement, pas trop mal. Niveau performance, on est vraiment content des progrès que l’on a effectué. Après, on n’a pas forcément inscrit tous les points que l’on devait marquer donc c’est forcément un peu frustrant. Maintenant, il vaut mieux se retrouver dans cette situation-là et se dire que l’on a pas mal scoré tout en sachant que dans le même temps on a une bonne voiture, une bonne équipe et qu’on est capable d’aller chercher de gros points sur toute la seconde moitié de saison. Globalement, le bilan est donc positif.

Vous avez fait preuve d’une très grande régularité jusque-là en inscrivant des points à chaque ePrix à l’exception de celui du Japon. Avez-vous, toutefois, le sentiment qu’il vous manque un petit peu de performance en course ?

Non, je pense que c’est davantage dû aux circonstances. À Misano, on est censé signer un podium le premier jour et terminer cinquième le lendemain. Au final, on écope d’une pénalité pas franchement méritée (sourire. Ndlr) qui nous rétrograde à la sixième place le samedi. Et lors de la deuxième course, je me fais percuter par un autre pilote dans le dernier tour, perdant de facto les points de la cinquième place. On est toujours là, toujours dans le bon « mix ». Il faut simplement que les planètes s’alignent un peu. Je ne me fais pas trop de soucis pour ça, cela va aller. 

« À Monaco on n’a qu’un seul vainqueur chaque année » 

​Vous connaissez parfaitement la saveur d’une victoire en Principauté puisque vous vous êtes déjà imposés ici en 2019. Pensez-vous être en mesure de pouvoir rééditer une telle performance cette année encore ?

Absolument ! Je vais, encore une fois, tenter d’obtenir le meilleur résultat possible ici. Si la voiture est bonne et qu’en plus de cela vous sortez du week-end sans regret aucun à propos de vos choix de réglages, de vos performances en qualification et en course, alors cela signifie généralement que vous n’êtes pas trop loin des premières places au classement. Le réel objectif va être de sortir de cette course sans regrets et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour récolter le plus de points possibles.

Tous les pilotes du plateau rêvent de s’imposer dans les rues de Monaco. En quoi ce rendez-vous monégasque est-il si spécial à vos yeux ?

Monaco c’est l’histoire, l’héritage du sport automobile. Quand on court deux fois au même endroit, on a souvent tendance à oublier le nom d’un des deux pilotes victorieux pour la simple et bonne raison qu’il y a deux courses donc deux podiums différents. À Monaco, on a qu’une seule course et donc qu’un seul vainqueur chaque année. Contrairement à d’autres épreuves organisées sur le format du double « header », la confusion n’est pas possible ici.
 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Gen3 Evo : fast and furious

26/4/2024

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Crédit photo : Formula E.

Dévoilée jeudi après-midi au sein de la Collection de voitures de S.A.S le Prince de Monaco, la Gen3 Evo marque une nouvelle étape dans l’évolution de la Formule E. Capable de franchir la barre symbolique des 100km/h en seulement 1,86 seconde, la monoplace 100% électrique arbore un nouveau kit aérodynamique ainsi qu’une transmission intégrale inédite.

En Formule E peut-être encore plus qu’ailleurs, le temps n’attend pas. Deux ans seulement après l’introduction de la Gen3, machine au look radicale et aux performances en nette hausse par rapport à sa prédécesseuse la Gen2, le championnat de monoplaces 100% électriques a présenté jeudi après-midi à Monaco celle qui sera amenée l'an prochain à succéder à l’actuelle auto pilotée par Pascal Wehrlein, Jean-Éric Vergne et autres Oliver Rowland. Dévoilée au sein de la Collection de voitures de S.A.S le Prince de Monaco, la Gen3 Evo marque une nouvelle étape dans l’évolution d’un championnat en perpétuelle quête de progression.

« La Gen3 Evo ouvre un chapitre révolutionnaire dans l’évolution de la Formule E, assure Jeff Dodds, directeur général de la discipline. Elle incarne notre engagement en faveur de l’innovation et de la haute performance obtenue de manière durable. Dotée d’une accélération sans précédent et d’une conception aérodynamique avancée, la voiture que j’ai eu l’honneur de présenter à Monaco va intensifier l’enthousiasme autour de nos course, captivant nos pilotes et nos fans du monde entier grâce à des capacités et des performances vraiment supérieures. » Toujours l’œuvre de la société française Spark Racing Technologies, la Gen3 Evo reprend logiquement les lignes de la monoplace actuelle tout en y apportant quelques retouches sur le plan aérodynamique.

« Repousser les limites du sport automobile durable »

Plus agressif encore visuellement parlant, le nouveau kit aéro a été conçu pour favoriser les batailles roues contre roues grâce à un ensemble non seulement plus mince, mais surtout beaucoup plus robuste. Chaussé de nouvelles gommes Hankook à l’adhérence accrue de 5 à 10%, ce nouveau modèle s’illustre avant tout par des performances en hausse notamment sur le plan de l’accélération. Capable d’avaler le 0 à 100 km/h en seulement 1,86 seconde, soit 30% plus vite qu’une Formule 1 moderne, la Gen3 Evo affiche également un gain de performance de 2% par rapport à la monoplace actuellement utilisée. De quoi gagner l’équivalent de deux secondes au tour sur un circuit comme Monaco.
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Plus rapide, plus agile et plus solide que sa devancière, la nouvelle version de la Formule E doit ses progrès significatifs à l’introduction d’une transmission intégrale utilisable lors des seuls duels de qualification, départs de course et enfin lors de l’activation du mode attaque. « La FIA et la Formule E ont travaillé dur sur le processus de développement de cette nouvelle voiture de course, révèle le président de la Fédération Internationale de l’Automobile Mohammed Ben Sulayem. La Gen 3 Evo représente un autre pas en avant significatif dans la technologie des courses électriques. Je voudrais remercier les équipes de la FIA et de Formule E pour leur travail acharné qui souligne notre engagement commun à repousser les limites du sport automobile durable tout en proposant des courses compétitives. »

Andrea Noviello

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Laurent Puons : « Il existe un potentiel encore énorme sur Sportel »

6/12/2023

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Crédit photo : Monaco Mediax.

Résolument satisfait des chiffres présentés lors de cette édition 2023 du Sportel Monaco, le vice-président délégué de Monaco Mediax assure que le salon du sport et des médias a encore une belle marge de progression devant lui. 

Le rendez-vous est fixé à 11 heures sous la lumineuse verrière du Grimaldi Forum. Retardé par plusieurs obligations médiatiques, Laurent Puons se présente à nous avec quelques minutes de retard sur le planning initialement prévu. À peine assis, le sémillant vice-président délégué de Monaco Mediax s’excuse pour cet impondérable avant de se lancer dans une analyse approfondie du sport business. De l’émergence de l’intelligence artificielle, à l’apparition de plateformes digitales niches en passant par le retour du « fan engagement » ou encore le développement de la marque Sportel à l’étranger : le président du salon de référence dans le domaine du sport et des médias dresse un éventail pour le moins détaillé des nouvelles tendances du marché tout en prenant le soin de ne se fermer aucune porte à l’heure où le secteur se relève à peine des conséquences désastreuses du Covid 19. Comblé par le fastidieux travail effectué par ses équipes pour ramener la convention internationale du sport business et des médias au niveau qui était le sien avant la pandémie mondiale, le fondateur de « Fight Nation » (plateforme digitale consacrée aux sports de combat. Ndlr) veut poursuivre sur cette lancée et estime le Sportel Monaco encore en capacité de grandir dans les années à venir.

Après deux années perturbées par la Covid en 2020 et en 2021, le Sportel Monaco a plus ou moins retrouvé son rythme de croisière l’an dernier. Peut-on, cette fois, parler d’un total retour à la normal pour cette édition 2023 ?

On peut, effectivement, parler d’un quasi-total retour à la normale. On a d’excellents chiffres cette année avec 2000 participants, 800 sociétés représentées et plus de 70 pays présents sur la manifestation. Il était important pour nous de retrouver ce niveau, car nous sommes tout proche de celui atteint en 2019. L’année 2019 était exceptionnelle donc je suis très content. Rien n’a été simple pour autant. On a dû fournir beaucoup de travail pour en arriver là. On a notamment revu toutes les stratégies, on a également mis en place une nouvelle façon de communiquer. Le fait de développer nos différents événements à l’étranger a, aussi, porté ses fruits en termes de communication et de marketing. On est parti à Bali, à Miami. On est présent un peu partout dans le monde désormais. L’an prochain, on retournera à Bali, mais on ira surtout pour la première fois à Buenos Aires en Argentine. On espère développer un gros marché là-bas entre les Européens d’un côté et l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud de l’autre. Beaucoup de nouvelles sociétés sont présentes cette année sur le Sportel et cela s’explique en grande partie par toute la communication et le travail effectué en amont par mes équipes. On attire de plus en plus. Je pense, toutefois, qu’il existe un potentiel encore énorme sur Sportel. Beaucoup d’entreprises ne sont encore jamais venues ici. Or le Sportel représente, potentiellement, un événement très important pour elles. On va donc aller les chercher et les attirer sur Sportel.

Le monde du sport et des médias est en perpétuelle mutation comme en atteste l’émergence ces dernières années de technologies novatrices telles que les NFT, l’intelligence artificielle, la réalité augmentée ou encore le Web3D. Quelles innovations avez-vous tout particulièrement mis en lumière cette année ?

On a réalisé un grand focus sur l’intelligence artificielle. Je n’irai pas jusqu’à prétendre que cela m’effraie car je n’ai peur que de la maladie, mais il est vrai que cela peut être préoccupant. Quand on voit, notamment dans le domaine du Sportel, ce que l’on est capable de faire aujourd’hui avec l’intelligence artificielle … Je vais prendre un exemple : si vous avez un stade vide, vous pouvez faire en sorte de le « remplir » virtuellement. Ce n’est pas terrifiant en soit, mais aujourd’hui on peut très bien produire des commentaires oraux avec l’intelligence artificielle. L’IA va, aussi, être capable de résumer un match de football de deux fois quarante-cinq minutes en une vidéo highlights de seulement cinq petites minutes. L’intelligence artificielle peut-être une bonne chose dans le domaine du sport, mais cette technologie ne se cantonne pas qu’au sport business. Elle peut, donc, s’avérer préoccupante. C’est une question digne d’intérêt et notre rôle en tant qu’organisateur d’événements est d’apporter certaines réponses à nos participants. L’engagement des fans est, aussi, quelque chose que l’on a souhaité mettre en avant. On en parlait déjà en 2019 avant l’apparition du Covid. La pandémie mondiale a, bien entendu, mis un frein à tout cela, mais aujourd’hui le « fan engagement » revient au goût du jour. 

Vous y avez, d’ailleurs, consacré un thème de conférence cette année …

Absolument. Le « fan engagement » a, tout comme l’intelligence artificielle, eu droit à un thème de conférence. La réalité augmentée a, également, été mis en lumière sur le hall d’exposition. Le but de Sportel, c’est aussi un peu celui-là. Alors certes, on se doit impérativement de conserver notre cœur : les brodcasters, les fédérations internationales … Ils viennent et nous font confiance depuis 25 ans. Mais le développement de la manifestation se fera sur les nouvelles technologies. Il ne faut surtout pas l’oublier ! C’est donc à nous d’aller chercher ces nouveaux exposants, ces nouvelles sociétés pour les apporter à celles existantes sur le marché, car cela va leur offrir de nouvelles opportunités de business. Un marché comme le Sportel, vous le retrouvez chaque année sur Monaco. Vous faites du business, vous « dealez », c’est très bien. Mais si on n’apporte pas chaque année de nouveaux contacts à nos clients, alors ils n’y trouveront plus aucun intérêt. Certaines sociétés sont en relation depuis des années. Le contact entre elles existe donc déjà. Se voir une fois par an à Monaco c’est bien sympa, mais si demain vous savez que vous pouvez rencontrer 10 ou 15% de nouvelles sociétés à Monaco, alors là cela change tout.

« Si vous êtes un fan de boxe ou de sports de combat en général, vous n’avez pas forcément envie de souscrire un abonnement dans lequel on vous propose du football ou de la Formule 1. Le grand avantage de ces plateformes digitales niches c’est de vous offrir votre sport et uniquement votre sport » 

La pandémie mondiale a lourdement impacté l’économie du sport et a obligé ses principaux acteurs à fortement se renouveler afin de répondre aux attentes toujours plus élevées des fans. Comment réussit-on aujourd’hui quand on n’a pas la renommée et la ferveur populaire d’une discipline à dimension mondiale comme le football ou la Formule 1 à conjuguer équilibre économique et produit de qualité ?

C’est une très bonne question ! Des plateformes digitales niches se sont créées aujourd’hui. Le basket a désormais son diffuseur ou une plateforme digitale. Même chose pour les sports de combat. Les chaînes linéaires traditionnelles existeront toujours. Mais à côté, vous avez dorénavant des plateformes digitales comme Netflix ou Amazon. Amazon vient d’ailleurs progressivement au sport. Et puis vous avez aussi la naissance de différentes plateformes digitales de petite taille. Ce sont des plateformes niches avec une communauté de fans bien précise. Ils sont passionnés de ce sport-là. Cette diffusion au travers des plateformes digitales s’adresse directement au consommateur. C’est du D to C. Vous pouvez très bien souscrire un abonnement, car ce n’est pas gratuit ou encore faire un pay-per-view. Mais à l’inverse des grandes chaînes, vous n’avez plus besoin de passer par une box ou un décodeur. C’est un plus énorme d’autant qu’aujourd’hui vous avez la possibilité de regarder ces plateformes digitales sur votre mobile. Peu importe où vous vous trouvez, que ce soit chez le dentiste, le docteur ou ailleurs, vous pouvez vous poser et regarder un live, une archive, un but ou encore un KO que vous n’avez pas vu en direct. Pouvoir faire tout cela sur son portable, c’est incontestablement un gros plus. Le Covid a fait beaucoup de mal à l’économie, mais il a aussi favorisé l’émergence de telles plateformes. On a tous vu l’explosion de Netflix pendant le Covid. La pandémie a bouleversé notre façon de consommer les contenus et a offert à des personnes l’opportunité de se lancer. Je l’ai, moi-même, fait avec « Fight Nation ». On a lancé une plateforme digitale sur les sports de combat. C’est intéressant, car vous avez aujourd’hui une communauté qui est demandeuse de ce type de contenu. Si vous êtes un fan de boxe ou de sports de combat en général, vous n’avez pas forcément envie de souscrire un abonnement dans lequel on vous propose du football ou de la Formule 1. Le grand avantage de ces plateformes digitales niches c’est de vous offrir votre sport et uniquement votre sport.

Le Sportel Monaco a célébré cette année son 33e anniversaire. Quel regard portez-vous sur tout le travail effectué sur le salon depuis votre arrivée à la tête de Monaco Mediax en 2012 ?

Je n’ai commencé à m’impliquer sur Sportel qu’à partir de 2016. Je vais donc parler uniquement de ce que j’ai connu à titre personnel. J’ai, bien entendu, effectué certains changements de fond. J’ai, notamment, réduit la manifestation de quatre à trois jours, car je considère qu’un marché de cette taille n’a pas besoin de durer quatre jours. Aujourd’hui, on n’a plus le temps de rester quatre jours sur un salon de cette dimension. Si vous aviez 70 000 personnes présentes sur la manifestation, il vous faudrait quatre jours pour les rencontrer. Mais sur Sportel, on se situe plutôt autour de 1500 ou 2000 participants. Trois jours, c’est amplement suffisant selon moi. J’ai, également, complètement reformaté les conférences. Ce n’est plus un symposium comme par le passé. Avant, le cycle de conférence était condensé sur une seule et même journée alors que dorénavant on a deux jours voir même deux jours et demi de conférence. Autre changement : toutes les conférences sont désormais regroupées dans le hall d’exposition. Vous n’avez donc plus besoin de vous rendre dans une salle indépendante pour assister aux conférences. Bien souvent, les gens ne revenaient pas sur le hall d’exposition par la suite. Maintenant, tout se passe au même endroit. Vous pouvez déambuler dans les allées, assister à une conférence et ensuite retourner sur votre stand. C’est un vrai plus. Enfin, j’ai aussi et surtout mis en place une politique de coût, j’ai augmenté certaines choses et développé une stratégie marketing qui a porté ses fruits notamment au niveau des recettes générées par Sportel.

De quel accomplissement êtes-vous le plus fier sur Sportel ?

Je vais vous répondre franchement : ma plus grande fierté c’est d’avoir réussi à motiver mes équipes comme j’ai su le faire. Car croyez-moi, je suis quelqu’un de très exigeant. J’en demande beaucoup. Si l’on a de tels résultats aujourd’hui sur Sportel après, comme vous l’avez justement souligné tout à l’heure, des années difficiles, c’est parce que j’ai un personnel de grande qualité. Quel que soit la manifestation, les Sportel Awards, le Sportel marché ou encore le Festival de Télévision, je suis un patron chanceux. J’ai, peut-être, aussi des qualités de leader, mais j’ai vraiment un personnel très motivé et très impliqué dans ce qu’il fait. Un peu comme s’il s’agissait de leur propre société. C’est d’ailleurs de cette façon que je manage Monaco Mediax, comme si elle était ma propre boîte. Et ça, mon personnel le ressent. Ils voient mon implication au quotidien. Je suis toujours disponible quel que soit le moment. Depuis que je suis à la tête de Monaco Mediax, je n’ai jamais coupé pas même le week-end. Je suis très sérieux, je réponds à toutes les requêtes pour la simple et bonne raison que je me dois de le faire. L’implication de mon personnel, c’est ça ma plus grande fierté ! Sans eux, je n’aurais pas un tel marché, de telles manifestions ou encore un tel festival.

« Les gens ont changé leur façon de vivre suite à la Covid et ils n’ont peut-être plus l’envie de voyager comme par le passé. C’est donc à nous d’apporter le business chez eux. Et si en le faisant je ne prends pas la totalité des risques, alors tout le monde est gagnant » 

Depuis 2019, vous avez décidé de totalement scinder le salon professionnel de la cérémonie de remise des prix, les Sportel Awards. Pourquoi ce choix ?

La réponse à cette question est très simple. Depuis des décennies, le marché Sportel c’est « the place to be ». Mais la soirée des Awards était un peu noyée dans la manifestation. Elle n’avait pas cet impact. Tout le monde sait aujourd’hui qu’il existe un Sportel Awards. J’avais d’ailleurs évoqué ce sujet avec mon conseil d’administration. Je leur avais dit : « on a un marché qui est the place to be. On a aussi cette compétition digne d’intérêt avec un concept particulier, mais elle est méconnue et c’est dommage. Si en revanche on en fait un événement à part avec une stratégie de communication et de marketing bien distincte, alors on va la mettre en lumière ». Et c’est ce qu’on a fait ! Il fallait également trouver un concept de manifestation original. Aujourd’hui, inviter des footballeurs, des basketteurs, des personnes pratiquants tous ces sports très populaires et qui ont déjà plusieurs remises de prix, cela n’a pas vraiment de sens. Et cela n’aurait, sans doute, pas marché. Alors bien sûr, il nous faut du foot, il nous faut du basket, des sports très populaires, du MMA… On en a chaque année sur Sportel. Mais à côté de cela, il existe un tas de sports olympiques ou non qui sont pratiqués par des sportifs de haut niveau. Ces gens-là font les mêmes sacrifices qu’un footballeur ou qu’un champion de MMA. Ils s’entraînent de la même façon et ne sont pourtant jamais mis en lumière. L’objectif avec Sportel Awards c’est justement de mettre ces sportifs-là en avant, de les faire connaître. Aujourd’hui, la manifestation propose un maximum de sports peu connus du grand public ou des médias. Et ça marche !

Le concept Sportel s’exporte depuis quelques années en Asie (Singapour. Ndlr) et en Amérique du Nord (Miami. Ndlr). En 2024, vous vous rendrez à Bali et pour la toute première fois en Argentine. Quel est l’objectif d’une telle démarche ?

Pendant des années, il existait un marché au mois de mars que l’on appelait le « Spring Market ». Il y a d’abord eu Miami, puis l’Asie avec Singapour et Hong-Kong. Ces dernières années, la manifestation était de qualité à Miami, mais on ne parvenait plus à obtenir les mêmes résultats que par le passé d’un point de vue financier. Je me suis donc dit : « on ne va pas attendre de chuter complètement, il faut trouver un nouveau concept de manifestation et surtout un nouveau modèle économique pour le Sportel que l’on organise à l’étranger ». Aujourd’hui, on est accueilli par les villes et ce sont elles qui financent une partie de l’événement. Le risque financier est donc moins important de notre côté. Cela nous permet, aussi, de travailler différemment et de promouvoir la marque Sportel dans différents pays à travers le monde. L’an dernier, on a fait Bali et Miami. Cette année, on va se rendre à Bali et en Argentine. Mais encore une fois l’avantage de cette formule c’est que le risque est mesuré financièrement parlant. On sait d’ores et déjà que l’on ne devrait pas perdre d’argent. Et ça, c’est un plus très important ! D’autres pays nous ont d’ailleurs approché pour venir organiser la manifestation chez eux. On nous a dit : « pourquoi ne faites-vous pas un Sportel au Japon ? ». Donc on discute : « qu’est-ce que vous nous apportez ? Quelles surfaces vous offrez-nous ? ». On ne demande pas de tout prendre en charge, car ce n’est pas le but. Par contre, je suis convaincu que le sport business est un secteur en plein développement.

Certaines disciplines sportives comme le football ne sont-elles pas condamnées à voir leurs revenus baisser dans les années à venir ?

Effectivement, vous pouvez très bien me rétorquer : « mais attendez Laurent, regardez : la Ligue 1 n’a pas trouvé d’acheteurs ! ». Oui, c’est vrai, mais peut-être faut-il aussi se poser les bonnes questions. Pourquoi la Ligue de Football Professionnel (LPP) n’a-t-elle pas réussi à vendre ses droits ? À l’inverse, d’autres contenus se vendent encore très bien. Et il y en a de plus en plus. Cela permet d’avoir d’un côté des contenus de très haute qualité vendus très chers et de l’autre des plateformes digitales proposées à des tarifs beaucoup plus abordables. Le sport business se développe de plus en plus donc on se doit de saisir cette opportunité. Sportel Monaco est international aujourd’hui. Le monde entier se joint à nous. En revanche, on n’a que 5% d’Américains du Sud à l’heure actuelle. Ce n’est rien ! Je suis donc convaincu que se rendre en Argentine va nous permettre de faire du business. Je vise gros, car je suis persuadé que le marché de l’Argentine va être très important et ce dès la première année. Bali a, bien évidemment, aussi son importance, car il regroupe à la fois l’Asie, l’Indonésie et même comme on a pu s’en rendre compte l’an dernier l’Australie. Ce sont tout un tas de pays que l’on n’avait pas par le passé, car on n’était pas assez proche d’eux. Il fallait donc vraiment se diversifier et s’exporter à travers le monde. D’ailleurs, on cherche encore d’autres territoires. On discute avec d’autres pays. Les gens ont changé leur façon de vivre suite à la Covid et ils n’ont peut-être plus l’envie de voyager comme par le passé. C’est donc à nous d’apporter le business chez eux. Et si en le faisant je ne prends pas la totalité des risques, alors tout le monde est gagnant.

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Adi Hütter : « On veut proposer un football agressif et dynamique »

18/7/2023

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Crédit photo : AS Monaco FC.

Officiellement présenté aux médias le jeudi 6 juillet lors d’une conférence de presse organisée au Centre de Performance de la Turbie, le nouvel entraîneur de l’AS Monaco FC dévoile les grandes lignes de sa méthode et affirme vouloir redonner un visage séduisant au club octuple champion de France. 

Cette fois la page Philippe Clément est belle et bien tournée à l’AS Monaco. Fade sixième du dernier championnat de France à la suite d’une fin de saison en eau de boudin, le club asémiste a présenté aux médias azuréens celui qui s’est vu confier la mission de ramener la formation du rocher dans les hautes sphères du classement de Ligue 1. De retour sur un banc après plus d’un an de pause et son aventure avortée du côté de Mönchengladbach, Adi Hütter a effectué ses premiers pas sous ses nouvelles couleurs à l’occasion d’une conférence de presse organisée le jeudi 6 juillet dernier dans le fabuleux écrin de l’ultra-moderne centre d’entraînement de la Turbie. Ravi de retrouver les terrains avec l’ensemble de son staff technique, l’entraîneur autrichien de l’ASM est revenu sur les raisons de son échec au Borussia avant de s’attarder plus longuement sur sa mission en Principauté et sur sa volonté de redorer le blason monégasque.

Vous débarquez sur le rocher dans la peau d’un entraîneur assez méconnu du grand public. Quel type de coach êtes-vous et quelle philosophie de jeu préconisez-vous ?

Thiago (Scuro. Ndlr) l’a déjà pas mal évoqué. On s’est parlé à deux reprises par visio-conférence et je dois dire que l’on partage la même mentalité. On a tous les deux connu une expérience à Salzbourg. On a une vision identique du football. En tant que coach, je préfère développer les jeunes joueurs mais j’aime aussi travailler avec des joueurs plus expérimentés. Je veux entraîner des joueurs qui ont faim de succès. Et chose plus importante encore, j’aime pratiquer un football proactif, agressif, un football dynamique avec beaucoup de sprints. Je souhaite que l’on ait un plan avec ou sans ballon et que l’on sache gérer des transitions rapides. C’est notre mission ! Je suis sûr à 100% que l’on pourra développer un tel football avec cette équipe, car elle est vraiment bonne. On a beaucoup de talent dans l’effectif. Ils veulent gagner. Thiago et moi sommes ici pour ramener Monaco sur la route du succès. En tant que personne, je suis un « team player ». J’aime communiquer et bâtir une relation forte avec mes joueurs ou les membres de mon staff. Je veux voir du bon football, un football proactif comme je l’ai expliqué précédemment. Mais l’aspect humain compte beaucoup à mes yeux. Il est important que l’on œuvre tous ensemble pour aller chercher des succès.

L’AS Monaco a une vraie tradition de beau jeu. Or, l’équipe s’est rarement montrée emballante ces dernières saisons. Comment comptez-vous redonner un visage séduisant à cette formation ?

C’est mon objectif que Monaco retrouve son style de jeu. Thiago et moi y réfléchissons beaucoup. Alors bien sûr, il va falloir attendre le retour des internationaux. On aura, aussi, peut-être besoin de quelques nouveaux joueurs pour pratiquer le football que l’on souhaite mettre en place. On veut proposer un football agressif et dynamique. Il est donc important d’avoir un certain type de joueur pour y parvenir. L’effectif comprend beaucoup de jeunes joueurs. Neuf joueurs ne sont pas encore avec nous pour cause de vacances après leurs matches en sélection. On travaille, pour l’instant, avec de nombreux jeunes du centre de formation. C’est important de développer les jeunes de l’Academy et de leur inculquer notre style de jeu.

Les entraîneurs réclament souvent du temps pour pouvoir mettre en place leur méthode et leur projet de jeu. Cette patience existe-t-elle encore dans le football moderne ou devez-vous au contraire très vite faire vos preuves pour réussir aujourd’hui dans votre métier de coach ?

C’est une bonne question. Le style de jeu que l’on souhaite mettre ne place n’est pas si différent de celui que Monaco pratiquait l’an dernier. L’équipe a été assez malchanceuse en fin de saison. Tout le monde était déçu de ce final raté. Une seule victoire en sept matches, c’est trop peu. Mais nous attaquons une nouvelle saison. On va devoir apporter plus d’attention à la défense. On va également devoir être plus compact à l’avenir (il tape dans ses mains pour étayer ses propos. Ndlr) afin d’apporter de la stabilité à cette défense, car l’équipe a encaissé beaucoup trop de buts l’an dernier. 70 buts inscrits c’est bien, 58 buts concédés ça l’est beaucoup moins ! On va donc devoir passer du temps sur la défense. Le nombre de défenseurs sur le terrain importe peu, ce qui compte c’est que l’on puisse réussir à presser haut. Il faudra aussi que les joueurs qui ne montent pas en phase offensive se montrent parfait à la perte du ballon. Je veux voir un football inspirant et agressif, un football qui puisse plaire aux supporters. L’objectif est de gagner, mais pour cela on va devoir se concentrer sur l’aspect défensif. 

« Renouer avec l’Europe c’est notre grande mission cette année. Thiago (Scuro) et moi sommes là pour ça. On va encore devoir travailler sur notre effectif, mais on dispose d’une équipe de qualité. On a les moyens de remplir nos objectifs » 

Quel regard portez-vous sur la Ligue 1 et le championnat français dans son ensemble ?

Je connais plutôt bien la Ligue 1, car cela fait partie de mon travail de m’intéresser à ce type de championnat. La Ligue 1 est l’un des meilleurs championnats européens. Elle est composée de joueurs fantastiques et de très nombreux talents. On s’aperçoit aussi que beaucoup de grandes équipes européennes ont dans leurs rangs des joueurs français. J’aime le football pratiqué ici. Comme Thiago (Scuro. Ndlr) l’évoquait tout à l’heure, c’est un football agressif, très physique, avec beaucoup de talents et de nombreux clubs historiques également. Je suis très heureux d’entraîner dans ce championnat.

Votre nouveau directeur sportif, Thiago Scuro, a clairement affiché ses ambitions en affirmant que Monaco visait ni plus ni moins qu’une qualification en Ligue des Champions lors de cette saison 2023/2024. Un tel objectif est-il réaliste selon-vous ?

Oui, il l’est ! La chose la plus importante est de retrouver la Coupe d’Europe. On a des ambitions très élevées. L’AS Monaco célébrera son centième anniversaire l’an prochain. Atteindre un tel objectif représente donc un immense défi pour le président et toutes les personnes travaillant au club. Renouer avec l’Europe c’est notre grande mission cette année. Thiago et moi sommes là pour ça. On va encore devoir travailler sur notre effectif, mais on dispose d’une équipe de qualité. On a les moyens de remplir nos objectifs !

Les joueurs ne se sont pas toujours montrés irréprochables la saison dernière en termes de comportement. Comment faire en sorte que ces écarts de conduite ne se reproduise plus à l’avenir ?

Je pardonne beaucoup de choses. Maintenant, je ne souhaite pas évoquer le passé. Je suis tourné vers l’avenir. C’est aussi mon travail de faire respecter la discipline dans mon équipe. J’aime qu’il y ait non seulement du respect entre chacun, mais que les joueurs aient aussi un bon comportement. Sans une certitude attitude, vous ne pouvez pas réussir et atteindre vos objectifs. Ma mission va donc être de guider l’équipe sur le bon chemin. 

« Aujourd’hui, ma langue principale de travail est l’Anglais. Il n’y a malheureusement aucune chance avec l’Allemand ici, mais cela ne fait rien. Je parlerai donc principalement en Anglais. L’objectif, toutefois, est d’apprendre un peu mieux le Français même si ce n’est pas si facile » 

Vous venez tout juste de faire connaissance avec vos joueurs. Quels ont été vos premiers mots pour le groupe ?

Je leur ai, tout d’abord, dit que j’étais très heureux d’être ici et d’entraîner ce magnifique club. J’ai ajouté que l’on avait de grandes ambitions cette année. On n’a pas évoqué le passé, car on préfère se concentrer sur l’avenir. Je leur ai également rappelé qu’ils allaient devoir travailler dur et beaucoup s’entraîner pour atteindre nos objectifs.

Lors de votre première séance avec le groupe, on vous a entendu prononcer quelques mots en Français. Entendez-vous approfondir vos connaissances de la langue de Molière dans les prochaines semaines ou comptez-vous au contraire échanger en Anglais avec vos joueurs ?

À la fin des rencontres, j’aimerais toujours pouvoir dire à mes joueurs : « je suis content du match et de votre performance ». J’ai appris quelques mots en Français lors de mon expérience de trois ans aux Young Boys de Berne. J’ai pris quelques leçons de Français quand j’étais en Suisse, mais ce n’est pas une langue que j’ai étudié à l’école. J’ai surtout appris les mots dont on a le plus besoin sur un terrain. Maintenant, il est évident que je souhaite améliorer ma connaissance de la langue. Aujourd’hui, ma langue principale de travail est l’Anglais. Il n’y a malheureusement aucune chance avec l’Allemand ici, mais cela ne fait rien (sourire. Ndlr). Je parlerai donc principalement en Anglais. L’objectif, toutefois, est d’apprendre un peu mieux le Français même si ce n’est pas si facile (sourire. Ndlr).  

Contrairement à bon nombre de vos confrères, vous arrivez dans votre nouveau club accompagné de seulement deux assistants. Pouvez-vous nous présenter votre staff technique ?

Ils sont ici (il les désigne des yeux. Ndlr). Ils me soutiennent (sourire. Ndlr). Le premier se nomme Christian Peintinger. Il m’assiste depuis sept ans maintenant et mon passage à Berne en 2015. On travaille très bien ensemble. C’est un super coach, une très belle personne également. Je peux en dire autant de Klaus Schmidt. On se connaît depuis plus de vingt ans. Il a démarré en tant que physio avant d’occuper le poste de préparateur physique, d’entraîneur adjoint ou même d’entraîneur principal. Il a collaboré avec de très nombreux clubs. L’un comme l’autre a une excellente mentalité. Quel que soit le club, c’est toujours important de travailler avec des personnes qui ont un super état d’esprit. Ce sont aussi de très belles personnes humainement parlant. J’espère qu’ensemble nous connaîtrons beaucoup de succès ici. 

« Ce break m’a été bénéfique dans le sens où il m’a permis de réfléchir sur ce que j’avais bien fait et sur ce que j’avais mal fait. Encore une fois, j’ai pu recharger mes batteries ce qui me permet aujourd’hui de retrouver les terrains avec le plein d’énergie pour mon équipe et pour mon staff » 

Vous retrouvez en Principauté deux vos anciens joueurs en la personne de Breel Embolo et de Takumi Minamino. Comment les retrouvailles se sont-elles passées ?

On s’est croisé lundi, c’était fantastique. Avec Breel, on a connu une très bonne saison à Mönchegladbach. Il est ensuite parti à Monaco où il a inscrit 12 buts pour sa première saison dans le championnat de France. C’est une bonne personne, quelqu’un de marrant mais aussi de très professionnel. Il sait se faire entendre dans un vestiaire. J’étais content de le revoir. Il est blessé actuellement, mais j’espère le retrouver le plus rapidement possible sur les terrains. Quant à Takumi, je l’ai côtoyé lors de notre expérience commune à Salzbourg en 2014. Il était arrivé au club pendant l’hiver. Il était vraiment jeune à l’époque, il devait avoir vingt ans. L’un comme l’autre, je les connais bien et je suis heureux de les retrouver à Monaco.

Votre dernière expérience à Mönchengladbach s’est soldée par un échec et une séparation à l’amiable à l’issue d’une seule saison passée au club. Comment expliquez-vous que votre méthode n’ait pas fonctionné avec le Borussia quand elle s’était révélée si efficace à Berne, Francfort ou encore à Salzbourg ?

J’avais un contrat avec Francfort, mais Marko Rose a soudainement quitté le club (pour rejoindre le Borussia Dortmund. Ndlr). Mönchengladbach était donc à la recherche d’un nouvel entraîneur. J’ai eu un très bon entretien avec Max Eberl et suite à ça, j’ai décidé de quitter Francfort et de m’engager avec Mönchengladbach. Max m’avait promis beaucoup de choses tant au niveau de l’effectif que des objectifs ou encore concernant le futur du club. Malheureusement, il est parti au bout de trois mois pour des raisons de santé. Ce n’était clairement pas une situation facile. J’ai, ensuite, connu pas mal de soucis. Mon assistant Christian Peintinger peut vous en parler, car il était avec moi à ce moment-là. Les joueurs ne partageaient pas forcément notre vision du football et la façon dont on souhaitait jouer. Ce n’est que mon opinion, mais on pratiquait un football ennuyant avec un jeu de possession dans notre propre moitié de terrain. Ce n’était pas la bonne voie à suivre. On souhaitait changer les joueurs, mais le nouveau directeur sportif avait une autre idée sur la question. Mettre fin au contrat était donc la meilleure solution pour toutes les parties. Tout le monde s’est montré honnête dans cette affaire. J’ai, ensuite, été éloigné des bancs de touche pendant un an. Je suis donc très heureux de retrouver les terrains d’entraînement avec l’ensemble de mon staff. Cette pause m’a permis de recharger mes batteries, car sur ces sept dernières années j’ai disputé plus de 350 matches dont beaucoup en Coupe d’Europe. Ce break m’a été bénéfique dans le sens où il m’a permis de réfléchir sur ce que j’avais bien fait et sur ce que j’avais mal fait. Encore une fois, j’ai pu recharger mes batteries ce qui me permet aujourd’hui de retrouver les terrains avec le plein d’énergie pour mon équipe et pour mon staff.

Lors de vos précédentes expériences d’entraîneur en Suisse ou en Allemagne, vous avez privilégié l’utilisation de deux schémas tactiques le 4-4-2 et le 3-4-2-1. Compte-tenu du nombre de joueurs offensifs dont dispose l’AS Monaco, quel système de jeu pensez-vous privilégier ? Celui à une pointe ou à deux avant-centres ?

Ce n’est pas le bon moment pour parler de ça. On a beaucoup de buteurs dans l’effectif, mais cela va aussi dépendre des équipes adverses. Alors bien sûr, je veux voir nos attaquants marquer des buts et même beaucoup de buts (sourire. Ndlr) ! Mais le système importe peu pour être honnête. Ce qui compte c’est surtout de voir de la qualité dans l’équipe. Ensuite seulement, je déciderai du système de jeu. Il est trop tôt pour répondre à cette question. Une chose est certaine toutefois, on dispose de nombreuses possibilités pour pouvoir jouer dans plusieurs systèmes différents. 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Thiago Scuro : « Ramener le club dans le top 3 de la Ligue 1 »

15/7/2023

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Crédit photo : AS Monaco FC.

Présenté à la presse le jeudi 6 juillet dernier au centre d’entraînement de la Turbie, le Directeur du Football de l’AS Monaco se confie sur son nouveau projet en Principauté et affiche ses ambitions à l’aube d’une saison forcément très attendue sur le rocher.

Il est le nouveau visage de la direction sportive de l’AS Monaco FC. Successeur désigné de Paul Mitchell au poste de Directeur du Football, Thiago Scuro a été présenté aux médias lors d’une conférence de presse organisée dans le somptueux Centre de Performance de la Turbie. Souriant et détendu, le nouvel homme fort de la politique sportive du club asémiste a entamé son jeu de questions/réponses avec les journalistes en Français avant de logiquement basculer dans la langue de Shakespeare. Heureux de débuter une toute nouvelle aventure sur le rocher, l’ancien Directeur Exécutif du Red Bull Bragantino au Brésil s’est longuement confié sur le projet monégasque et n’a pas caché ses ambitions au moment de dévoiler les objectifs de l’ASM pour la saison 2023/2024. Après deux campagnes consécutives sans C1, Monaco visera ni plus ni moins qu’une qualification pour la phase de poules de la prochaine Ligue des Champions.

Après une longue expérience au sein du club brésilien du Red Bull Bragantino, vous succédez cette saison à Paul Mitchell au poste de Directeur du Football. Qu’est-ce qui vous a convaincu de rejoindre l’AS Monaco FC ?

Je suis, tout d’abord, très heureux de me tenir face à vous et d’avoir l’opportunité de diriger le projet sportif d’un club aussi prestigieux que ne l’est l’AS Monaco FC. Rejoindre un grand nom du football c’est vraiment spécial vous savez. L’ASM est connue dans le monde entier. Monaco a notamment une très belle réputation au Brésil ou plus globalement en Amérique du Sud. Faire partie d’un tel club constitue donc un véritable honneur pour moi. La décision fut assez facile à prendre à partir du moment où j’ai commencé à m’intéresser d’un peu plus près au club, à l’équipe, aux idées et à la vision du président ou encore à tout ce qui a été accompli ici ces trois dernières années. J’ai beaucoup apprécié mes premiers jours passés en Principauté, mais aussi l’accueil que j’ai reçu à l’intérieur du club.   

Que connaissez-vous du championnat de France et de l’effectif actuel de l’ASM FC ?

De par ma fonction, je suis habitué à suivre tous les principaux championnats. La Ligue 1 en fait, bien évidemment, partie. J’ai donc l’habitude de voir quelques matches et de suivre les joueurs brésiliens évoluant dans le championnat de France. La L1 est un championnat difficile, physique aussi. Une fois ma décision de venir à Monaco prise, je me suis mis à étudier encore d’avantage l’équipe et les caractéristiques intrinsèques de la Ligue 1. Ce sont de nouvelles connaissances à acquérir pour pouvoir, par la suite, prendre les meilleures décisions possibles. J’ai, également, analysé avec attention ce que l’équipe a réalisé la saison dernière notamment en première partie de saison. L’équipe proposait non seulement un football excitant, mais jouait de surcroît de manière très agressive. Alors certes, on est tous au courant des problèmes rencontrés par l’équipe en fin de saison dernière. Mais c’est du passé. Ces soucis nous servirons à ajuster les règles en vue de la saison prochaine. On va tout mettre en œuvre pour préparer l’avenir de l’ASM et ramener le club dans le top 3 de la Ligue 1. Notre principal objectif l’an prochain sera de retrouver les phases de poules de la Ligue des Champions. 

« On possède un incroyable centre d’entraînement, on a aussi une mentalité très ambitieuse et un style de jeu très clair. On essaye, en outre, de travailler sur le long terme avec les joueurs. On ne parle pas d’une saison, mais plutôt de l’opportunité de faire partie de la construction d’un grand projet » 

Jusqu’au départ programmé de Paul Mitchell dans les prochains mois, vous allez travailler de concert avec lui. Comment cette coopération fonctionnera-t-elle notamment en ce qui concerne le futur mercato d’été ?

On va travailler de manière conjointe. Depuis trois jours (entretien réalisé le 6 juillet dernier. Ndlr), je dirige le processus de décision. De son côté, Paul reste à mes côtés et m’apporte son soutien dans l’optique d’assurer la meilleure transition possible entre nous. L’avoir avec moi est quelque chose de très positif, car cela favorise un apprentissage beaucoup plus rapide du club et de son fonctionnement. Paul a beaucoup œuvré pour l’ASM ces dernières années. Il a passé pas mal de temps ici, il a donc pu bâtir des connexions avec un certain nombre de personnes à l’intérieur ou à l’extérieur du club. Il n’en reste pas moins que les décisions concernant l’avenir du club seront désormais prises par moi et par les personnes qui continueront de travailler sur ce projet. Adi (Hütter. Ndlr) vient d’arriver au club, aussi il sera tout logiquement intégré dans ce processus de décision. Pour en revenir à Paul, son soutien a été très important dans mon intégration. Je suis assez confiant dans le fait que le modèle qu’il a contribué à construire ici offrira bientôt de nouvelles perspectives réjouissantes au club.

Dans quelle mesure l’absence de Coupe d’Europe cette saison va-t-elle perturber le mercato d’été de l’AS Monaco FC ?

Cela peut effectivement être un frein, car comme tout le monde le sait les joueurs veulent disputer des compétitions européennes. On va, déjà, se servir de tous les atouts dont nous disposons. On possède un incroyable centre d’entraînement, on a aussi une mentalité très ambitieuse et un style de jeu très clair. On essaye, en outre, de travailler sur le long terme avec les joueurs. On ne parle pas d’une saison, mais plutôt de l’opportunité de faire partie de la construction d’un grand projet. Ne pas disputer de compétitions européennes cette saison constitue forcément un sujet que l’on va devoir gérer, mais encore une fois on dispose d’autres atouts dans notre manche. Et on compte bien s’en servir pour réussir à attirer les joueurs que nous avons ciblés.

Quel type de recrue avez-vous justement ciblé pour renforcer l’effectif cette année ?

Le fait que le club ait une ligne directrice et cherche à conserver une même philosophie de jeu sur plusieurs saisons est quelque chose de positif selon moi. La façon dont vous jouez va forcément vous orienter vers un certain type de recrue. Notre style de jeu réclame des joueurs très forts physiquement. La vitesse est très importante également tout comme cette mentalité de vouloir récupérer le ballon quand on ne l’a pas. Le club possède déjà cette connaissance. L’autre principal défi que l’on va devoir affronter lors de ce mercato va être de réussir à trouver un équilibre entre les différents profils de joueur afin d’apporter de la stabilité au club à l’aube d’une saison qui s’annonce particulièrement difficile. Le style de jeu va, encore une fois, nous amener vers un certain profil de joueur. On essaye de renforcer l’équipe dans les secteurs où l’on juge qu’il y a une place pour s’améliorer. 

« Pour construire une certaine forme de stabilité en football, il est important de travailler avec les mêmes personnes sur la durée. Il faut aussi pouvoir collaborer avec des personnes qui partagent les mêmes idées que vous. Apporter cette stabilité et cette mentalité au club représente l’un de mes objectifs prioritaires cette saison » 

Vous arrivez à Monaco dans une période quelque peu instable sur le plan des entraîneurs. Depuis 2017 et le sacre de la génération M’Bappé, cinq coachs se sont succédés à la tête de l’ASM. Outre le remaniement quasi-obligatoire de l’effectif, votre rôle ne sera-t-il pas également de ramener un peu de stabilité au club ?

Absolument ! Mon historique en est d’ailleurs la preuve. J’ai l’habitude d’entretenir de longues relations de travail avec mes entraîneurs. C’est toujours un objectif. Pour construire une certaine forme de stabilité en football, il est important de travailler avec les mêmes personnes sur la durée. Il faut aussi pouvoir collaborer avec des personnes qui partagent les mêmes idées que vous. Apporter cette stabilité et cette mentalité au club représente l’un de mes objectifs prioritaires cette saison. Je m’en sens vraiment capable. La décision de faire venir Adi (Hütter. Ndlr) constitue à cet égard une excellente chose. On n’a pu échanger que l’espace de quelques minutes, mais son historique dit aussi cela. Il a connu de longs mandats dans ces précédents clubs et ce dans plusieurs pays. Depuis le début, nos relations de travail sont très positives. C’est important pour construire cet engagement et ce type de loyauté entre un entraîneur et un directeur sportif. Il s’agit non seulement d’un concept dans lequel je crois, mais aussi sur lequel je me suis abondement appuyé la saison passée. C’est aussi pour cette raison que j’ai pu entretenir de longues relations de travail avec les différents entraîneurs que j’ai côtoyé durant ma carrière. De ce que j’ai pu comprendre, cela a généralement apporté de bons résultats aux clubs.

Le nouvel entraîneur de l’AS Monaco FC, Adi Hütter, est comme vous issue de la galaxie Red Bull. Pourquoi votre choix s’est-il finalement porté sur lui ?

Effectivement, Adi a lui aussi travaillé avec le Red Bull Salzbourg il y a de cela quelques saisons. On ne s’est pas rencontré à ce moment-là, car je travaillais au Brésil. On n’a donc pas eu cette chance. Les idées de jeu constituaient le point central dans l’évaluation du profil du futur entraîneur. Le concept qu’il a su développer dans ses précédentes équipes est totalement en phase avec ce que nous souhaitons mettre en place ici. C’est, notamment, ce que Monaco avait su réaliser l’an dernier. Jouer un football agressif, proactif, tout en essayant de rendre le match le plus excitant possible. C’est la voie dans laquelle on croit et celle que l’on juge la meilleur pour réussir. Encore une fois, c’est notre philosophie de jeu qui nous conduira au succès. Pour en revenir au choix d’Adi, je répondrai que ses compétences mais aussi tout ce qu’il a accompli dans ses précédents clubs nous ont conduit à le choisir. Il a réussi de très belles choses et a également su bâtir une relation à long terme avec différents clubs. La relation personnelle avec son entourage professionnel a aussi compté. Adi est un « team player ». C’est un entraîneur capable de non seulement guider nos joueurs, mais aussi de diriger notre staff ou encore de coopérer de la meilleure façon possible avec notre organisation. On a des personnes très compétentes dans les différents départements du club, or ces personnes ont besoin de quelqu’un pour les mener dans la bonne direction. Je suis assez confiant dans le fait qu’Adi soit la personne idéale pour relever le défi qui se présente à nous.

L’ASM FC sort de deux saisons sans Ligue des Champions. Visez-vous dès cette année une qualification directe pour la prochaine C1 ou préférez-vous vous donner davantage de temps avant de retrouver la plus belle des compétitions européennes ?

Retrouver la Ligue des Champions est bien évidemment notre principal objectif. C’est ce que l’on a en tête et ce que l’on essaye aussi de mettre dans l’esprit des joueurs. Il est important que tous les employés du club, les membres du staff, l’entraîneur, les joueurs et moi-même soient pleinement tournés vers cet unique objectif. Pour atteindre de grands objectifs en football, vous devez comme tout le monde le sait faire preuve d’une grande implication, travailler de manière acharnée et prêter une attention toute particulière aux détails. La saison s’annonce très compliquée, car la Ligue 1 est un championnat vraiment difficile. Maintenant quand vous avez l’ambition de jouer les premiers rôles, vous devez être conscients que tout le monde à l’intérieur du club doit fournir le plus haut niveau de travail possible. Ma principale mission désormais va être de les guider, de les convaincre que c’est possible et de leur montrer comment y parvenir. Encore une fois, l’objectif la saison prochaine est de retrouver la phase de poules de la Ligue des Champions. C’est ce que l’on vise et ce pourquoi on travaille.  

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Course : Leclerc sans solutions

29/5/2023

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Condamné à une course d’attente par sa pénalité de trois places sur la grille, Charles Leclerc n’a pas pu réaliser de miracles à l’occasion du Grand Prix de Monaco de Formule 1. Sixième sous le drapeau à damier, le pilote Ferrari inscrit tout de même huit points au classement du championnat du monde.

Son magnifique troisième chrono des qualifications aurait pu lui valoir un dimanche après-midi des plus réjouissants. Seul pilote capable de rivaliser avec le duo Max Verstappen-Fernando Alonso samedi dans l’exercice de la vitesse pure, Charles Leclerc aurait très bien pu se mêler aux festivités dominicales si seulement Ferrari n’avait pas, une fois de plus, gravement failli à sa tâche. Coupable de ne pas avoir prévenu son pilote phare de l’arrivée derrière lui de la McLaren de Lando Norris la veille en fin de séance qualificative, l’écurie la plus titrée de l’histoire (15 titres pilotes, 16 titres constructeurs. Ndlr) s’est plantée une belle épine dans le pied que ni le talent du Monégasque ni l’arrivée de la pluie en fin d’épreuve ne parviendront à cicatriser.
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Logiquement condamné à un recul de trois places sur la grille de départ pour son blocage involontaire sur le Britannique, le fer de lance de la Scuderia a payé au prix fort la nouvelle bourde de l’équipe italienne, son Grand Prix à domicile se résumant à une longue procession achevée péniblement à la sixième place. « Le mal était fait de toute façon avec la pénalité d’hier, commente non sans un brin de fatalisme le pilote flanqué du numéro 16 en interview d’après Grand Prix. La course aurait clairement été très différente si on était parti depuis la troisième position sur la grille, mais en s’élançant sixième il n’y avait malheureusement pas grand-chose de plus à aller chercher. J’étais plutôt rapide dans la première partie du Grand Prix, mais c’est tellement compliqué de doubler sur cette piste qu’il n’y avait rien à faire. La pluie aurait pu rabattre les cartes, mais cela n’a pas joué en notre faveur. Une fois de plus nous n’avons pas été les plus vernis ici. »

« Pas la performance pour viser plus haut »

Auteur d’un envol correct depuis la troisième ligne de la grille, Leclerc a vécu un dimanche après-midi des plus frustrants sur un circuit où dépasser relève de la gageure. Contraint et forcé de suivre le rythme imprimé par la Mercedes de Lewis Hamilton devant lui pendant quasiment tout son premier relais, le pilote Ferrari a dû attendre l’arrêt au stand du septuple champion du monde dans le 32ème tour ainsi que ceux d’Esteban Ocon (33ème tour. Ndlr) et de son coéquipier Carlos Sainz (34ème tour) dans les boucles suivantes pour enfin accélérer la cadence. Une joie qui sera toutefois de courte durée. Victime de l’effondrement soudain de ses gommes dures peu après la mi-course, l’enfant prodige de la Principauté va stopper une première fois à son box au 45ème passage avant que l’arrivée de la pluie dix tours plus tard ne le contraigne à repasser par la case stand (56ème tour. Ndlr).
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Doublé par la Mercedes d’un George Russell plus prompt à réagir au moment de l’apparition des premières gouttes, le natif de Monaco ne devra sa sixième place finale qu’à l’erreur commise par son voisin de garage Sainz dans la 55ème boucle, le Madrilène se faisant piéger par l’intensification soudaine de la pluie dans la descente de Mirabeau alors qu’il roulait encore en gommes slicks. Lointain sixième sous le drapeau à damier (il a concédé plus d’une minute au vainqueur Verstappen. Ndlr), la figure de proue de Maranello inscrit huit nouveaux points au championnat (il en compte désormais 42. Ndlr) qui ne suffiront toutefois pas à effacer sa légitime déception. « J’ai tout donné ce week-end, notamment en qualification, mais on n’avait pas la performance pour viser plus haut, reconnaît avec franchise l’enfant du pays en interview d’après-course. Je vais rapidement tourner la page en espérant que la prochaine fois sera la bonne. »

Andrea Noviello

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Qualification : pas de passe de trois pour Leclerc

27/5/2023

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Double poleman en titre à Monaco, Charles Leclerc a cette fois dû se contenter du troisième chrono du jour dans l’exercice du tour chronométré. Battu par Verstappen et Alonso en qualification, le Monégasque s’élancera finalement depuis le sixième rang dimanche à la suite d’une pénalité de trois places sur la grille. 

Dans son jardin monégasque, il était le roi des qualifications. Le prince du temps et des trajectoires au cordeau. Souverain ces deux dernières saisons dans le si exigeant exercice du tour chronométré, Charles Leclerc a été déchu de son trône ce samedi à l’occasion de la séance qualificative du Grand Prix de Monaco 2023. Déjà en difficulté dans la matinée lors de l’ultime session libre du week-end (il n’a pu faire mieux que le septième chrono à près de sept dixièmes du meilleur temps fixé par Max Verstappen. Ndlr), le pilote Ferrari n’est pas davantage parvenu à surmonter les failles d’une SF-23 exagérément bondissante cet après-midi sur l’imparfait tarmac monégasque. Contraint de conjuguer avec une monoplace au comportement parfois erratique, le vice-champion du monde en titre a ainsi dû s’incliner, malgré un dernier tour de tout beauté, devant les biens plus stables Red Bull de Max Verstappen (1er. Ndlr) et Aston Martin de Fernando Alonso (2ème. Ndlr).
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« Je ne suis pas satisfait de cette troisième place, confie à l’issue de la séance l’enfant prodige de la Principauté au micro de Loïc Duval. Mais d’un autre côté, on doit aussi regarder la situation dans laquelle on se trouve avec la voiture. C’était une qualification piégeuse et plus globalement un week-end difficile pour nous. Par rapport aux autres machines, on a pas mal de difficultés avec l’auto notamment sur les bosses. La voiture était un peu plus vivante en qualification, j’étais plus à l’aise et j’ai pu décrocher cette troisième position tout proche de la pole. Je suis content bien sûr, mais j’aurais quand même préféré terminer premier aujourd’hui. » Battu d’un tout petit dixième par le poleman du jour Verstappen, Charles Leclerc a signé la troisième marque de la séance en 1’11’’471, échouant ainsi à améliorer le temps qu’il avait lui-même fixée ici la saison dernière (1’11’’376. Ndlr) lors de sa seconde pole monégasque. 

« Je tenterai tout ce qui est en mon pouvoir »

Détrôné dans les rues de sa Principauté natale par un Verstappen auteur de sa troisième pole de l’année (après Bahreïn et l’Australie. Ndlr), la figure de proue de Maranello aura vécu une qualification monégasque quelque peu mouvementée, entre une erreur de positionnement à la sortie de la voie des stands commise par son écurie Ferrari en Q1 (la Scuderia a envoyé le Monégasque derrière son coéquipier dans la pit-lane alors qu’il aurait normalement dû se retrouver devant. Ndlr), une gêne de son voisin de garage Carlos Sainz au niveau du deuxième « S » de la piscine toujours lors de la première partie des qualifications et enfin un bouchonnage, complètement involontaire de se part, dont il fut cette fois responsable dans les tous derniers instants de la Q3 (au détriment de la McLaren de Lando Norris. Ndlr). Convoqué par les commissaires à l’issue de la séance pour s’expliquer sur ce malheureux incident, le natif de Monaco a finalement écopé d’une pénalité de trois places sur la grille de départ.
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Initialement classé troisième d’une séance qualificative au cours de laquelle il aura non seulement réussi à gagner plus d’une seconde et demie entre ses meilleures marques de la Q1 et de la Q3, mais aussi de nouveau pris l’ascendant dans l’exercice du tour chronométré sur son partenaire chez Ferrari Carlos Sainz (l’Espagnol a décroché le cinquième chrono de ces qualifications monégasques en 1’11’’630. Ndlr), le fer de lance de la Scuderia s’élancera en fin de compte depuis la sixième position dimanche en course, un recul qui condamne quasiment toutes les chances de podium de l’enfant du pays sur un circuit où les dépassements relèvent de la gageure. « Je ne connais pas les prévisions météos, assure au micro de Loïc Duval le pilote flanqué du numéro 16. Hier, ils annonçaient un peu de pluie pour dimanche donc si elle vient, tout est possible. Je tenterai tout ce qui est en mon pouvoir et on verra bien où je terminerai. »

Andrea Noviello 

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Essais libres : Leclerc joue placé

27/5/2023

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Deuxième temps de la journée du vendredi, Charles Leclerc a démarré du bon pied le Grand Prix de Monaco de Formule 1. Placé juste en embuscade derrière l’ogre Verstappen, le pilote Ferrari peut entrevoir avec ambition la séance qualificative de samedi.

Son dernier vendredi passé au volant d’une Formule 1 s’était achevé de manière quelque peu prématurée contre les barrières Tecpro du virage 7 du circuit de Miami. Piégé par le décrochage du train-arrière de sa rutilante SF-23, Charles Leclerc n’avait pas pu éviter la sortie de piste sur l’insipide tracé floridien, la zone de dégagement bitumée installée à l’extérieure de ladite courbe ne parvenant pas à ralentir l’embardée hors-trajectoire de la Ferrari flanquée du numéro 16. Trois semaines après cette douloureuse, bien que sans conséquence, piqure de rappel américaine, le Monégasque a connu un vendredi bien plus serein dans les rues de sa Principauté natale.
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Parvenu à éviter les écueils d’une première journée toujours particulièrement piégeuse sur le rocher (Alexander Albon et Carlos Sainz sont bien placés pour en parler. Ndlr), le fer de lance de la Scuderia a conclu ses retrouvailles avec le tracé princier sur une très prometteuse deuxième place à seulement 65 millièmes de secondes de la référence du jour Max Verstappen. « Ce fut une journée un peu difficile, tempère toutefois le vice-champion du monde en titre à l’issue de ces premiers combats de rue du week-end. La voiture ne fait pas exactement ce qu’elle est censée faire. Nous devons donc examiner avec attention les réglages de ma voiture et travailler dessus afin de nous assurer que je puisse avoir de bonnes sensations au volant demain. »

« Ici tout se joue en qualification »

Crédité de la deuxième meilleure performance de la journée en 1’12’’527, Charles Leclerc concède au final moins d’un dixième à la Red Bull d’un Max Verstappen (1’12’’462. Ndlr) longtemps mécontent du comportement erratique de sa RB19 sur les innombrables bosses du mythique circuit princier. Classé juste devant son coéquipier Carlos Sainz (1’12’’569. Ndlr) en libres 2 alors qu’il avait pourtant nettement été dominé par son voisin de garage à Maranello lors de la séance de la mi-journée (l’Espagnol avait infligé sept dixièmes au Monégasque en libres 1. Ndlr), l’enfant prodige de la Principauté a également damé le pion à un autre Espagnol, Fernando Alonso (1.12.682. Ndlr) accrochant pour sa part une prometteuse quatrième place au volant de son Aston Martin.
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Progressivement monté en puissance tout au long de cette première journée d’essais, le pilote Ferrari a couvert bon nombre de tours (57 sur l’ensemble des deux séances soit l’équivalent de 190,2 km parcourus. Ndlr) hier, emmagasinant ainsi de précieuses informations en vue d’une séance qualificative qui s’annonce d’ores et déjà explosive cet après-midi. « Ici tout se joue en qualification, confirme le champion 2017 de Formule 2 à son retour dans le paddock de la Scuderia. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous n’avons pas effectué le moindre relais en condition de course. Nous nous sommes simplement concentrés sur la qualification et sur la meilleure façon de la préparer. »

Andrea Noviello

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Charles Leclerc : « Je ne ressens aucune appréhension »

26/5/2023

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Entré difficilement dans sa saison 2023, Charles Leclerc mise sur son épreuve à domicile pour inverser la tendance et replacer sur de bons rails une Scuderia Ferrari toujours en phase de convalescence. 

En cinq courses, il n’a amassé que 34 points. Autant dire une misère pour un postulant légitime à la couronne mondiale. Coupable de plusieurs erreurs de pilotage lors du dernier Grand Prix à Miami (dont une en qualification qui a provoqué un drapeau rouge en fin de séance. Ndlr), Charles Leclerc n’a pas non plus été en grande réussite dans cette maussade entame de championnat 2023, la mécanique le privant d’un podium amplement mérité en ouverture de saison à Bahreïn et d’une deuxième place toute aussi méritoire sur la grille de départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite (le remplacement d’un composant électronique l’a contraint à s’élancer depuis une lointaine douzième position en raison d’une pénalité de dix places pour dépassement du quota d’éléments moteurs autorisé par la réglementation. Ndlr). Victime, en outre, d’un accrochage malheureux avec l’Aston Martin de Lance Stroll dans le premier tour du Grand Prix d’Australie, le pilote Ferrari n’a par la force des choses signé que trois petites entrées dans les points cette année, perdant d’entrée le contact avec un Max Verstappen en mode rouleau compresseur (trois victoires et deux secondes places en cinq Grand Prix. Ndlr) en cette soixante-quatorzième saison de l’histoire. D’ores et déjà hors-jeu dans la course au titre mondial (il accuse 85 points de retard au classement pilotes sur le fer de lance de Red Bull. Ndlr), le Monégasque veut profiter de son épreuve à domicile pour définitivement tourner la page d’un début de saison morose et replacer Ferrari sur le devant de la scène. 

Il faut remonter à la saison de vos débuts en Formule 1 chez Alfa Romeo pour trouver trace d’une entame de championnat aussi peu féconde en points (34. Ndlr). Que vous inspire cette difficile entrée en matière ?

Ce n’est, clairement, pas un début de saison positif. Je ne vais pas revenir sur chaque course, mais on a déjà perdu beaucoup de points lors des deux premiers Grand Prix. On a, au moins, laissé filer deux podiums. Le problème de Bahreïn nous a coûté une troisième place. Puis ce même souci nous a valu de partir avec dix places de pénalité à Djeddah alors que l’on aurait dû s’élancer depuis la deuxième position sur la grille. Quand on se bat pour une troisième ou une quatrième place, ce sont malheureusement beaucoup de points qui s’envolent. Et évidemment cela ne fait pas plaisir. Maintenant, la saison est encore longue. Il reste vingt-deux courses avec l’annulation d’Imola. On a donc encore beaucoup de temps devant nous pour se rattraper. On doit se mettre au travail et surtout essayé d’améliorer la voiture le dimanche, parce que c’est vraiment là où l’on rencontre des difficultés.

Après tous les malheurs qui ont été les vôtres à Monaco, dans quel état d’esprit abordez-vous votre rendez-vous à domicile ? Ressentez-vous une certaine appréhension à l’idée que la malédiction puisse se répéter cette année encore ?

Non, pour la simple et bonne raison que je ne crois pas du tout en la malédiction. Je dois juste faire un reset et bien évidemment retenir les leçons de ce qu’il s’est passé les années précédentes. Il est important de se remémorer ce qui n’a pas marché. Ensuite, il faut essayer de réaliser le meilleur travail possible samedi parce que la qualification est très importante à Monaco. Il faudra, également, tout mettre dans l’ordre le dimanche. Mais encore une fois, je ne ressens aucune appréhension avant cette course.

Pensez-vous que la victoire est à votre portée ce week-end ?

Oui, bien sûr. En tout cas, c’est l’objectif ! On a vraiment envie de gagner ici. Maintenant, on n’est pas dans la même situation que l’année dernière où l’on avait une voiture extrêmement compétitive. La Red Bull est bien plus performante que nous en ce moment. Dans l’exercice de la qualification on peut, peut-être, faire un petit peu la différence à condition toutefois de réussir un tour parfait. Mais sur la distance d’une course, ce sera trop compliqué à mon avis.

« Il suffit que les conditions changent un petit peu et aussitôt la voiture sort de sa fenêtre d’exploitation optimale. Quand cela se produit, on perd énormément de performance et c’est pourquoi on se concentre essentiellement sur ce problème »  

Réaliser la pole position en qualification peut-il suffire à vous faire gagner dimanche ? Ou votre déficit de performance en course est tel que tôt ou tard les Red Bull parviendront à prendre le meilleur sur vous ?

Il est très difficile de doubler à Monaco donc si on part en pole, on a toutes nos chances. Mais d’abord il faut encore que l’on fasse la pole et ce ne sera clairement pas facile. Red Bull a la meilleure voiture aujourd’hui. Aston Martin est extrêmement rapide également. Mercedes se montre, peut-être, un peu plus inconstant donc on ne sait pas trop à quoi s’attendre avec eux. J’ignore s’ils seront vraiment bien ou pas en qualification. En course ils le seront très certainement, mais encore une fois à Monaco cela ne sert à rien d’être bon le dimanche si le samedi vous ne vous qualifiez pas devant.

Ferrari a-t-elle apporté des nouveautés ce week-end en Principauté pour tenter justement de combler le retard qui vous sépare des Red Bull ?

On n’aura pas beaucoup de nouveautés sur la voiture pour ce Grand Prix. Je pense que c’est le bon choix, parce que sur une piste comme Monaco il est très compliqué de comprendre avec certitude si les améliorations apportées vont ou pas dans la bonne direction. C’est un circuit atypique, très différent des autres tracés du calendrier. En revanche, on recevra quelques nouvelles pièces à Barcelone. J’espère qu’elles nous permettront d’aller dans la bonne direction.

À quoi Ferrari et vous pouvez-vous prétendre d’ici la fin de la saison si les prochaines évolutions de Barcelone répondent entièrement à vos attentes ?

L’objectif il est clair : rattraper Red Bull ! Cependant, les miracles n’existent pas en Formule 1. Quand on voit l’écart qui nous sépare des Red Bull en course, cela s’annonce forcément compliqué. Il sera très difficile de les battre un dimanche cette année sauf si bien sûr ils commettent une erreur au niveau des réglages. Mais s’ils parviennent à tout mettre dans l’ordre, alors ce sera presque mission impossible. Notre principale préoccupation à l’heure actuelle est de faire en sorte que la voiture soit plus constante dans toutes les conditions. L’auto est très bonne quand on a des pneus neufs et quand on connaît plus ou moins les conditions que nous devons affronter. Mais il suffit que les conditions changent un petit peu et aussitôt la voiture sort de sa fenêtre d’exploitation optimale. Quand cela se produit, on perd énormément de performance et c’est pourquoi on se concentre essentiellement sur ce problème. Quitte à perdre un peu de performance maximale, on préfère que la voiture devienne plus constante et plus facile à gérer quel que soit les conditions. 

« En temps normal, on approche très rapidement de la limite de la piste. On peut donc ressentir une certaine forme de frustration à Monaco quand, au bout de dix tours couverts, on se retrouve très loin des meilleurs temps »  

Votre ratio pole positions/nombre de Grand Prix disputés est plutôt bon (17,76 %. Ndlr). En revanche, vous ne parvenez que très rarement à convertir vos pole du samedi en victoire le dimanche (seulement 4 succès en 19 pole. Ndlr). Est-ce simplement dû aux circonstances ou est-ce au contraire un domaine dans lequel vous pouvez vous améliorer ?

Pour être honnête, ce n’est même pas dû aux circonstances. Je pense qu’on a un vrai problème en course depuis que je suis arrivé chez Ferrari. Notre rythme de course est toujours nettement moins bon que celui affiché en qualification. On essaye de travailler sur ce problème, mais jusqu’ici on n’a toujours pas trouvé la solution. C’était, pourtant, un peu mieux l’an dernier. Sur certaines courses, on parvenait à égaler le niveau de Red Bull. La tendance s’est ensuite inversée en fin de saison, car ils ont effectué un énorme pas en avant en course. En qualification on arrive à être plus ou moins là, mais en course on en est encore loin.

Votre frère Arthur disputera ce week-end son tout premier Grand Prix de Monaco au volant d’une Formule 2. Quels conseils lui avez-donnez pour mieux appréhender cette grande première à domicile ?

Tout d’abord d’y aller step by step en piste. C’est un circuit très compliqué, très technique aussi. Une fois que l’on a effectué ses dix premiers tours ici, on a l’impression d’avoir atteint la limite, mais quinze boucles plus tard on se rend compte que l’on a finalement trouvé deux secondes voir même deux secondes et demie. C’est une sensation assez bizarre pour un pilote, parce qu’on n’en a pas vraiment l’habitude sur des tracés plus conventionnels. En temps normal, on approche très rapidement de la limite de la piste. On peut donc ressentir une certaine forme de frustration à Monaco quand, au bout de dix tours couverts, on se retrouve très loin des meilleurs temps.

L’avez-vous également mis en garde à propos des innombrables sollicitations auxquelles il devra faire face tout au long du week-end ?

Absolument. Je lui ai simplement recommandé de faire attention et de se protéger un maximum. Il y a beaucoup de sollicitations ici quand on est Monégasque, des sollicitations non seulement médiatiques, mais aussi familiales. Tout le monde est à Monaco pour le Grand Prix. Du coup, les amis que l’on connaît depuis toujours et ceux avec lesquels on a grandi ici nous demandent des pass, de manger avec nous ou encore de pouvoir nous voir. Toutes ces sollicitations peuvent donc être assez difficiles à gérer.  

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Leclerc veut repartir du bon pied

25/5/2023

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Déjà largué au championnat par un Max Verstappen en état de grâce en ce début de saison 2023, Charles Leclerc aborde son Grand Prix à domicile avec un esprit revanchard et l’ambition de redorer un statut quelque peu écorné par ses deux erreurs de Miami.

En quatre saisons disputées à Maranello, jamais il n’avait affiché de bilan aussi famélique à l’aube du cinquième Grand Prix de l’année. Présenté, à juste titre, comme l’un des favoris à la couronne mondiale 2023 au moment d’aborder la manche inaugurale de Bahreïn, Charles Leclerc a depuis sérieusement dû revoir ses ambitions à la baisse la faute à une entame de championnat particulièrement décevante. Coupable à deux reprises (en Australie lors de son accrochage avec Stroll et à Miami lors de son tête-à-queue en qualification. Ndlr) de grossières erreurs ayant sérieusement condamné ses chances de briller en course, le pilote Ferrari a également payé le manque de fiabilité (perte de puissance moteur à Bahreïn, changement d’un composant électronique à Djeddah. Ndlr) d’une SF-23 non seulement capricieuse, mais également larguée par les Red Bull sur le plan de la performance pure.
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« On a connu un début de saison assez compliqué, reconnaît l’enfant prodige de la Principauté lors d’une conférence de presse virtuelle organisée en marge du Grand Prix de Monaco. Il y a d’abord eu le problème mécanique de Bahreïn, puis la pénalité de Djeddah et enfin le crash avec Lance (Stroll. Ndlr) en Australie. Ces premières courses nous ont coûté énormément de points et depuis on court un peu derrière ce retard. Ce n’est clairement pas l’entame de championnat que l’on espérait, mais la saison est encore longue. Il faut savoir garder la tête haute dans ces moments-là et faire en sorte que tout le monde soit bien motivé, car on a énormément de courses à disputer. Tout reste encore à jouer. » Déjà distancé au classement du championnat pilotes par un Max Verstappen en mode rouleur compresseur en ce début d’exercice 2023 (il compte 34 points au compteur soit 85 unités de moins que le Néerlandais. Ndlr), le Monégasque veut profiter de son rendez-vous à domicile pour réenclencher une spirale positive et effacer les récentes bévues de Miami.

« Clairement pas dans la même situation qu'il y a un an »

Conscient de ne pas s’être montré à la hauteur de son statut de vice-champion du monde dans le Sud-Est de la Floride (il a commis deux sorties de piste à Miami dont l’une lors de la séance qualificative. Ndlr), le leader de la Scuderia entend s’appuyer sa bonne performance de Bakou (il avait signé deux pole positions en qualification avant de décrocher une troisième place le dimanche en course derrière les imbattables Red Bull. Ndlr) pour rebondir dans les rues de sa Principauté natale et enfin lancer un exercice 2023 qui n’aura pour l’instant répondu ni à ses attentes ni à celles de son nouveau boss Frédéric Vasseur. Toujours à l’aise sur son circuit fétiche (il reste sur deux pole positions consécutives en Principauté. Ndlr), le natif de Monaco sait toutefois qui lui faudra se surpasser cette année pour espérer réussir une passe trois que seuls les grands Niki Lauda (trois poles d’affilée entre 1974 et 1976. Ndlr) et Ayrton Senna (quatre poles consécutives entre 1988 et 1991. Ndlr) ont réalisé avant lui.
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« On n’est clairement pas dans la même situation qu’il y a un an où on avait une voiture très rapide et constante sur tous les types de circuits, déplore le champion 2017 de Formule 2 lors d’une conférence de presse virtuelle organisée en marge de la manche princière. Aston Martin a effectué un gros pas en avant cette année. Et Red Bull évolue sur une autre planète notamment en course. De notre côté, on a une machine trop pointue cette saison. On dépend donc énormément des conditions. Dès qu’il y a un changement de vent ou de température, on se retrouve tout de suite en dehors de la fenêtre d’exploitation optimale de l’auto. Du coup on perd énormément de performance par rapport aux autres. Mais comme on l’a vu à Bakou, notre voiture fonctionne plutôt bien dans les virages lents. Si on parvient à décrocher la pole en qualification, alors on aura toutes nos chances pour dimanche. »

Andrea Noviello

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Course : Maserati rate le coche

9/5/2023

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Crédit photo : Maserati MSG.

En route pour une double entrée dans les points, Maserati MSG a subi une terrible désillusion à l’occasion du ePrix de Monaco. Victimes d’un accrochage commun au virage du Fairmont, Edoardo Mortara et Maximilian Günther sont repartis bredouilles de leur rendez-vous à domicile.

La matinée avait laissé entrevoir de très jolies promesses dans les rangs italo-monégasques. Performante tant en essais libres (top 4 en FP1 et meilleur chrono avec Maximilian Günther en FP2. Ndlr) qu’en qualification (les deux pilotes se sont hissés dans le top 7 de la séance. Ndlr), Maserati MSG abordait son ePrix à domicile dans la peau d’un sérieux outsider. Confortés par leurs bonnes performances matinales, les hommes de James Rossiter caressaient le légitime espoir d’inscrire de gros points en Principauté eux qui, jusque-là, n’en avaient marqué que vingt-neuf en huit courses. Bien partis pour signer une double entrée dans le top dix à Monaco, Edoardo Mortara et Maximilian Günther ont finalement quitté le rocher les poches vides en raison d’un accrochage dans le 21ème tour.
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« Les voitures de devant se sont quasiment arrêtées dans l’épingle, tente d’expliquer le successeur de Susie Wolff à la tête de l’écurie anciennement appelée Venturi Racing, James Rossiter. Max (Günther) a donc été contraint de faire un écart pour éviter le contact. Edo (Mortara) était dans son bon droit. Il n’avait, malheureusement, nulle part où aller et il a, malencontreusement, casser son aileron-avant dans l’incident. De son côté, Max a vu sa course prendre fin de manière prématurée après un accrochage avec Dan Ticktum. Dans l’ensemble, c’est donc une course décevante, car on avait montré une bonne vitesse tout au long de la journée. » Sevré de points pour la cinquième fois de la saison, Maserati MSG recule à la huitième place du championnat constructeurs une longueur derrière l’écurie Nissan (30 points. Ndlr).

« J’espère que la roue finira par tourner »

Larguée également au classement pilotes (le mieux classé des deux Maximilian Günther n’occupe qu’une modeste douzième position avec un total de 24 unités au compteur. Ndlr), l’équipe italo-monégasque a pourtant fait montre d’un vrai regain de vitalité dans les rues de la Principauté comme en témoigne le joli tir-groupé du duo germano-suisse dans l’exercice de la vitesse pure (4ème chrono pour Günther et 7ème temps pour Mortara. Ndlr). Homme le plus rapide du plateau en essais libres 2, Maximilian Günther s’est également montré à son avantage en rythme de course, mais un double incident avec son coéquipier Edoardo Mortara d’abord, puis avec la Nio 333 du Britannique Dan Ticktum ensuite l’a contraint à mettre pied à terre à six tours du drapeau à damier.  
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Moins en verve que son voisin de garage chez Maserati MSG, Mortara a de son côté franchi la ligne d’arrivée de cet ePrix de Monaco à une modeste douzième place avant de se voir reclasser au onzième rang à la faveur de la pénalité infligé à Sam Bird (le Britannique a été rétrogradé de la dixième à la seizième place pour avoir envoyer l’Allemand Nico
Müller dans le rail. Ndlr). Un bien maigre lot de consolation pour le pilote suisse. « Cela fait deux années de suite que je me fais jeter dehors par mon coéquipier, déplore le vice-champion 2021 de Formule E en interview d’après-course. C’est quand même dommage qu’une telle chose puisse se produire. Alors certes on n’allait pas gagner la course aujourd’hui, mais terminer dans les points aurait pu marquer le début de quelque chose. On repart encore une fois sans rien, aussi j’espère que la roue finira par tourner en notre faveur. »

Andrea Noviello

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Norman Nato : « Dure à digérer »

8/5/2023

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Crédit photo : Nissan Formula E.

Plombé par une mauvaise gestion de « l’Attack Mode » puis par un accrochage à huit tours de l’arrivée, Norman Nato a dû se contenter d’une très décevante dix-huitième place lors du ePrix de Monaco.

Votre troisième place des qualifications était porteuse d’espoirs pour la course, mais la réussite n’a malheureusement pas été de votre côté dans l’après-midi. Comment analysez-vous cette contreperformance dans les rues de la Principauté ?

Honnêtement, elle est dure à digérer. La journée n’avait pas très bien commencé en raison d’un problème de freins en essais libres 1. On a, heureusement, pu le résoudre en vue de la FP2. Je n’ai pas activé le mode « qualif » à ce moment-là ce qui explique que je me sois retrouvé aussi loin au classement
(16ème. Ndlr). Mais je me sentais bien dans la voiture. J’ai, ensuite, réussi à sortir quelque chose d’assez costaud en qualification lors de la phase de groupe. Il ne faut pas oublier que lors de la FP1, je me suis pris six dixièmes rien que sur le problème de freins. Je ne pouvais tout simplement pas freiner. Ce sont aussi des tours de perdus tant en termes de confiance au volant qu’en termes de réglage de l’auto. C’est un peu comme si j’avais perdu une cession, donc pouvoir mettre tout ensemble en qualification et claquer le meilleur temps, cela me rend plutôt fier ! Je dois avouer que je ne m’y attendais vraiment pas. Je me savais évidemment capable de faire du bon boulot, mais là on a vraiment réussi quelque chose de top avec l’équipe. Signer les deux meilleurs chronos du groupe après avoir vécu un week-end aussi difficile à Berlin (Allemagne. Ndlr), c’était quelque part le meilleur moyen de tout remettre dans l’ordre et de montrer la force de caractère du team.

La course ne vous a, malheureusement, pas donné pareille satisfaction …

Non, hélas. On était pourtant dans le bon wagon. J’ai longtemps occupé la troisième place et j’ai même réussi à me hisser jusqu’au deuxième rang. Mais on s’est ensuite loupé en termes de stratégie sur la prise de « l’Attack Mode ». J’ai facilement perdu sept places à ce moment-là. Je me suis donc retrouvé septième ou huitième de la course. Or, les « target » de consommation ont augmenté et tout le monde a ainsi pu « lifter » plus tard. La course s’est jouée à cet instant-précis, parce qu’une fois qu’on n’est plus dans le bon wagon c’en est terminé de vos chances de briller. On se retrouve alors dans le ventre mou, au cœur d’une grosse bataille. Ce sont, malheureusement, des choses qui peuvent arriver. Plusieurs fois au début d’année, j’ai gagné des places grâce à une bonne utilisation de « l’Attack Mode ». Pas cette fois. Aujourd’hui, on n’a pas fait ce qu’il fallait sur le plan stratégique et on en a payé le prix. C’est frustrant, mais cela fait aussi partie de la Formule E.

Retenez-vous, tout de même, quelques éléments positifs de cette manche monégasque ?
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Absolument. Là, je suis vraiment frustré par le résultat, car c’est en course que l’on score des points. Maintenant, revenir d’un week-end comme celui que l’on a vécu à Berlin, faire ce que l’on a fait en qualification tant en termes de pilotes que de team, montre que l’on a à la fois du mental, mais aussi du caractère. On savait que l’on avait peu de chance de l’emporter en course. Un podium était probablement à notre portée, mais on ne pouvait pas espérer beaucoup mieux aujourd’hui. En revanche, on aurait dû inscrire des points avec les deux voitures. C’est ce que l’on ne parvient pas encore à faire pour l’instant, mais cela va venir. Cela fait partie du process en cours. Jusqu’ici, c’est toujours l’une ou l’autre dans le top dix. Alors certes on progresse, mais il existe encore pas mal de choses où l’on doit bien mieux faire. Il faut simplement continuer de travailler pour parvenir à tout mettre ensemble sur une journée complète. C’est ce qu’il y a de plus dur en Formule E. Réussir ce que l’on a fait ce matin en qualification prouve toutefois que l’on a de bons pilotes et une bonne équipe.
 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Vergne limite la casse

7/5/2023

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Crédit photo : DS Penske.

Disqualifié en qualification à la suite d’une erreur de pression pneumatique de son écurie, Jean-Éric Vergne a brillamment sauvé les meubles lors du ePrix de Monaco. Classé septième sous le drapeau à damier au terme d’une très jolie remontée, le pilote DS Penske se maintient dans le top cinq du championnat.

Il était arrivé sur le rocher dans la peau de l’un des sérieux prétendants à la victoire. Auteur d’une première moitié de championnat des plus consistantes (trois podiums en huit courses dont une victoire dans les rues d’Hyderabad. Ndlr), Jean-Éric Vergne abordait le rendez-vous princier avec la ferme intention de poursuivre sur sa lancée et de réduire le retard (19 points. Ndlr) accumulé depuis l’entame de saison sur le leader du championnat Pascal Wehrlein. Ambitieux à l’heure de retrouver un circuit de Monaco qu’il affectionne tout particulièrement et qu’il a déjà accroché une fois à son palmarès (2019. Ndlr), le pilote DS Penske a vu ses espoirs de briller en Principauté se briser dès la fin d’une séance qualificative conclue sur une élimination précoce lors de la phase de groupe.

Disqualifié à la suite d’une erreur de pression pneumatique commise par son écurie DS Penske au moment des qualifications (son coéquipier Stoffel Vandoorne a été pénalisé pour la même raison. Ndlr), le Français ne pouvait d’ores et déjà plus rien espérer d’une course forcément compromise par sa dernière place sur la grille de départ. « C’est juste dommage de rencontrer un tel problème en qualification, déplore à sa descente de voiture le double champion de Formule E. Si l’on veut se battre pour le titre cette saison, on ne peut pas se permettre de commettre ce genre de bévues. Mais nous allons apprendre de cette erreur, aller de l’avant et continuer à pousser, car la voiture était bonne aujourd’hui. »   

Quinze places gagnées en cours

Soucieux de ne pas repartir bredouille de son escale princière, Jean-Éric Vergne a adopté une approche prudente à l’extinction des feux en évitant soigneusement les écueils d’un premier tour toujours mouvementé sur l’impitoyable tracé monégasque. Volontairement économe en début de course, le Francilien a intelligemment pris son temps avant d’entamer une improbable remontée qui l’a vu gagner quinze places et franchir le drapeau à damier à une très honorable septième position. Freiné dans son élan par la double intervention de la voiture de sécurité en fin d’épreuve, « JEV » a tout de même inscrit six nouveaux points au championnat qui lui permettent de conserver sa place dans le top cinq du classement pilotes (avec un total de 87 unités. Ndlr).

« En partant dernier remonter dans les points s’annonçait difficile, mais je crois que l’on a réalisé une superbe course, confie à l’arrivée l’homme aux onze victoires en carrière. On avait vraiment une bonne vitesse cet après-midi. On a su être agressif quand il le fallait et rester en dehors des problèmes. Je suis à la fois content de cette septième place, mais aussi un peu déçu des deux derniers safety-car. J’étais vraiment dans le train des six premiers et compte-tenu du rythme affiché jusque-là, j’aurais très probablement continué à doubler. C’est dommage de s’en être arrêté là, mais c’est comme ça. » Désormais relégué à 34 longueurs du nouveau leader Nick Cassidy (121 points. Ndlr), le Tricolore aura à cœur de rebondir dès la manche suivante à Jakarta (Indonésie. Ndlr).

Andrea Noviello

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ePrix de Monaco : Cassidy double la mise

6/5/2023

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Crédit photo : Envision Racing.
Déjà vainqueur deux semaines plus tôt du côté de Berlin, Nick Cassidy a réitéré sa performance en remportant ce samedi l’ePrix de Monaco, neuvième manche de la saison 2023 de Formule E. Auteur d’une fulgurante remontée depuis la neuvième place sur la grille, le pilote Envision Racing s’impose devant la Jaguar de Mitch Evans et l’Avalanche Andretti de Jake Dennis.

Il avait entamé la journée à l’envers. Vingt et unième et avant-dernier de deux séances libres de la matinée, Nick Cassidy a ensuite vu les portes des duels se refermer devant lui à l’issue d’une séance qualificative terminée à une anonyme neuvième position. Premier gros bras éliminé d’une liste contenant entre autres Jake Dennis (11ème), Pascal Wehrlein (12ème) ou encore Jean-Éric Vergne (22ème), le Néo-Zélandais ne figurait logiquement pas au rang des favoris d’une course à priori promise à l’un de ses petits camarades de jeu. Condamné, en théorie, à un rang de simple faire-valoir cet après-midi dans les rues de Monaco, le vainqueur du dernier ePrix de Berlin a pourtant déjoué tous les pronostics en s’imposant au nez et à la barbe de tous ses rivaux en Principauté.

« C’est fou, exulte à sa descente de voiture le pilote Envision Racing. Je n’ai rien contre Berlin, mais cette victoire est incroyable ! Gagner ici est tellement spécial vous savez. On a connu une journée particulièrement difficile. J’ai beaucoup souffert notamment en essais libres. J’étais donc plutôt content de me qualifier au neuvième rang. Je pensais que notre résultat final se situerait autour de cette place. Tout le mérite revient aux mécaniciens et à l’ensemble des personnes du garage qui m’ont aidé à résoudre mes problèmes. Je suis heureux de pouvoir les récompenser en leur offrant cette victoire. » Victorieux pour la deuxième fois consécutive cette saison, Nick Cassidy a construit son improbable succès monégasque sur une entame de course tonitruante, puis sur une parfaite gestion des « Attack Mode ». 

Wehrlein grand perdant

Parvenu à se hisser jusqu’à la quatrième place en seulement cinq tour et au prix notamment d’un superbe double dépassement sur Mitch Evans et Jake Dennis dans l’épingle du Fairmont, le natif d’Auckland s’est ensuite livré à un superbe mano-à-mano avec son compatriote néo-zélandais de chez Jaguar dont il allait sortir gagnant malgré deux neutralisations sous régime de voiture de sécurité en fin de course pour cause d’incidents (abandon de Maximilian Günther puis de Nico Müller. Ndlr).  Crédité de 25 nouveaux points au championnat, ce qui porte son total à 121 unités, le pilote Envision Racing a réalisé un joli coup double sur le rocher puisque cette troisième victoire en Formule E lui a permis de s’emparer de la tête du classement pilotes au détriment de l’ancien leader Pascal Wehrlein (100 points. Ndlr) seulement onzième cet après-midi sur le toboggan princier.
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Autre grand bénéficiaire des malheurs du pilote Porsche, Jake Dennis (96 points. Ndlr) a, lui aussi, magnifiquement su inverser la tendance dans les rues monégasques après avoir connu une qualification pour le moins délicate. Parti seulement onzième sur la grille de départ, le Britannique de chez Avalanche Andretti a déjoué tous les pièges d’une course longtemps indécise pour s’inviter sur la dernière marche du podium derrière le désormais coutumier du fait Mitch Evans (le Néo-Zélandais s’était déjà classé deuxième l’an dernier à Monaco. Ndlr). « Ce n’est pas la bonne place, plaisante le pilote Jaguar en interview d’après-course. J’ai fait de mon mieux aujourd’hui. Nick a su me passer au bon moment. Je pensais pouvoir le reprendre, mais après son dépassement c’était terminé. Bravo à lui et à son équipe, car ils ont réalisé du bon travail. »

Andrea Noviello

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Maserati se cherche encore

6/5/2023

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Crédit photo : Maserati MSG Racing.

Vice-championne du monde de Formule E l’an dernier sous les couleurs de Venturi, l’ex-écurie monégasque désormais passée sous pavillon Maserati connaît une première moitié de championnat particulièrement poussive. Lointaine septième du classement constructeurs avec 29 points récoltés en huit courses, l’équipe dirigée par James Rossiter entend profiter du ePrix de Monaco pour enfin retrouver des performances à la hauteur de son statut.

La transition s’annonçait douce. Fluide. Presque imperceptible. Entre Venturi Racing vice-championne du monde en titre des constructeurs l’an dernier et la nouvelle Maserati Racing symbole du grand retour en monoplace de la marque au Trident il ne devait y avoir quasiment aucune évolution notable dans les résultats d’un team en constante progression depuis deux ans (2ème en 2022 avec 295 points inscrits). Parvenue à tenir la dragée haute à une équipe du standing de Mercedes toute la saison dernière, l’écurie italo-monégasque a pourtant sérieusement déchanté au cours d’une première moitié d’exercice 2023 qui ne l’aura vu répondre aux attentes placées en elle que lors de la seule course 1 de Berlin (3ème place avec Maximilian Günther. Ndlr).

Repartie bredouille de ses deux premières sorties de l’année au Mexique (11ème place de Maximilian Günther. Ndlr) et en Arabie Saoudite (abandon des deux pilotes. Ndlr), Maserati Racing a dû patienter jusqu’à la deuxième manche saoudienne de Diriyah pour enfin débloquer son compteur en 2023, Edoardo Mortara décrochant les deux points d’une neuvième place certes pas très reluisante sur le plan purement comptable, mais ô combien réconfortante pour une écurie en pleine quête de repères. « Après un week-end aussi difficile, ramener quelques points à la maison fût vraiment appréciable, reconnaît le nouveau team principal du team basé en Principauté de Monaco, James Rossiter. Bien sûr, il y a encore un long chemin à faire pour être au niveau auquel on aspire. »

« Traiter cette épreuve comme n’importe quelle autre »

Modestement récompensée de ses efforts lors de la manche suivante en Inde (Mortara glanant à la force du poignet un point avec sa dixième place. Ndlr), l’écurie italo-monégasque a ensuite traversé un autre trou d’air (0 point marqué pour trois abandons. Ndlr) entre l’Afrique du Sud et le Brésil avant de finalement réagir de la plus belle des manières lors du premier des deux rendez-vous allemand, Edoardo Mortara complétant la bonne journée de Maserati en s’octroyant une nouvelle neuvième place cette saison. Encore en mesure de scorer lors de la deuxième étape en terre germanique (grâce à la sixième place et au meilleur tour en course de Maximilian Günther. Ndlr), le team construit autour de l’ancienne structure du Venturi Racing aborde donc l’ePrix de Monaco fort d’un nouvel élan et avec la ferme intention de capitaliser sur ce récent regain de performance.

« Bien qu’il s’agisse de notre course à domicile, nos ambitions restent les mêmes, assène celui qui a succédé à Susie Wolff et à Jérôme d’Ambrosio à la tête de l’équipe basée sur le rocher. Nous devons avoir confiance en nos procédures, garder la tête froide et rester concentrés sur la tâche qui nous attend. Il faut traiter cette épreuve comme n’importe quelle autre course du calendrier. » Toujours en quête de sensations au volant d’une monoplace complètement nouvelle tant par sa conception (la Gen3 a succédé à l’ancienne Gen2 lors de cette neuvième saison. Ndlr) que par sa motorisation (Mercedes s’étant retiré de la compétition, l’écurie Maserati est désormais motorisée par Stellantis. Ndlr), les pilotes de la firme au Trident ont toutefois réussi à tirer leur épingle du jeu lors d’une séance de qualification porteuse d’espoirs dans les rangs italo-monégasques (Gunther est 4ème temps tandis que Mortara a décroché le 7ème chrono. Ndlr). Charge à eux désormais de convertir l’essai en course. 

Andrea Noviello

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Sergiy Gladyr : « J’ai vraiment apprécié le soutien des fans »

7/11/2022

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Crédit photo : sportelawards

Invité de la cérémonie des SPORTEL Awards, l’assistant-coach de l’AS Monaco Basket enclenche la marche arrière et se replonge dans une carrière de joueur marquée au fer rouge par sa formidable aventure avec la Roca Team.

Joueur, on le surnommait le « sniper ». Grand artisan de la triple consécration de l’AS Monaco Basket en Leaders Cup entre 2016 et 2018, Sergiy Gladyr a pendant quatre saisons fait le bonheur d’une salle Gaston-Médecin rapidement tombée sous le charme de l’Ukrainien. Plébiscité par les fans de la Roca Team pour sa grinta et pour la précision chirurgicale de ses tirs longue-distance, le natif de Mykolaïv a depuis maintenant trois ans abandonné sa tunique de basketteur pour enfiler un non moins seyant costume d’assistant-coach. En charge du scouting pour l’équipe dirigée d’une main de maître par Sasa Obradovic, « Gladyator » continue d’œuvrer à la progression d’un club qui n’avait plus évolué dans l’élite du championnat de France depuis près d’un quart de siècle avant son arrivée sur le rocher en 2015. Comblé par sa nouvelle vie sur le banc de touche, l’ancien numéro 8 de l’ASM a profité de sa visite sur les SPORTEL Awards pour se confier sur sa carrière de joueur et revenir sur les moments les plus marquants de son aventure monégasque.

Vous avez mis un terme à votre carrière de joueur à la fin de la saison 2019 soit il y a maintenant trois ans. Avec le recul qui est le vôtre aujourd’hui, quel regard portez-vous sur votre parcours chez les professionnels ?

Oh (il est surpris par la question. Ndlr) ! C’était une belle aventure, mais j’ai malheureusement dû arrêter pour des raisons de santé. J’ai été heureux de partager le terrain, le vestiaire et la vie de tous les joueurs, entraîneurs et personnes que j’ai pu côtoyer tout au long de ma carrière. Quel bilan je dresserais aujourd’hui ? Disons que c’était pas mal (rires. Ndlr) ! Bien sûr cela aurait pu être mieux, mais globalement je suis plutôt satisfait de mon parcours chez les pros. 

Après plusieurs expériences en Espagne (Bàsquet Manresa et Baloncesto Fuenlabrada. Ndlr), vous avez débarqué en France en 2013 du côté de Nanterre. L’acclimatation au championnat français a-t-elle été compliquée au début ?

Un petit peu oui, mais c’est aussi le basket qui veut ça. Le style de jeu diffère quelque peu entre le championnat espagnol et le championnat français. L’adaptation n’a, en soit, pas été si difficile que cela, mais ma blessure a quelque peu freiné mon acclimatation. Je me suis blessé en novembre soit seulement deux mois après mon arrivée en France. Recommencer après ça n’a donc pas été simple. Mais pour le reste, ce sont uniquement des questions de basket.

En 2014/2015, vous allez réaliser la meilleure saison de votre carrière européenne en moyenne de points marqués (11,7 points. Ndlr) à Nancy. En quoi votre passage très réussi en Lorraine a-t-il été un tremplin pour la suite de votre parcours ?

On m’a simplement confié plus de responsabilités. Le coach m’a donné plus de poids dans l’équipe et au sein de l’effectif. Et j’ai accepté ce nouveau rôle bien volontiers. On n’a, hélas, pas réussi à aller chercher le titre cette année-là (le SLUC est tombé en demi-finale contre Limoges. Ndlr), mais cette saison avec Nancy n’en demeure pas moins très aboutie. 

« Le président Dyadechko a toujours eu des ambitions très élevées. Il était là pour gagner des titres. C’est pour cette raison que j’ai choisi Monaco » 

Vous auriez dû rejoindre la Turquie et le club d’Istanbul BB la saison suivante, mais un problème lors de la visite médicale va malheureusement réduire à néant vos espoirs de rallier le Bosphore. Ce transfert raté de l’autre côté de la Méditerranée a-t-il été difficile à digérer ?

Forcément. J’étais vraiment frustré, car c’était avant tout la décision du coach d’Istanbul (Ertuğrul Erdoğan. Ndlr). Je savais, toutefois, que je ne resterais pas longtemps sans équipe. J’avais la conviction d’être un bon joueur à ce moment précis de ma carrière et les bons joueurs finissent toujours par trouver un club quand bien même ils souffriraient d’une petite gêne au genou. J’ai joué pendant quatre saisons sans problème après ça donc cela prouve que ce prétendu souci de santé n'en était pas vraiment un. 

Faute de Turquie vous avez pris la direction de Monaco en 2015, un club alors tout juste promu en Pro A. Qu’est-ce qui vous a convaincu de signer en faveur du projet monégasque ?

C’était, tout d’abord, un beau projet. Je connaissais déjà le président (Sergey Dyadechko. Ndlr) et le directeur général (Oleksiy Yefimov. Ndlr) du club. Ils m’ont expliqué quels étaient leurs plans pour la nouvelle saison et m’ont proposé de venir les rejoindre. Je n’étais pas certain de rester plus d’un an. Tout dépendait de mon niveau de basket. L’idée était de faire progresser le club et de monter l’année suivante en Champion’s League ou en Eurocup. C’était donc un projet très intéressant. Le président Dyadechko a toujours eu des ambitions très élevées. Il était là pour gagner des titres. C’est pour cette raison que j’ai choisi Monaco.

En quatre saisons passées sur le rocher, vous allez sérieusement étoffer votre palmarès en conquérant trois Leaders Cup consécutives entre 2016 et 2018. Lors de votre signature en Principauté, imaginiez-vous le club capable de remporter des trophées aussi rapidement ?

Et pourquoi pas après tout ? L’équipe était taillée pour ça ! Alors peut-être que la première année (2015/2016. Ndlr) on n’avait pas tous les ingrédients nécessaires pour coiffer le titre. Mais les saisons suivantes (2016/2017 et 2017/2018. Ndlr) le président, les dirigeants et le staff ont construit l’équipe pour gagner le championnat. Le projet avait, également, pour ambition de remporter la Leaders Cup. Pendant trois ans, on a eu assez de talent et d’expérience pour atteindre cet objectif. 

« On peut parler de réussite, mais il y a aussi la question des fautes ou encore de blessures qui ont forcément leur importance à ce stade de la compétition. On n’a, peut-être, pas eu la chance de notre côté » 

Ces trois saisons-là, Monaco a terminé premier de la saison régulière, mais a raté à chaque fois le coche lors des play-off (défaites contre l’ASVEL en 2016 et 2017 et revers contre le Mans en finale en 2018. Ndlr). Ne pas avoir pu offrir le titre champion de France à Monaco, est-ce le plus gros regret de votre carrière ?

Oui, même si j’emploierais plutôt le terme insatisfaction. Je ne veux pas parler de regret, car on a quand même eu la chance de disputer des finales. J’en ai joué deux (contre le Mans et face à l’ASVEL. Ndlr) à titre personnel. Parfois en basket des éléments extérieurs viennent interférer dans le résultat final. On peut parler de réussite, mais il y a aussi la question des fautes ou encore de blessures qui ont forcément leur importance à ce stade de la compétition. On n’a, peut-être, pas eu la chance de notre côté. On avait tout pour gagner, mais on n’y est pas parvenu. C’est comme ça. 

En 2018, Monaco avait l’avantage du terrain lors de sa finale contre le Mans. Pourtant, la Roca Team n’a remporté qu’un seul match sur trois à Gaston-Médecin, le tout premier de la série. Avez-vous laissé filer le titre de champion à la maison cette saison-là ?

Ça fait mal (il pose sa main sur le cœur. Ndlr) ! Mais pour en revenir à votre question je ne pense pas que vous ayons perdu le titre à la maison, car en finale tous les matches sont différents. Chaque rencontre est une petite finale. On a eu les options pour l’emporter lors du cinquième match. Mais la chance n’était tout simplement pas de notre côté. Ce n’est pas une question de premier, deuxième ou de troisième match. En finale, toutes les rencontres comptent !

La saison suivante, Monaco s’est de nouveau hissé en finale du championnat de France. Malheureusement, l’issue ne sera guère plus favorable pour vous puisque l’ASM s’inclinera encore une fois au bout du suspense lors du match 5. Qu’est-ce qui vous a fait défaut contre l’ASVEL ?

​Je vais vous répéter ce que je viens de dire. Là aussi, on a eu les options pour remporter ce match contre Lyon-Villeurbanne. On a très bien commencé la dernière rencontre à l’Astroballe, mais on n’a peut-être pas eu suffisamment de patience pour gagner le titre. 

« Disputer une finale sur le parquet de l’AEK, ce n’est vraiment pas évident. L’expérience a sans doute joué, parce que l’on a très mal débuté la finale. On avait dix ou douze points de retard et on a malheureusement couru derrière ce retard pendant tout le match » 

Outre le championnat, Monaco va aussi se montrer très performant sur la scène européenne avec une troisième place en 2017 et surtout une finale de Ligue des Champions en 2018. La Roca Team a-t-elle payé son manque d’expérience face à l’AEK Athènes ?

Certainement. Jouer là-bas face à 20 000 supporters adverses est tout sauf facile vous savez (sourire. Ndlr). L’ambiance était incroyable ! C’était peut-être la plus belle que j’ai connu pendant ma carrière. Disputer une finale sur le parquet de l’AEK, ce n’est vraiment pas évident. L’expérience a sans doute joué, parce que l’on a très mal débuté la finale. On avait dix ou douze points de retard et on a malheureusement couru derrière ce retard pendant tout le match. Si on avait un peu mieux entamé la rencontre, on aurait peut-être pu l’emporter. Le mental de certains joueurs était un peu comme ça (il mime un tremblement de la main. Ndlr). Je n’étais pas plus perturbé que ça à titre personnel, parce que même s’il s’agissait d’une finale j’étais préparé. 

Votre fin de parcours monégasque a, malheureusement, été terni par les blessures. Vous allez même vous mettre en retrait de l’équipe première l’espace de plusieurs semaines pour soigner votre genou avant de finalement revenir en tant que joker médical de Gerald Robinson au mois de décembre 2018. Souhaitiez-vous, quelque part, terminer ce que vous aviez commencé avec cette Roca Team ?

Je n’ai pas vraiment connu de blessure à Monaco. J’ai arrêté à la fin de la saison 2019, car je ne me sentais plus capable de jouer au niveau exigé par un club comme Monaco. Je ne pouvais plus jouer mon meilleur basket. Comme je ne souhaitais pas évoluer à un niveau inférieur, j’ai préféré arrêter. Je ne me voyais pas continuer sans compétition européenne. Encore aujourd’hui je pourrais très bien disputer un match par semaine sans problème. Enfin, façon de parler. Il faudrait bien sûr que je m’entraîne pour ça, mais je pourrais jouer. Physiquement je suis prêt, mais mentalement je suis déjà parti (sourire. Ndlr).

Lors de vos quatre saisons de joueur à Monaco, vous avez noué un lien très fort avec le public de Gaston-Médecin. Comment expliquez-vous un tel attachement de la part des fans de la Roca Team ?

L’amour que les supporters nous ont donné à l’équipe et à moi n’a jamais cessé de grandir avec les années. Chaque saison, de plus en plus de personnes se sont mises à aimer le basket et à venir voir les matches. Quand on est joueur, il est très important de ressentir cet amour des fans. Quand on se sent estimé, on donne encore plus aux supporters en retour. Sur le plan personnel, j’ai vraiment apprécié le soutien des fans pour la Roca Team.

Propos recueillis par Andrea Noviello

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L’Union dans la diversité...

18/10/2022

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​La liste d’Union Nationale Monégasque présentée par la présidente du Conseil national Brigitte Boccone-Pagès rassemble tous les groupes politiques représentés au parlement. C’est l'aboutissement de la leçon de la dernière législature et du travail de l'ancien président Valeri. L'union des élus rend plus fort et les divergences ne justifient pas des affrontements électoraux. La diversité des idées sera respectée : on peut faire confiance à Jean-Louis Grinda et à Béatrice Fresko-Rolfo, comme au nouveau doyen de la liste Bernard Pasquier. Pas de pensée unique, donc, mais peut être une liste unique ? D'après nos informations certains pourraient être tenter de constituer une liste. Reste a trouver des candidats en nombre suffisant et définir un espace politique face à un union vraiment très large...

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Stéphane Valeri président de la SBM à partir du 3 avril 2023

23/9/2022

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Wikipedia

A l’issue de l’assemblée générale des actionnaires, Jean-Luc Biamonti a annoncé son départ de la Société de Bains de mer dont il est président délégué depuis 2013. "Stéphane Valeri a été coopté hier [jeudi] en remplacement de Madame Boccone-Pagès. Il nous rejoindra dans quelques jours. Nous allons faire ensemble une passation de pouvoir harmonieuse, d’ici le 31 mars."  Par voie de communiqué, la SBM souligne qu’"au départ Jean-Luc Biamonti à la fin de l’exercice en cours, Monsieur Stéphane Valeri sera proposé au Conseil d’administration de la société pour en assurer la présidence." L’annoncé a été fait aussi par lui-même, à travers un communiqué du Conseil National : « En février 2018, les Monégasques m’ont fait confiance en me permettant d’accomplir un nouveau mandat de Président du Conseil National. Comme je l’avais indiqué, je me suis pleinement investi depuis maintenant près de 5 ans dans l’exercice de ces fonctions au service de mes compatriotes et de l’Etat », at-il précisé, en ajoutant avoir accepté de rejoindre le Conseil d’Administration de la la Société des Bains de Mer (SBM), dont il prendra la présidence à partir du 3 avril 2023. “je cesserai mes fonctions de Président du Conseil National à compter du lundi 3 octobre prochain” (…) Je rejoins donc cette grande société à laquelle ma famille et moi-même sommes très attachés depuis plusieurs générations ».

© La Principauté 2022 / Tous droits réservés

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Dépêche officielle

10/9/2022

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Course : Perez décroche la timbale

30/5/2022

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Crédit Photo : Red Bull Racing

Premier des gros bras à passer par la case stand pour chausser les gommes intermédiaires, Sergio Perez a remporté le Grand Prix de Monaco, septième étape de la saison 2022 de Formule 1. Vainqueur pour la troisième fois de sa carrière en catégorie reine, le Mexicain a précédé à l’arrivée la Ferrari de Carlos Sainz et la Red Bull sœur de Max Verstappen. Parti depuis la pole position à domicile, Charles Leclerc a terminé à la quatrième place d’une course interrompue à deux reprises sous drapeau rouge.
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Sa séance de qualification ne s’était pas terminée aussi bien qu’il ne l’avait commencé. Parti à la faute au niveau du virage du Portier lors de son ultime tentative en Q3, Sergio Perez avait dû se contenter d’un troisième chrono au goût forcément amer lui qui avait passé toute son entame de week-end dans l’aspiration du local de l’étape Charles Leclerc. Battu au très délicat jeu de la vitesse pure par l’enfant prodige de la Scuderia mais aussi par la seconde Ferrari de Carlos Sainz, le Mexicain a pris la plus éclatante des revanches ce dimanche à l’occasion d’un Grand Prix de Monaco interrompu à deux reprises par des drapeaux rouges.

Resté sagement dans le sillage des deux pensionnaires de Maranello en début de course, le pilote Red Bull a attendu la première valse des changements de pneus pour griller la politesse aux hommes de Mattia Binotto et s’emparer d’un commandement qu’il allait brillamment conserver jusqu’au terme des deux heures réglementaires de course. « Gagner ici, c’est un rêve qui devient réalité, savoure le natif de Guadalajara à sa descente de voiture. Quand on est pilote, on rêve de s’imposer ici. Exceptée la course à domicile, on ne peut pas gagner une course aussi spéciale que ne l’est Monaco. Y arriver de ce manière-là, c’est encore plus particulier. »


Sainz sauve les meubles chez Ferrari
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Vainqueur pour la troisième fois de sa carrière en F1 (il s’était précédemment imposé à Bahreïn en 2020 et en Azerbaïdjan en 2021. Ndlr), Sergio Perez réalise une très belle opération au championnat puisque ce premier succès de l’année permet au Mexicain (110 points. Ndlr) de recoller à seulement six longueurs du pilote Ferrari Charles Leclerc (116 points. Ndlr) et à quinze unités de son coéquipier chez Red Bull Max Verstappen (125 points. Ndlr). Vexé d’avoir, par deux fois, dû s’effacer pour favoriser les intérêts du champion du monde en titre le week-end dernier à Barcelone, « Checo » s’offre ainsi un très joli lot de consolation en remportant l’épreuve la plus mythique du calendrier.

Victime la veille de la sortie de piste de Perez en fin de qualification (il n’avait rien pu faire pour éviter la Red Bull du Mexicain à la sortie du Portier. Ndlr), Carlos Sainz a lui aussi tiré le meilleur parti d’un Grand Prix chaotique à souhait pour s’adjuger une très belle deuxième place sous le drapeau à damier. Dauphin de son voisin de garage Charles Leclerc pendant tout le premier relais, le Madrilène a finement joué le coup en refusant de troquer ses pneus maxi pluie contre des gommes intermédiaires. Resté en piste le plus longtemps possible, « Carlito » a patienté jusqu’à l’asséchement complet de la trajectoire pour finalement monter directement les pneus slicks à l’entame du 22ème tour.
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Verstappen accroît encore son avance
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Un choix qui va s’avérer d’autant plus payant pour l’Espagnol que dans le même temps son coéquipier Leclerc a opéré deux passages par les stands (au 19ème et au 22ème tour. Ndlr) en l’espace de trois tours. « C’était une course folle, reconnaît le fils du double champion du monde des rallyes en conférence de presse officielle d’après course. Je pensais avoir fait tout ce qui fallait pour la gagner. Nous sommes restés patients avec les pneus pluies, puis nous avons pris la décision de passer aux slicks. Dans mon tour de sortie des stands, je suis malheureusement resté coincé derrière un retardataire. Cela m’a très probablement coûté la victoire aujourd’hui, car avec un bon out-lap je serais certainement ressorti devant Sergio (Perez. Ndlr). »

Troisième d’une course qui décidemment refuse toujours de sourire à l’enfant du pays Charles Leclerc (le Monégasque termine finalement à une très frustrante quatrième place cet après-midi. Ndlr), Max Verstappen est l’autre grand gagnant de ce septième rendez-vous de la saison. En manque de rythme tout le week-end sur un tracé princier où il s’était pourtant imposé l’an dernier, le Néerlandais a lui aussi profité du mic-mac stratégique de Ferrari pour griller la politesse au malheureux monégasque et décrocher un podium quasiment inespéré avant le départ. « J’ai tout donné, confie après l'arrivée le fils de Jos. En tant qu’équipe, nous avons fait un excellent travail avec la stratégie pour sortir devant les Ferrari. Nous pouvons donc être heureux de ce dimanche. »
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Andrea Noviello

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