Deuxième temps de la journée du vendredi, Charles Leclerc a démarré du bon pied le Grand Prix de Monaco de Formule 1. Placé juste en embuscade derrière l’ogre Verstappen, le pilote Ferrari peut entrevoir avec ambition la séance qualificative de samedi. Son dernier vendredi passé au volant d’une Formule 1 s’était achevé de manière quelque peu prématurée contre les barrières Tecpro du virage 7 du circuit de Miami. Piégé par le décrochage du train-arrière de sa rutilante SF-23, Charles Leclerc n’avait pas pu éviter la sortie de piste sur l’insipide tracé floridien, la zone de dégagement bitumée installée à l’extérieure de ladite courbe ne parvenant pas à ralentir l’embardée hors-trajectoire de la Ferrari flanquée du numéro 16. Trois semaines après cette douloureuse, bien que sans conséquence, piqure de rappel américaine, le Monégasque a connu un vendredi bien plus serein dans les rues de sa Principauté natale. « Ici tout se joue en qualification » Crédité de la deuxième meilleure performance de la journée en 1’12’’527, Charles Leclerc concède au final moins d’un dixième à la Red Bull d’un Max Verstappen (1’12’’462. Ndlr) longtemps mécontent du comportement erratique de sa RB19 sur les innombrables bosses du mythique circuit princier. Classé juste devant son coéquipier Carlos Sainz (1’12’’569. Ndlr) en libres 2 alors qu’il avait pourtant nettement été dominé par son voisin de garage à Maranello lors de la séance de la mi-journée (l’Espagnol avait infligé sept dixièmes au Monégasque en libres 1. Ndlr), l’enfant prodige de la Principauté a également damé le pion à un autre Espagnol, Fernando Alonso (1.12.682. Ndlr) accrochant pour sa part une prometteuse quatrième place au volant de son Aston Martin.Andrea Noviello
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Entré difficilement dans sa saison 2023, Charles Leclerc mise sur son épreuve à domicile pour inverser la tendance et replacer sur de bons rails une Scuderia Ferrari toujours en phase de convalescence.En cinq courses, il n’a amassé que 34 points. Autant dire une misère pour un postulant légitime à la couronne mondiale. Coupable de plusieurs erreurs de pilotage lors du dernier Grand Prix à Miami (dont une en qualification qui a provoqué un drapeau rouge en fin de séance. Ndlr), Charles Leclerc n’a pas non plus été en grande réussite dans cette maussade entame de championnat 2023, la mécanique le privant d’un podium amplement mérité en ouverture de saison à Bahreïn et d’une deuxième place toute aussi méritoire sur la grille de départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite (le remplacement d’un composant électronique l’a contraint à s’élancer depuis une lointaine douzième position en raison d’une pénalité de dix places pour dépassement du quota d’éléments moteurs autorisé par la réglementation. Ndlr). Victime, en outre, d’un accrochage malheureux avec l’Aston Martin de Lance Stroll dans le premier tour du Grand Prix d’Australie, le pilote Ferrari n’a par la force des choses signé que trois petites entrées dans les points cette année, perdant d’entrée le contact avec un Max Verstappen en mode rouleau compresseur (trois victoires et deux secondes places en cinq Grand Prix. Ndlr) en cette soixante-quatorzième saison de l’histoire. D’ores et déjà hors-jeu dans la course au titre mondial (il accuse 85 points de retard au classement pilotes sur le fer de lance de Red Bull. Ndlr), le Monégasque veut profiter de son épreuve à domicile pour définitivement tourner la page d’un début de saison morose et replacer Ferrari sur le devant de la scène. « Il suffit que les conditions changent un petit peu et aussitôt la voiture sort de sa fenêtre d’exploitation optimale. Quand cela se produit, on perd énormément de performance et c’est pourquoi on se concentre essentiellement sur ce problème »Réaliser la pole position en qualification peut-il suffire à vous faire gagner dimanche ? Ou votre déficit de performance en course est tel que tôt ou tard les Red Bull parviendront à prendre le meilleur sur vous ? « En temps normal, on approche très rapidement de la limite de la piste. On peut donc ressentir une certaine forme de frustration à Monaco quand, au bout de dix tours couverts, on se retrouve très loin des meilleurs temps »Votre ratio pole positions/nombre de Grand Prix disputés est plutôt bon (17,76 %. Ndlr). En revanche, vous ne parvenez que très rarement à convertir vos pole du samedi en victoire le dimanche (seulement 4 succès en 19 pole. Ndlr). Est-ce simplement dû aux circonstances ou est-ce au contraire un domaine dans lequel vous pouvez vous améliorer ? Propos recueillis par Andrea Noviello
Déjà largué au championnat par un Max Verstappen en état de grâce en ce début de saison 2023, Charles Leclerc aborde son Grand Prix à domicile avec un esprit revanchard et l’ambition de redorer un statut quelque peu écorné par ses deux erreurs de Miami. En quatre saisons disputées à Maranello, jamais il n’avait affiché de bilan aussi famélique à l’aube du cinquième Grand Prix de l’année. Présenté, à juste titre, comme l’un des favoris à la couronne mondiale 2023 au moment d’aborder la manche inaugurale de Bahreïn, Charles Leclerc a depuis sérieusement dû revoir ses ambitions à la baisse la faute à une entame de championnat particulièrement décevante. Coupable à deux reprises (en Australie lors de son accrochage avec Stroll et à Miami lors de son tête-à-queue en qualification. Ndlr) de grossières erreurs ayant sérieusement condamné ses chances de briller en course, le pilote Ferrari a également payé le manque de fiabilité (perte de puissance moteur à Bahreïn, changement d’un composant électronique à Djeddah. Ndlr) d’une SF-23 non seulement capricieuse, mais également larguée par les Red Bull sur le plan de la performance pure. |
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