Belle surprise de cette entame de saison 2022, le Finlandais reconnaît vivre des débuts chez Alfa Romeo au-delà de ses espérances.
Daniel Ricciardo a récemment déclaré que la ville de Monaco se transformait complètement à l’heure du Grand Prix. Partagez-vous aussi ce sentiment ?
Absolument. Je réside ici depuis 2013 et j’ai pu me rendre compte avec les années que si on venait sur Monaco pendant la période du Grand Prix, alors la ville ne ressemblait plus tout à fait à ce qu’elle est en temps normal. C’est très agité pendant le week-end de course. Il y a plus de trafic, plus de personnes aussi qu’à l’accoutumée. Si on excepte bien sûr lors du pic de la saison touristique, Monaco est une ville très paisible le week-end. Et avec le Grand Prix, elle se transforme totalement. C’est, toutefois, chouette de voir une telle atmosphère la semaine du Grand Prix. Quand vous êtes pilote, vous ressentez vraiment cette ambiance à part.
Trouvez-vous, comme certains de vos compères, cette course de Monaco ennuyante ou considérez-vous au contraire que ce Grand Prix représente un challenge excitant pour un pilote ?
Je ne pense pas que Monaco soit un Grand Prix ennuyant. Alors certes, la dynamique de course est différente ici. Il y a moins de dépassements qu’ailleurs. Il est aussi primordial de savoir bien appréhender cette piste, mais dans le même temps cette course se révèle très souvent imprévisible. Vous ne savez jamais à l’avance ce qu’il peut se passer ici. L’entrée d’une voiture de sécurité peut totalement bouleverser le scénario d’un Grand Prix. Oui les qualifications influent beaucoup sur le résultat du dimanche, mais se qualifier avec une F1 à Monaco représente un superbe défi. C’est un week-end différent des autres, un week-end exigeant et c’est ça qui le rend si spécial.
« Ces premières courses se sont révélées meilleures que je ne l’aurais espéré. C’est très satisfaisant, même s’il reste encore de très nombreux domaines dans lesquels nous pouvons nous améliorer »
En quittant Mercedes cet hiver pour rejoindre Alfa Romeo, vous attendiez-vous à vivre un début de championnat aussi prolifique ?
Je dois reconnaître que la manière dont nous avons su performer, notamment lors de la première course à Bahreïn avec cette double entrée dans les points, nous a vraiment surpris en tant qu’équipe. Je n’aurais, très certainement, pas pu rêver plus beau scénario pour mes débuts avec le team. Nos performances ont été très régulières depuis l’entame du championnat. Nous avons, en outre, été capables de progresser grâce à l’apport de nouvelles pièces sur la voiture. Ces premières courses se sont révélées meilleures que je ne l’aurais espéré. C’est très satisfaisant, même s’il reste encore de très nombreux domaines dans lesquels nous pouvons nous améliorer. Nous n’avons pas encore atteint le pic de performance de l’équipe. Il y a encore beaucoup à venir.
La pluie risque de venir perturber cette septième manche de la saison. L’embonpoint de ces F1 version 2022 peut-il vous rendre la tâche encore plus difficile sur le mouillé ?
S’il pleut dimanche, ce sera forcément un gros challenge. Ces nouvelles voitures sont évidemment plus lourdes que leurs devancières ce qui les rend d’autant plus délicates à piloter notamment lorsque l’on frôle les rails comme ici à Monaco (rires. Ndlr). Les lignes blanches sont, également, très glissantes en cas de pluie. Clairement, ce sera un défi. J’ai roulé plusieurs fois ici sous la pluie et il est très facile de commettre une erreur. Heureusement, notre voiture semble bien se comporter dans toutes les conditions. Peu importe que ce soit mouillé ou sec ce week-end on devrait pouvoir, de nouveau, réaliser un week-end solide.
Propos recueillis par Andrea Noviello