Le rendez-vous est fixé à 11 heures sous la lumineuse verrière du Grimaldi Forum. Retardé par plusieurs obligations médiatiques, Laurent Puons se présente à nous avec quelques minutes de retard sur le planning initialement prévu. À peine assis, le sémillant vice-président délégué de Monaco Mediax s’excuse pour cet impondérable avant de se lancer dans une analyse approfondie du sport business. De l’émergence de l’intelligence artificielle, à l’apparition de plateformes digitales niches en passant par le retour du « fan engagement » ou encore le développement de la marque Sportel à l’étranger : le président du salon de référence dans le domaine du sport et des médias dresse un éventail pour le moins détaillé des nouvelles tendances du marché tout en prenant le soin de ne se fermer aucune porte à l’heure où le secteur se relève à peine des conséquences désastreuses du Covid 19. Comblé par le fastidieux travail effectué par ses équipes pour ramener la convention internationale du sport business et des médias au niveau qui était le sien avant la pandémie mondiale, le fondateur de « Fight Nation » (plateforme digitale consacrée aux sports de combat. Ndlr) veut poursuivre sur cette lancée et estime le Sportel Monaco encore en capacité de grandir dans les années à venir. Après deux années perturbées par la Covid en 2020 et en 2021, le Sportel Monaco a plus ou moins retrouvé son rythme de croisière l’an dernier. Peut-on, cette fois, parler d’un total retour à la normal pour cette édition 2023 ? On peut, effectivement, parler d’un quasi-total retour à la normale. On a d’excellents chiffres cette année avec 2000 participants, 800 sociétés représentées et plus de 70 pays présents sur la manifestation. Il était important pour nous de retrouver ce niveau, car nous sommes tout proche de celui atteint en 2019. L’année 2019 était exceptionnelle donc je suis très content. Rien n’a été simple pour autant. On a dû fournir beaucoup de travail pour en arriver là. On a notamment revu toutes les stratégies, on a également mis en place une nouvelle façon de communiquer. Le fait de développer nos différents événements à l’étranger a, aussi, porté ses fruits en termes de communication et de marketing. On est parti à Bali, à Miami. On est présent un peu partout dans le monde désormais. L’an prochain, on retournera à Bali, mais on ira surtout pour la première fois à Buenos Aires en Argentine. On espère développer un gros marché là-bas entre les Européens d’un côté et l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud de l’autre. Beaucoup de nouvelles sociétés sont présentes cette année sur le Sportel et cela s’explique en grande partie par toute la communication et le travail effectué en amont par mes équipes. On attire de plus en plus. Je pense, toutefois, qu’il existe un potentiel encore énorme sur Sportel. Beaucoup d’entreprises ne sont encore jamais venues ici. Or le Sportel représente, potentiellement, un événement très important pour elles. On va donc aller les chercher et les attirer sur Sportel. Le monde du sport et des médias est en perpétuelle mutation comme en atteste l’émergence ces dernières années de technologies novatrices telles que les NFT, l’intelligence artificielle, la réalité augmentée ou encore le Web3D. Quelles innovations avez-vous tout particulièrement mis en lumière cette année ? On a réalisé un grand focus sur l’intelligence artificielle. Je n’irai pas jusqu’à prétendre que cela m’effraie car je n’ai peur que de la maladie, mais il est vrai que cela peut être préoccupant. Quand on voit, notamment dans le domaine du Sportel, ce que l’on est capable de faire aujourd’hui avec l’intelligence artificielle … Je vais prendre un exemple : si vous avez un stade vide, vous pouvez faire en sorte de le « remplir » virtuellement. Ce n’est pas terrifiant en soit, mais aujourd’hui on peut très bien produire des commentaires oraux avec l’intelligence artificielle. L’IA va, aussi, être capable de résumer un match de football de deux fois quarante-cinq minutes en une vidéo highlights de seulement cinq petites minutes. L’intelligence artificielle peut-être une bonne chose dans le domaine du sport, mais cette technologie ne se cantonne pas qu’au sport business. Elle peut, donc, s’avérer préoccupante. C’est une question digne d’intérêt et notre rôle en tant qu’organisateur d’événements est d’apporter certaines réponses à nos participants. L’engagement des fans est, aussi, quelque chose que l’on a souhaité mettre en avant. On en parlait déjà en 2019 avant l’apparition du Covid. La pandémie mondiale a, bien entendu, mis un frein à tout cela, mais aujourd’hui le « fan engagement » revient au goût du jour. Absolument. Le « fan engagement » a, tout comme l’intelligence artificielle, eu droit à un thème de conférence. La réalité augmentée a, également, été mis en lumière sur le hall d’exposition. Le but de Sportel, c’est aussi un peu celui-là. Alors certes, on se doit impérativement de conserver notre cœur : les brodcasters, les fédérations internationales … Ils viennent et nous font confiance depuis 25 ans. Mais le développement de la manifestation se fera sur les nouvelles technologies. Il ne faut surtout pas l’oublier ! C’est donc à nous d’aller chercher ces nouveaux exposants, ces nouvelles sociétés pour les apporter à celles existantes sur le marché, car cela va leur offrir de nouvelles opportunités de business. Un marché comme le Sportel, vous le retrouvez chaque année sur Monaco. Vous faites du business, vous « dealez », c’est très bien. Mais si on n’apporte pas chaque année de nouveaux contacts à nos clients, alors ils n’y trouveront plus aucun intérêt. Certaines sociétés sont en relation depuis des années. Le contact entre elles existe donc déjà. Se voir une fois par an à Monaco c’est bien sympa, mais si demain vous savez que vous pouvez rencontrer 10 ou 15% de nouvelles sociétés à Monaco, alors là cela change tout. « Si vous êtes un fan de boxe ou de sports de combat en général, vous n’avez pas forcément envie de souscrire un abonnement dans lequel on vous propose du football ou de la Formule 1. Le grand avantage de ces plateformes digitales niches c’est de vous offrir votre sport et uniquement votre sport » La pandémie mondiale a lourdement impacté l’économie du sport et a obligé ses principaux acteurs à fortement se renouveler afin de répondre aux attentes toujours plus élevées des fans. Comment réussit-on aujourd’hui quand on n’a pas la renommée et la ferveur populaire d’une discipline à dimension mondiale comme le football ou la Formule 1 à conjuguer équilibre économique et produit de qualité ? C’est une très bonne question ! Des plateformes digitales niches se sont créées aujourd’hui. Le basket a désormais son diffuseur ou une plateforme digitale. Même chose pour les sports de combat. Les chaînes linéaires traditionnelles existeront toujours. Mais à côté, vous avez dorénavant des plateformes digitales comme Netflix ou Amazon. Amazon vient d’ailleurs progressivement au sport. Et puis vous avez aussi la naissance de différentes plateformes digitales de petite taille. Ce sont des plateformes niches avec une communauté de fans bien précise. Ils sont passionnés de ce sport-là. Cette diffusion au travers des plateformes digitales s’adresse directement au consommateur. C’est du D to C. Vous pouvez très bien souscrire un abonnement, car ce n’est pas gratuit ou encore faire un pay-per-view. Mais à l’inverse des grandes chaînes, vous n’avez plus besoin de passer par une box ou un décodeur. C’est un plus énorme d’autant qu’aujourd’hui vous avez la possibilité de regarder ces plateformes digitales sur votre mobile. Peu importe où vous vous trouvez, que ce soit chez le dentiste, le docteur ou ailleurs, vous pouvez vous poser et regarder un live, une archive, un but ou encore un KO que vous n’avez pas vu en direct. Pouvoir faire tout cela sur son portable, c’est incontestablement un gros plus. Le Covid a fait beaucoup de mal à l’économie, mais il a aussi favorisé l’émergence de telles plateformes. On a tous vu l’explosion de Netflix pendant le Covid. La pandémie a bouleversé notre façon de consommer les contenus et a offert à des personnes l’opportunité de se lancer. Je l’ai, moi-même, fait avec « Fight Nation ». On a lancé une plateforme digitale sur les sports de combat. C’est intéressant, car vous avez aujourd’hui une communauté qui est demandeuse de ce type de contenu. Si vous êtes un fan de boxe ou de sports de combat en général, vous n’avez pas forcément envie de souscrire un abonnement dans lequel on vous propose du football ou de la Formule 1. Le grand avantage de ces plateformes digitales niches c’est de vous offrir votre sport et uniquement votre sport. Le Sportel Monaco a célébré cette année son 33e anniversaire. Quel regard portez-vous sur tout le travail effectué sur le salon depuis votre arrivée à la tête de Monaco Mediax en 2012 ? Je n’ai commencé à m’impliquer sur Sportel qu’à partir de 2016. Je vais donc parler uniquement de ce que j’ai connu à titre personnel. J’ai, bien entendu, effectué certains changements de fond. J’ai, notamment, réduit la manifestation de quatre à trois jours, car je considère qu’un marché de cette taille n’a pas besoin de durer quatre jours. Aujourd’hui, on n’a plus le temps de rester quatre jours sur un salon de cette dimension. Si vous aviez 70 000 personnes présentes sur la manifestation, il vous faudrait quatre jours pour les rencontrer. Mais sur Sportel, on se situe plutôt autour de 1500 ou 2000 participants. Trois jours, c’est amplement suffisant selon moi. J’ai, également, complètement reformaté les conférences. Ce n’est plus un symposium comme par le passé. Avant, le cycle de conférence était condensé sur une seule et même journée alors que dorénavant on a deux jours voir même deux jours et demi de conférence. Autre changement : toutes les conférences sont désormais regroupées dans le hall d’exposition. Vous n’avez donc plus besoin de vous rendre dans une salle indépendante pour assister aux conférences. Bien souvent, les gens ne revenaient pas sur le hall d’exposition par la suite. Maintenant, tout se passe au même endroit. Vous pouvez déambuler dans les allées, assister à une conférence et ensuite retourner sur votre stand. C’est un vrai plus. Enfin, j’ai aussi et surtout mis en place une politique de coût, j’ai augmenté certaines choses et développé une stratégie marketing qui a porté ses fruits notamment au niveau des recettes générées par Sportel. De quel accomplissement êtes-vous le plus fier sur Sportel ? Je vais vous répondre franchement : ma plus grande fierté c’est d’avoir réussi à motiver mes équipes comme j’ai su le faire. Car croyez-moi, je suis quelqu’un de très exigeant. J’en demande beaucoup. Si l’on a de tels résultats aujourd’hui sur Sportel après, comme vous l’avez justement souligné tout à l’heure, des années difficiles, c’est parce que j’ai un personnel de grande qualité. Quel que soit la manifestation, les Sportel Awards, le Sportel marché ou encore le Festival de Télévision, je suis un patron chanceux. J’ai, peut-être, aussi des qualités de leader, mais j’ai vraiment un personnel très motivé et très impliqué dans ce qu’il fait. Un peu comme s’il s’agissait de leur propre société. C’est d’ailleurs de cette façon que je manage Monaco Mediax, comme si elle était ma propre boîte. Et ça, mon personnel le ressent. Ils voient mon implication au quotidien. Je suis toujours disponible quel que soit le moment. Depuis que je suis à la tête de Monaco Mediax, je n’ai jamais coupé pas même le week-end. Je suis très sérieux, je réponds à toutes les requêtes pour la simple et bonne raison que je me dois de le faire. L’implication de mon personnel, c’est ça ma plus grande fierté ! Sans eux, je n’aurais pas un tel marché, de telles manifestions ou encore un tel festival. « Les gens ont changé leur façon de vivre suite à la Covid et ils n’ont peut-être plus l’envie de voyager comme par le passé. C’est donc à nous d’apporter le business chez eux. Et si en le faisant je ne prends pas la totalité des risques, alors tout le monde est gagnant » Depuis 2019, vous avez décidé de totalement scinder le salon professionnel de la cérémonie de remise des prix, les Sportel Awards. Pourquoi ce choix ? La réponse à cette question est très simple. Depuis des décennies, le marché Sportel c’est « the place to be ». Mais la soirée des Awards était un peu noyée dans la manifestation. Elle n’avait pas cet impact. Tout le monde sait aujourd’hui qu’il existe un Sportel Awards. J’avais d’ailleurs évoqué ce sujet avec mon conseil d’administration. Je leur avais dit : « on a un marché qui est the place to be. On a aussi cette compétition digne d’intérêt avec un concept particulier, mais elle est méconnue et c’est dommage. Si en revanche on en fait un événement à part avec une stratégie de communication et de marketing bien distincte, alors on va la mettre en lumière ». Et c’est ce qu’on a fait ! Il fallait également trouver un concept de manifestation original. Aujourd’hui, inviter des footballeurs, des basketteurs, des personnes pratiquants tous ces sports très populaires et qui ont déjà plusieurs remises de prix, cela n’a pas vraiment de sens. Et cela n’aurait, sans doute, pas marché. Alors bien sûr, il nous faut du foot, il nous faut du basket, des sports très populaires, du MMA… On en a chaque année sur Sportel. Mais à côté de cela, il existe un tas de sports olympiques ou non qui sont pratiqués par des sportifs de haut niveau. Ces gens-là font les mêmes sacrifices qu’un footballeur ou qu’un champion de MMA. Ils s’entraînent de la même façon et ne sont pourtant jamais mis en lumière. L’objectif avec Sportel Awards c’est justement de mettre ces sportifs-là en avant, de les faire connaître. Aujourd’hui, la manifestation propose un maximum de sports peu connus du grand public ou des médias. Et ça marche ! Le concept Sportel s’exporte depuis quelques années en Asie (Singapour. Ndlr) et en Amérique du Nord (Miami. Ndlr). En 2024, vous vous rendrez à Bali et pour la toute première fois en Argentine. Quel est l’objectif d’une telle démarche ? Pendant des années, il existait un marché au mois de mars que l’on appelait le « Spring Market ». Il y a d’abord eu Miami, puis l’Asie avec Singapour et Hong-Kong. Ces dernières années, la manifestation était de qualité à Miami, mais on ne parvenait plus à obtenir les mêmes résultats que par le passé d’un point de vue financier. Je me suis donc dit : « on ne va pas attendre de chuter complètement, il faut trouver un nouveau concept de manifestation et surtout un nouveau modèle économique pour le Sportel que l’on organise à l’étranger ». Aujourd’hui, on est accueilli par les villes et ce sont elles qui financent une partie de l’événement. Le risque financier est donc moins important de notre côté. Cela nous permet, aussi, de travailler différemment et de promouvoir la marque Sportel dans différents pays à travers le monde. L’an dernier, on a fait Bali et Miami. Cette année, on va se rendre à Bali et en Argentine. Mais encore une fois l’avantage de cette formule c’est que le risque est mesuré financièrement parlant. On sait d’ores et déjà que l’on ne devrait pas perdre d’argent. Et ça, c’est un plus très important ! D’autres pays nous ont d’ailleurs approché pour venir organiser la manifestation chez eux. On nous a dit : « pourquoi ne faites-vous pas un Sportel au Japon ? ». Donc on discute : « qu’est-ce que vous nous apportez ? Quelles surfaces vous offrez-nous ? ». On ne demande pas de tout prendre en charge, car ce n’est pas le but. Par contre, je suis convaincu que le sport business est un secteur en plein développement. Certaines disciplines sportives comme le football ne sont-elles pas condamnées à voir leurs revenus baisser dans les années à venir ? Effectivement, vous pouvez très bien me rétorquer : « mais attendez Laurent, regardez : la Ligue 1 n’a pas trouvé d’acheteurs ! ». Oui, c’est vrai, mais peut-être faut-il aussi se poser les bonnes questions. Pourquoi la Ligue de Football Professionnel (LPP) n’a-t-elle pas réussi à vendre ses droits ? À l’inverse, d’autres contenus se vendent encore très bien. Et il y en a de plus en plus. Cela permet d’avoir d’un côté des contenus de très haute qualité vendus très chers et de l’autre des plateformes digitales proposées à des tarifs beaucoup plus abordables. Le sport business se développe de plus en plus donc on se doit de saisir cette opportunité. Sportel Monaco est international aujourd’hui. Le monde entier se joint à nous. En revanche, on n’a que 5% d’Américains du Sud à l’heure actuelle. Ce n’est rien ! Je suis donc convaincu que se rendre en Argentine va nous permettre de faire du business. Je vise gros, car je suis persuadé que le marché de l’Argentine va être très important et ce dès la première année. Bali a, bien évidemment, aussi son importance, car il regroupe à la fois l’Asie, l’Indonésie et même comme on a pu s’en rendre compte l’an dernier l’Australie. Ce sont tout un tas de pays que l’on n’avait pas par le passé, car on n’était pas assez proche d’eux. Il fallait donc vraiment se diversifier et s’exporter à travers le monde. D’ailleurs, on cherche encore d’autres territoires. On discute avec d’autres pays. Les gens ont changé leur façon de vivre suite à la Covid et ils n’ont peut-être plus l’envie de voyager comme par le passé. C’est donc à nous d’apporter le business chez eux. Et si en le faisant je ne prends pas la totalité des risques, alors tout le monde est gagnant. Propos recueillis par Andrea Noviello
0 Commentaires
Officiellement présenté aux médias le jeudi 6 juillet lors d’une conférence de presse organisée au Centre de Performance de la Turbie, le nouvel entraîneur de l’AS Monaco FC dévoile les grandes lignes de sa méthode et affirme vouloir redonner un visage séduisant au club octuple champion de France. Cette fois la page Philippe Clément est belle et bien tournée à l’AS Monaco. Fade sixième du dernier championnat de France à la suite d’une fin de saison en eau de boudin, le club asémiste a présenté aux médias azuréens celui qui s’est vu confier la mission de ramener la formation du rocher dans les hautes sphères du classement de Ligue 1. De retour sur un banc après plus d’un an de pause et son aventure avortée du côté de Mönchengladbach, Adi Hütter a effectué ses premiers pas sous ses nouvelles couleurs à l’occasion d’une conférence de presse organisée le jeudi 6 juillet dernier dans le fabuleux écrin de l’ultra-moderne centre d’entraînement de la Turbie. Ravi de retrouver les terrains avec l’ensemble de son staff technique, l’entraîneur autrichien de l’ASM est revenu sur les raisons de son échec au Borussia avant de s’attarder plus longuement sur sa mission en Principauté et sur sa volonté de redorer le blason monégasque. « Renouer avec l’Europe c’est notre grande mission cette année. Thiago (Scuro) et moi sommes là pour ça. On va encore devoir travailler sur notre effectif, mais on dispose d’une équipe de qualité. On a les moyens de remplir nos objectifs » Quel regard portez-vous sur la Ligue 1 et le championnat français dans son ensemble ? « Aujourd’hui, ma langue principale de travail est l’Anglais. Il n’y a malheureusement aucune chance avec l’Allemand ici, mais cela ne fait rien. Je parlerai donc principalement en Anglais. L’objectif, toutefois, est d’apprendre un peu mieux le Français même si ce n’est pas si facile » Vous venez tout juste de faire connaissance avec vos joueurs. Quels ont été vos premiers mots pour le groupe ? |
|