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La Principauté
© 2025 Global Media Associates

Course : Leclerc si près si loin

25/5/2025

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Crédit photo : ACM/Perez Alonso

Battu sur le fil par Lando Norris hier en qualification, Charles Leclerc n’a pas pu réaliser de miracle ce dimanche à l’occasion du Grand Prix de Monaco, huitième manche de la saison 2025 de Formule 1. Pressant derrière la McLaren du Britannique dans le dernier tiers de course, le pilote Ferrari a finalement dû se contenter de la deuxième place au terme des 78 tours de l’épreuve princière.

Sa mine déconfite à l’issue d’une séance qualificative enlevée et excitante jusqu’au bout en disait plus long sur ses sentiments profonds que n’importe quel discours devant un micro de télévision. Battu d’un souffle (109 millièmes de seconde plus exactement. Ndlr) par Lando Norris hier dans l’exercice de la vitesse pure, Charles Leclerc avait déjà compris au fond de lui qu’il venait sans doute de voir s’envoler ses rêves d’une deuxième victoire consécutive à domicile. Contraint de s’élancer en course derrière la McLaren du Britannique, le Monégasque savait que sans circonstances exceptionnelles ce dimanche, rien ne pourrait priver le natif de Glastonbury d’un succès de prestige dans les rues de la Principauté. Et de circonstances exceptionnelles il n’y en a point eu en cet après-midi magnifiquement ensoleillé.
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Malgré l’introduction cette saison d’une nouvelle règle obligeant tous les pilotes à stopper deux fois à leur stand, l’enfant du pays n’est pas parvenu à se défaire de l’Anglais au jeu des stratégies de course, achevant les 78 tours du Grand Prix le plus iconique de la saison en deuxième position à trois secondes du pilote McLaren. « On a perdu la course hier, a reconnu le pilote flanqué du numéro 16 en interview d’après Grand Prix. On aurait pu mieux faire. Lando a réalisé un meilleur job ce week-end. Il mérite la victoire. L’an dernier, j’ai réalisé un rêve d’enfant en m’imposant ici. Pas cette année. Mais quand on regarde tout dans son ensemble, le résultat final est bien meilleur que ce à quoi on s’attendait en arrivant ici. J’imaginais que terminer dans le top dix serait déjà un gros défi pour nous et en fin de compte on finit deuxième très proche du vainqueur. Globalement, on peut parler d’un bon week-end. »

« J’espère pouvoir leur offrir de nouveau la victoire l’an prochain » 

Deuxième sur la grille de départ de cette huitième étape de la saison, Charles Leclerc n’a, assez logiquement, pas pu réaliser de miracle à l’extinction des feux, l’ancien membre de la Ferrari Driver Academy se plaçant immédiatement dans le sillage d’un Lando Norris qu’il allait suivre comme son ombre pendant toute la durée de la course. Faute de pouvoir esquisser la moindre attaque sur le Britannique en piste, l’enfant prodige de Maranello tenta alors de se défaire du pilote McLaren par le biais des stratégies de course. Ce sera, hélas pour lui, peine perdue. Malgré un premier pit-stop plus tardif (de trois tours. Ndlr) que celui du vainqueur du Grand Prix d’Australie et un dernier relais passé sur des gommes différentes à celles de l’Anglais (des médiums pour le Monégasque contre des durs pour l’Anglais. Ndlr), « Carletto » n’a jamais pu surmonter le (lourd) handicap de s’être élancé depuis la deuxième place de la grille.
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Très pressant sur Lando Norris dans les derniers tours grâce à l’aide indirecte d’un Max Verstappen resté en piste devant la McLaren du Britannique jusqu’à l’avant-dernière passage (le Néerlandais a effectué son deuxième changement de pneus obligatoire à la fin du 77ème tour. Ndlr), Charles Leclerc s’est finalement résolu à capituler la mort dans l’âme, le chouchou du public monégasque laissant filer son adversaire dans l’ultime boucle de course pour conquérir les dix-huit points d’une deuxième place inespérée au début du week-end. « C’est dommage de ne pas avoir réussi à gagner aujourd’hui, mais on a tout donné, positive celui qui consolide sa cinquième place mondiale avec désormais 79 points au compteur. En tant que pilote Ferrari, nous sommes vraiment chanceux d’être soutenus partout dans le monde. Mais étant d’ici, voir tous les Monégasques derrière moi me réchauffe vraiment le cœur. J’espère pouvoir leur offrir de nouveau la victoire l’an prochain. »

Andrea Noviello

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Qualification : Leclerc bute sur la dernière marche

24/5/2025

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Crédit photo : Scuderia Ferrari

Encore le plus rapide lors l’ultime séance libre du week-end, Charles Leclerc a finalement échoué ce samedi dans sa quête d’une nouvelle pole position à Monaco. Battu d’un petit dixième par la McLaren de Lando Norris en Q3, le pilote Ferrari a dû se contenter du deuxième chrono du jour au terme d’une séance qualificative indécise jusqu’au bout.

Vendredi pour la première journée de ce 82e Grand Prix de Monaco, il avait envoyé un message. Homme le plus rapide lors des deux premières séances libres du week-end, Charles Leclerc s’était placé dans les meilleures dispositions avant d’aborder une journée du samedi hautement décisive dans les rues de la Principauté. Ce midi pour la troisième et ultime répétition générale avant l’heure fatidique des qualifications, le pilote Ferrari avait confirmé sa forme éclatante sur le rocher, s’adjugeant de nouveau le chrono de référence au nez et à la barbe d’un Max Verstappen de retour aux affaires. Désigné, en toute logique, comme le grand favori à sa propre succession dans l’exercice du tour chronométré, l’enfant du pays a tout mis en œuvre, ce samedi après-midi, pour essayer de satisfaire ses milliers de fans massés tout au long du circuit. Mais cette fois, le talent du Monégasque n’a pas suffi.
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Déjà dominé en Q2 par la McLaren d’un Lando Norris retrouvé, Charles Leclerc a de nouveau plié devant le Britannique en fin de Q3, récoltant un deuxième chrono certes méritoire, mais ô combien frustrant pour celui qui espérait décrocher sa quatrième pole position en cinq ans à domicile. « Je crois que c’est le meilleur résultat que l’on pouvait aller chercher aujourd’hui, reconnaît en toute honnêteté le pilote flanqué du numéro 16 en interview d’après qualification. Alors bien sûr, on peut toujours espérer un peu plus, mais pour être franc je pense que le deuxième tour était très bon. Dommage que la première tentative ne se soit pas très bien passée et que j’ai pris du trafic dans le secteur 2, car c’est ce tour qui vous apporte de la confiance pour la suite. Malheureusement, je ne l’ai pas eu. C’est comme ça. » Battu d’un petit dixième par le Britannique, le natif de Monaco a finalement signé un temps de 1’10’’063 pour ce qui constitue à ce jour son meilleur résultat de la saison dans l’exercice des qualifications.

« La course risque d’être plutôt intéressante demain »

Vainqueur l’an dernier au terme d’une course maîtrisée de bout en bout, le protégé de Nicolas Todt aura fort à faire cette année pour espérer doubler la mise à domicile et rejoindre ainsi au palmarès quelques grands noms de l’histoire de la discipline (Jusqu’à ici, seuls Stirling Moss, Graham Hill, Niki Lauda, Alain Prost, Ayrton Senna, Michael Schumacher, Fernando Alonso et Nico Rosberg sont parvenus à s’imposer au moins deux fois d’affilée dans les rues de la Principauté.  Ndlr). Si le poleman et bourreau de l’ancien membre de la Ferrari Driver Academy lors de cette séance qualificative monégasque, Lando Norris, pourra s’appuyer sur le soutien de son voisin de garage Oscar Piastri (l’Australien a décroché le troisième temps de ces qualifications. Ndlr), Charles Leclerc ne pourra pas en dire autant, la seconde Ferrari de Lewis Hamilton ayant écopé d’une pénalité de trois places sur la grille de départ pour avoir gêné la Red Bull de Max Verstappen en fin de Q1.
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Le septuple champion du monde rétrogradé au septième rang (l’Anglais avait initialement terminé la séance qualificative avec un bon quatrième chrono. Ndlr), « Carletto » devra donc se débrouiller tout seul ce dimanche et gérer au mieux la nouvelle donne réglementaire qui veut que les pilotes soient désormais obligés d’effectuer deux passages par les stands afin de changer de composés de pneus. « La course risque d’être plutôt intéressante demain, déclare le chouchou du public en interview d’après séance. Avec cette obligation de stopper deux fois, les teams risquent de se prêter à des jeux stratégiques. Il est donc possible que certaines voitures du fond de la grille se retrouvent à la lutte avec les gars de devant. Cela devrait donc être assez excitant. J’ai déjà hâte d’être à demain pour courir à nouveau dans mes rues. » 

Andrea Noviello

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Essais libres : Leclerc donne le la

24/5/2025

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Crédit photo : Scuderia Ferrari

Prudemment optimiste au moment d’entamer son week-end monégasque, Charles Leclerc a pourtant décroché le meilleur temps lors des deux séances libres du vendredi. Homme le plus rapide du jour en 1’11’’355, le pilote de la Scuderia Ferrari s’est offert un énorme boost de confiance avant d’attaquer une journée du samedi hautement décisive.

Mercredi, lors du désormais traditionnel rendez-vous annuel avec la presse monégasque, il a joué la carte de la prudence. Ou de la fausse modestie. Conscient des manques actuels de la SF-25 notamment dans les virages lents, Charles Leclerc a préféré mettre en avant ses craintes plutôt que ses espoirs de victoire sur un circuit de Monaco qu’il a enfin réussi à dompter l’an dernier après cinq premières tentatives infructueuses en catégorie reine. Résolument insatisfait des performances affichées par la dernière-née des ateliers de Maranello depuis l’ouverture de la saison à Melbourne (Australie), l’enfant du pays s’est volontairement placé dans la peau d’outsider, abandonnant le costume de (grand) favori au duo de chez McLaren Oscar Piastri-Lando Norris et à l’inévitable trublion de l’écurie Red Bull Max Verstappen.
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Pourtant, au terme d’une première journée d’essais animée dans les rues de la Principauté, ni les Orange papaye, ni le quadruple champion du monde ne sont parvenus à déloger du sommet de la feuille des temps un Charles Leclerc en grande forme dans son jardin princier. « Monaco est toujours spécial, confie le pilote flanqué du numéro 16 à l’issue de la seconde séance libre du vendredi. Pas seulement pour moi, mais aussi pour quiconque a la chance de piloter sur ce circuit. Le vendredi, tout le monde cherche ses marques. Il est donc encore un peu tôt pour se montrer réellement confiant pour ce week-end. Une chose est sûre toutefois, cette première journée a été positive pour nous. » Homme le plus rapide du jour en 1’11’’355, le pilote Ferrari a conclu sur une bonne note une journée inaugurale du Grand Prix de Monaco qui aurait tout aussi bien pu tourner au vinaigre sans un soupçon de réussite.

« Je me sens à l’aise dans la voiture »

Parti tout-droit à Mirabeau dès son tour de lancement en libres 1, « Carletto » a ensuite frôlé la catastrophe quelques minutes plus tard lorsque l’étourdi Lance Stroll oublia de surveiller ses rétroviseurs au moment de se rabattre sur la trajectoire dans la descente vers l’épingle du Fairmont, pulvérisant par la même occasion l’aileron-avant d’un Charles Leclerc venu heurter de plein fouet le train arrière de l’Aston Martin du Canadien. Contraint de repasser par les stands pour changer de museau, le Monégasque en ressortit le couteau entre les dents au point de s’emparer de la marque de référence à moins d’une demi-heure de la fin de FP1 et ce en dépit d’une monoplace visiblement très capricieuse. Perturbé par le manque d’équilibre d’une SF-25 tanto sous-vireuse, tanto survireuse, le vainqueur de l’édition 2024 ne s’en laissa pas compter pour autant, achevant ce premier galop d’essai en Principauté avec un chrono (1’11’’964. Ndlr) qu’il allait encore battre de six bons dixièmes lors des libres 2.
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« Notre rythme sur un tour chrono était vraiment très bon, apprécie l’enfant prodige de Maranello au terme de sa journée d’essais. Je me sens à l’aise dans la voiture, peu importe le composé de gommes que nous utilisons. Les qualifications vont, comme toujours, être fondamentales ici. Il faudra absolument s’élancer à l’avant si l’on veut ramener un bon résultat à la maison. » Poleman à Monaco l’an dernier lors d’un week-end qui allait le voir enfin mettre un terme à la malédiction qui le poursuivait sur ses terres depuis ses débuts en catégorie reine, Charles Leclerc a encore une séance libre devant lui pour tenter de confirmer ses bonnes dispositions du vendredi et peaufiner les réglages d’une SF-25 certes imparfaite, mais à première vue efficace dans les rues de la Principauté (sur l’autre Ferrari Lewis Hamilton a signé le troisième chrono de la journée. Ndlr). Puis viendra le temps des qualifications, exercice ô combien périlleux et dans lequel l’ancien membre de la Ferrari Driver Academy a empoché trois des quatre dernières pole positions mises en jeu. 

Andrea Noviello

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Oliver Bearman : « Monaco est un circuit fantastique »

24/5/2025

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Crédit photo : Haas F1 Team

Dix-septième le week-end dernier à Imola, Oliver Bearman se réjouit de retrouver un circuit de Monaco qu’il va affronter pour la toute première fois de sa carrière au volant d’une Formule 1. 

Ce week-end, vous allez découvrir Monaco au volant d’une Formule 1. Quels souvenirs gardez-vous de vos précédentes expériences en Principauté ?

La course longue l’an dernier avait été fantastique. Je partais douzième sur la grille et j’avais réussi à terminer quatrième. J’ai pu doubler pas mal de voitures en piste. Clairement, cela reste l’un des moments forts de ma saison 2024. La course avait été très amusante pour moi. Il est, bien évidemment, très difficile de dépasser à Monaco, donc j’étais très fier après coup d’avoir pu créer un peu d’action en piste. Monaco est un circuit fantastique. Conduire ici est un total plaisir. Je suis très excité à l’idée de pouvoir le faire à bord d’une Formule 1.

À Monaco, la moindre erreur est directement sanctionnée par un contact avec le rail. Pour un jeune pilote comme vous, est-ce que cela ajoute davantage de pression ? Ou appréciez-vous le challenge proposé par ce circuit iconique ?

Les circuits en ville ont toujours été l’un de mes points forts pour être honnête. Celui de Monaco est, bien sûr, très particulier parce qu’il n’y a aucune zone de dégagement bitumée ici. Vous devez donc être prudent et construire correctement votre week-end. Je suis heureux d’être en Formule 1 désormais, parce que je vais avoir le temps de construire mon rythme étape par étape. J’aurais suffisamment de temps entre les essais libres 1, les libres 2 et les libres 3. En F2, on n’a qu’une seule séance avant les qualifications. C’est donc une bonne sensation d’avoir plus de temps de piste devant soi. Ce week-end s’annonce excitant. Je veux juste m’assurer de construire mon week-end étape par étape et de choisir la meilleure approche possible.

Haas a alterné le bon et le moins bon depuis l’ouverture du championnat. Pensez-vous pouvoir vous montrer performant ce week-end sur un circuit de Monaco qui ne ressemble à aucun autre ?
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Je le crois oui. Maintenant, on ne peut jamais réellement faire de prédiction sur un circuit comme Monaco. Les conditions de piste évoluent légèrement tout au long du week-end. On va devoir trouver comment bien performer ici. Sur ce circuit, la marge de manœuvre est très faible. Mais si vous parvenez à tout mettre bout à bout sur un tour et à avoir la confiance nécessaire avec la voiture, alors vous pouvez faire la différence. J’espère que ce sera l’un de ces week-ends où tout se déroule parfaitement et lors duquel la performance est bonne.

Propos recueillis par Andrea Noviello 

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Charles Leclerc : « Cela me motive de pouvoir ramener Ferrari au top »

23/5/2025

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Crédit photo : Scuderia Ferrari

De retour en Principauté un an après son magnifique succès de 2024, Charles Leclerc a confié ses impressions à la presse monégasque à l’amorce d’un week-end qu’il espère bien marquer de son empreinte.  

L’an dernier, il a réalisé son rêve. Maudit sur ses terres depuis son arrivée en Formule 1 chez Sauber, Charles Leclerc réussissait enfin à briser la malédiction en 2024 en triomphant à domicile au terme d’un week-end princier maîtrisé de bout en bout. Premier Monégasque vainqueur dans les rues de la Principauté dans l’ère moderne de la F1, le pilote Ferrari mettait, par la même occasion, fin à cinq années de malheurs et de couacs en tout genre dans son jardin, lui qui jusqu’à la saison passée n’avait jamais pu convertir ses belles performances des essais en résultat le jour de la course. De retour sur son terrain de jeu favori ce week-end à l’occasion de la huitième manche de la saison 2025, le natif de Monaco a retrouvé la presse de son pays pour la traditionnelle conférence de presse d’avant Grand Prix. L’opportunité pour lui de rappeler son attachement à cette épreuve si singulière, mais aussi d’afficher sa volonté de ramener la Scuderia au sommet de la hiérarchie.

Le Grand Prix d’Émilie-Romagne a été marqué par votre duel viril avec Alexander Albon en fin de course. Quelques jours après les faits, estimez-vous toujours n’avoir rien fait de mal ou pensez-vous au contraire que vous auriez peut-être dû laisser un peu plus de place au Thaïlandais sur ce coup-là ?

Je crois surtout que ce n’est pas la bonne question à poser. J’étais dans les règles. Maintenant, a-t-on envie de voir des voitures se battre de la sorte en piste ? Ça, c’est un autre débat. Mais je pense avoir respecté la réglementation. Certes c’était à la limite, mais dans les règles selon moi. Malheureusement, tels qu’ils sont écrits aujourd’hui les règlements nous poussent parfois à effectuer des manœuvres un petit peu à la limite. C’est comme ça, tout simplement. Pour la FIA, ce sera toujours extrêmement compliqué d’avoir une réglementation qui réponde à chaque situation. En tant que pilote, c’est aussi notre boulot d’utiliser les règles au maximum. C’est ce que j’ai fait à Imola. Donc non, je ne regrette pas.

Ce week-end, vous allez retrouver votre course à domicile. Quand vous vous replongez dans vos souvenirs du Grand Prix de Monaco 2024, quel temps fort refait spontanément surface ?

Beaucoup d’images me reviennent à l’esprit quand je repense à l’année dernière. La plus forte, c’est peut-être quand on saute dans le port avec Fred (Vasseur). C’était assez drôle. On parle de ce moment depuis pas mal d’années. En réalité, je crois que cela remonte à ma première saison en Formule 1 avec Sauber. On s’était dit que si je marquais des points à Monaco, on sauterait dans le port. Finalement, on l’a fait pour la première victoire ici chez Ferrari. C’était assez inattendu donc d’autant plus spécial. Si je ne devais garder qu’une image de ma victoire à Monaco l’an passé, alors sans doute je conserverais celle-là.

Le fait d’évoluer à domicile ce week-end et de pouvoir rentrer chez vous modifie-t-il votre préparation en amont du Grand Prix. Suivez-vous un rituel particulier ici ?
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Je faisais, peut-être, un petit peu plus de simulateur les premières années. Mais aujourd’hui, c’est tout simplement impossible parce que cela commence lundi matin pour se terminer le dimanche. C’est du non-stop. La préparation, elle se résume à une succession d’événements. Mais d’un côté, cela m’aide à ne pas trop réfléchir au week-end qui arrive. Il y a, également, pas mal de meetings pour se préparer avec l’équipe. Cela me permet de me focaliser uniquement sur les choses importantes. Je n’ai pas beaucoup de temps libre avant cette course, donc non je ne fais pas de préparation spécifique avant Monaco. 

« Si la situation reste telle quelle pendant encore plusieurs courses, alors ce ne serait pas forcément une mauvaise chose de se concentrer très rapidement sur la saison 2026. L’année prochaine sera vraiment un tournant » 

Si on excepte votre première saison en F1 avec Sauber et l’année de vos débuts chez Ferrari en 2019, vous n’avez jamais fait moins bien que troisième en qualification à Monaco. Comment expliquez-vous votre aisance dans l’exercice de la vitesse pure ici vous qui restez sur trois pole positions en quatre ans dans les rues de la Principauté ?

Je ne sais pas trop (sourire. Ndlr). J’adore les circuits en ville ! Cela ne tient pas seulement à Monaco, car j’aime aussi tout particulièrement des tracés comme Bakou ou Singapour. Quand il y a des rails, on peut prendre un petit peu plus de risques en tant que pilote. Et souvent, ça paye. Si ce n’est pas le cas, on finit directement dans le mur. Mais c’est un challenge que j’apprécie. Sur un tour de qualification, le pilote peut vraiment faire la différence. J’espère d’ailleurs, de nouveau, y parvenir cette année. Avec les rails et la prise de risque demandée, on peut réellement sortir quelque chose de spécial ici en qualification.

Vous qui affectionnez tant cet exercice des qualifications, n’êtes-vous pas trop frustrés depuis le début de la saison par vos résultats très moyens le samedi après-midi ?

C’est compliqué et pas seulement en qualification. Ça l’est aussi en course quand on fait tout au top et que le résultat final reste une troisième, une quatrième ou une cinquième place. Quand on réussissait tout parfaitement la saison dernière, on pouvait gagner des courses. Alors forcément, la situation est un peu plus frustrante. Mais cela fait, aussi, partie du boulot. Certaines saisons se passent bien dès le début alors que pour d’autres, il faut davantage travailler pour revenir au sommet. Je tire, également, ma motivation de ce genre de challenge. Bien que j’aurais préféré commencer la saison d’une meilleure manière, cela me motive de pouvoir ramener Ferrari au top du top.

Les équipes vont devoir assez rapidement arrêter le développement de leurs machines actuelles pour se concentrer sur celles de 2026. Ne craignez-vous pas que la fin de championnat soit longue si toutefois Ferrari décidait de basculer ses ressources sur la voiture de l’année prochaine ?
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C’est un choix qu’il faudra faire. Très honnêtement, si la situation reste telle quelle pendant encore plusieurs courses, alors ce ne serait pas forcément une mauvaise chose de se concentrer très rapidement sur la saison 2026. L’année prochaine sera vraiment un tournant. Il faudra impérativement démarrer cette nouvelle ère du bon pied, car dans le cas contraire ce sera très compliqué de rattraper notre retard. On l’a vu dans le passé. Une même ère ne dure que quatre ou cinq ans donc on ne peut pas se permettre de perdre du temps les premières années. La base est super importante pour espérer ensuite dominer. Si on se rate, on risque d’avoir du mal pendant pas mal de saisons. Il va donc falloir bien « timer » le moment. Comme toujours, le plus tôt sera le mieux. 

« J’y crois encore et j’y croirais jusqu’à la fin. L’an dernier, on avait une Red Bull ultra-dominatrice lors des sept premières courses. Puis McLaren est revenue en force. J’espère donc que l’on pourra réussir ce genre de retournement de situation à partir de Barcelone » 

Le début de saison n’a, clairement, pas répondu à vos attentes et à celles de la Scuderia puisque vous ne figurez qu’à une lointaine cinquième position (avec 61 points inscrits. Ndlr) au classement pilotes après sept courses. Que pouvez-vous encore espérer de ce championnat 2025 ?

Je n’y ai pas vraiment pensé (rires. Ndlr). Je ne me focalise pas trop là-dessus parce qu’il m’est impossible de dire qu’une belle saison ce serait de terminer quatrième ou troisième du championnat. Pour moi, ce ne serait clairement pas une belle saison. Très honnêtement, j’y crois encore et j’y croirais jusqu’à la fin. L’an dernier, on avait une Red Bull ultra-dominatrice lors des sept premières courses. Puis McLaren est revenue en force. J’espère donc que l’on pourra réussir ce genre de retournement de situation à partir de Barcelone. Là-bas, il y aura un changement au niveau de la réglementation technique des ailerons avant. On a pas mal bossé sur ça. On pense que cela devrait être plutôt positif pour nous. Maintenant, à quel point ? On l’ignore encore. En attendant, il faut marquer tous les points possibles d’ici Barcelone. Ensuite, on verra bien.

Vous évoquiez McLaren à l’instant. Beaucoup d’observateurs attendaient Lando Norris, mais c’est au contraire Oscar Piastri qui tire le mieux son épingle du jeu en cette entame de saison. Êtes-vous surpris par les performances de l’Australien ?

Surpris, pas forcément. Il m’avait déjà étonné lors sa première année chez McLaren. En tant que rookie, il s’était montré extrêmement solide. Même s’il était un peu en-dessous de Lando (Norris) en performance pure, il était toujours-là, ultra-constant. Je pense qu’il a vraiment eu un déclic sur la compréhension des pneus cette année. Autant lui que l’équipe. Jusqu’ici, il a été irréprochable donc il mérite pleinement ce qui lui arrive. Après, Lando reste un pilote très rapide. Il est, peut-être, un peu moins à l’aise avec l’auto en ce moment, mais je n’ai aucun doute sur le fait que ce sera serré jusqu’à la fin de l’année. Ils ne sont pas si loin au championnat. Oscar est impressionnant certes, mais l’écart reste faible entre eux.

L’arrivée de Lewis Hamilton a suscité un gros engouement chez Ferrari. Qu’est-ce que cela change pour vous de faire désormais équipe avec un septuple champion du monde ?
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Très honnêtement cela ne change absolument rien pour moi. Maintenant, c’était à coup sûr une énorme opportunité pour Ferrari parce que Lewis fait partie des légendes de la Formule 1. Pour moi aussi c’est une chance unique d’apprendre de Lewis, mais également de montrer ce que je sais faire sur la même voiture avec un coéquipier de la trempe d’Hamilton. Son arrivée a été une grande source de motivation. Pour ce qui est de l’engouement et des sollicitations autour de lui, c’est Ferrari tout simplement. Ce n’est pas franchement quelque chose qui me dérange particulièrement. J’ai effectué mon training camp dans les Dolomites sans le moindre réseau. Je n’ai, donc, pas franchement pris le temps de trop regardé tout ça (sourire. Ndlr). Quand on est en piste c’est différent, mais en dehors je ne prête pas vraiment attention à ce genre de choses. 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Racing Stars Football Cup : jeu, set et match Barbagiuans

22/5/2025

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Crédit photo : ACM/Le Juste

Tombeurs 6 buts à 4 d’une Nazionale Piloti emmenée par le Français Pierre Gasly, les Barbagiuans de Louis Ducruet ont remporté mercredi la première édition de la Racing Stars Football Cup. Beau succès populaire, cette rencontre de gala a, cette année, mis en lumière les associations Jules Bianchi et Be Safe Monaco.

Sur le papier, l’affiche paraissait déséquilibrée. Flavio Roma, Sébastien Squillaci, Gaël Givet, Ludovic Giuly ou encore Javier Chevanton d’un côté. Pierre Gasly, Carlos Sainz, Daniil Kvyat, Oliver Bearman ou même Artur Leclerc de l’autre. Entre d’anciens finalistes de la Ligue des Champions sous la mythique tunique rouge et blanche de l’AS Monaco et des pilotes de Formule 1 nettement plus à l’aise volant en main que ballon au pied, le combat semblait perdu d’avance. Pourtant, à l’issue d’une rencontre enlevée où chacune des deux formations aura eu ses temps forts (et ses temps faibles), les Barbagiuans n’ont dominé la Nazionale Piloti que de deux buts, s’imposant au bout des quatre-vingt-dix minutes de ce match caritatif sur le score fleuve de 6-4.
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« Ça a été une grande fête aujourd’hui, se félicite le capitaine et président de l’association des Barbagiuans, Louis Ducruet. Il y a eu du spectacle sur et en dehors du terrain. On a fait ce qu’il fallait. J’espère surtout avoir réussi à faire connaître ces deux associations au grand public. » Organisé pour la première fois sous l’égide des Barbagiuans (l’événement été précédemment chapoté par l’ancien pilote Mauro Serra. Ndlr), le match des pilotes a en effet souhaité mettre en lumière cette année deux associations locales, Be Safe Monaco dont l’objectif est de sensibiliser les jeunes (et moins jeunes) sur les dangers de l’alcool au volant et l’association Jules Bianchi qui vient en aide à l’hôpital l’Archet de Nice et à son unité de soin pour les patients cérébraux-lésés lourds. 

Les pilotes lâchent la bride sur la fin

Rebaptisée pour l’occasion Racing Stars Football Cup, la rencontre a rassemblé, outre pilotes et autres footballeurs de renom, des célébrités de la chanson (Matt Pokora), des humoristes (Paul Mirabel, Ragnar le Breton) ou encore des stars du mannequinat (Baptiste Giabiconi). Dans un Stade Louis II garni de 3200 âmes prêtes à s’emballer devant chaque geste, plus ou moins réussi, de leurs vedettes préférées, les deux équipes ont assuré le spectacle une heure et demie durant, inscrivant un total de dix buts dont certains feraient pâlir de jalousie quelques attaquants de notre cher championnat de France. Nettement supérieurs à leurs rivaux d’un jour, surtout quand les Giuly, Chevanton et l’infranchissable duo défensif Squillaci-Givet étaient alignés sur la pelouse, les Barbagiuans ont d’abord pris une avance considérable au tableau d’affichage.
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Devant de trois buts au bout de seulement treize petites minutes de jeu (réalisations signées Tony Czech, Ludovic Giuly et Javier Chevanton.  Ndlr), les coéquipiers de Louis Ducruet ont même compté jusqu’à quatre buts d’avance peu après l’heure de jeu (5-1, doublé de Chevanton. Ndlr), moment choisi par une Nazionale Piloti certes limitée techniquement, mais vaillante au possible pour amorcer son retour dans cette rencontre débridée. Malgré un triplé de l’inévitable Chevanton (6-2), sur un retourné acrobatique s’il vous plaît, les partenaires de Pierre Gasly ont fini fort, inscrivant deux réalisations supplémentaires dont un pénalty plein de sang froid de la part du pilote Alpine. « Je n’ai pas joué comme un chef, mais je me suis super bien amusé, raconte après coup Arthur Leclerc dont le frère Charles a symboliquement donné le coup d’envoi du match en compagnie de son Altesse Sérénissime le Prince Albert II et la Princesse Stéphanie. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup d’amis. C’était génial. »

Andrea Noviello 

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Disparition de S.E. le Ministre d'Etat Didier Guillaume

17/1/2025

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Communiqué de presse du Palais Princier :

S.A.S. le Prince Souverain a l’immense tristesse de faire part du décès de S.E. Monsieur Didier GUILLAUME, Ministre d’Etat de la Principauté de Monaco, suite à une maladie fulgurante survenue lors de son hospitalisation. Il présente Ses plus sincères condoléances à son épouse, Mme Béatrice FRECENON-GUILLAUME, à ses enfants, à son frère, ainsi qu’à l’ensemble de sa famille et de ses proches.  S.A.S. le Prince tient à saluer l’engagement remarquable de S.E. Monsieur Didier GUILLAUME au service de la Principauté dès sa prise de fonctions le 2 septembre 2024, période durant laquelle il aura su démontrer toute sa détermination et son savoir-faire afin de réaliser des avancées concrètes sur des sujets essentiels pour l’avenir de Monaco, tant sur le plan national qu’international. Ses qualités humaines ont été également grandement appréciées.  En ces tragiques circonstances, S.A.S. le Prince Souverain confirme que l’intérim des fonctions de Ministre d’Etat demeure confié à Mme Isabelle Berro-Amadeï, Conseiller de Gouvernement-Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, laquelle conserve la charge de son Département. 
Des informations relatives aux obsèques de S.E. Monsieur Didier GUILLAUME seront communiquées ultérieurement. 



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Alfred Vitalis : « Monaco a le potentiel pour terminer dans les trois premiers »

22/11/2024

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Crédit photo : Sportel Monaco.

Invité au Sportel Awards dans le cadre de la présentation du livre des Barbagiuans « Un prince & des légendes », l’ancien défenseur monégasque revient sur le début de saison prometteur de l’AS Monaco en championnat et en Ligue des Champions. 

Parmi les cinq légendes de l’AS Monaco conviées dans l’enceinte du Grimaldi Forum à l’occasion de la présentation du livre des Barbagiuans « Un prince & des légendes » (Claude Puel, Marco Simone, Ludovic Giuly et Andrea Raggi étaient également présents pour cet événement. Ndlr), il est peut-être le plus méconnu du jeune public. Professionnel au cœur des années 70 et 80, Alfred Vitalis a pourtant marqué d’une pierre indélébile son passage au sein du club de la Principauté. Sacré à deux reprises champion de France (1978 et 1982. Ndlr) avec la formation du rocher, le « Marquis » a également soulevé une Coupe de France (1980. Ndlr) et une Coupe Gambardella (1972. Ndlr) en Principauté, preuve non seulement d’un véritable talent ballon au pied mais également d’une force de caractère peu commune pour celui à qui l’impitoyable monde du football n’aura jamais accordé le moindre privilège. Contraint de faire ses preuves pour finalement s’installer dans le paysage monégasque, le natif de Saint-Eugène (Algérie. Ndlr) a défendu le maillot à la diagonale sur tous les terrains de France (et certains d’Europe. Ndlr) pendant plus de dix ans, s’imposant de facto comme l’un des joueurs les plus capés de l’histoire de l’ASM (il a disputé 279 matches avec le maillot rouge et blanc. Ndlr). Définitivement retiré des terrains depuis 1988 et une dernière expérience en amateur du côté d’Antibes, l’ancien défenseur profite de son passage en terre princière pour analyser de son regard d’expert l’entame de saison réussie de son club de cœur.

L’AS Monaco pointe à la deuxième place du championnat après onze journées avec un total de 23 points au compteur soit six de moins que le leader parisien (29 unités. Ndlr). L’ASM a-t-elle, selon-vous, les armes pour tenir tête au PSG dans la course au titre cette saison ?

Ils ont effectivement des armes, car Paris n’est plus tout à fait la même équipe. Le PSG a connu des hauts et des bas depuis le début de la saison. Sur la longueur d’un championnat, Monaco a le potentiel pour terminer dans les trois premiers. L’ASM fait, indubitablement, partie des équipes du haut de tableau. Donc pour répondre à votre question, oui je les vois concurrencer Paris cette année.

Avec le départ de son attaquant star Wissam Ben Yedder durant l’été, Monaco a non seulement perdu sa principale force de frappe offensive, mais également un joueur capable d’inscrire régulièrement plus de vingt buts par saison. Le club de la Principauté a-t-il commis une erreur en n’allant pas chercher un remplaçant du même calibre que l’ex-international français lors du dernier mercato ?

Monaco a toujours eu des « marqueurs » de but. On en manque, d’ailleurs, de plus en plus dans le football moderne. Ben Yedder faisait partie de cette caste-là. Maintenant, d’autres joueurs arrivent derrière et cherchent à faire leur place. À défaut d’un attaquant de cette qualité, Monaco peut s’appuyer sur onze joueurs ainsi que de nombreux remplaçants derrière pour apporter le danger sur le but adverse. Ils peuvent compenser cette perte par d’autres moyens.

Si les statistiques offensives de l’ASM sont loin d’être infamantes (18 buts inscrits en 11 matches soit une moyenne de 1,63 but/rencontre. Ndlr), l’équipe d’Adi Hütter souffre toutefois d’un cruel manque d’efficacité devant le but adverse. À force de trop gâcher les occasions, les Rouges et Blancs ne risquent-ils pas d’en payer le prix à un moment ou un autre ?

C’est effectivement une possibilité. Je crois, cependant, que certains joueurs ne respirent pas encore la pleine confiance. Heureusement, Golovin est de retour pour apporter sa maîtrise au milieu du terrain. Même dans le football moderne, vous avez besoin d’un meneur de jeu qui vous apporte de la création, un joueur qui crée la différence par le but ou par la passe. Son retour constitue donc une excellente chose pour l’ASM. Sa présence sur le terrain va donner de la confiance à ses partenaires et notamment au duo Akliouche-Ben Seghir. Ce sont encore de jeunes joueurs, ils doivent faire leurs armes. Évoluer au côté d’un Golovin ne pourra que les rendre meilleurs. Ils n’en tireront que du bon. 

« Quand on gagne contre Barcelone c’est un peu comme si on avait battu le champion du monde. C’est une performance exceptionnelle tout comme la victoire de Lille face au Real Madrid » 

Sur les 18 réalisations asémistes depuis l’ouverture du championnat en août, seules 7 d’entre elles ont été inscrites par un attaquant. Le trio Balogun-Embolo-Ilenikhena souffre-t-il d’un simple manque de confiance ou doit-on aussi y voir un problème de niveau ?

Il s’agit, avant tout, d’un problème de confiance. Un buteur en manque de confiance commence forcément à douter lorsqu’il ne trouve pas le chemin des filets. Il va se mettre à gamberger et se demander s’il doit frapper ou au contraire ne pas tirer au but, s’il doit jouer avec un partenaire sur le côté ou préférer la solution individuelle. Cela va peut-être venir. Changer régulièrement d’équipe n’aide pas non plus à trouver les automatismes. Avec les blessures, le coach était contraint de modifier sans arrêt son onze de départ. Et quand on est amené à changer de place, on se repositionne quelque fois différemment dans le jeu. Il faut donc un peu de temps pour reprendre ses repères. Une fois que les trois auront retrouvé leurs automatismes, ils pourront sans doute réenclencher la machine à marquer.

Malgré une propension à vendanger, là aussi, de très nombreuses occasions, Monaco affiche une efficacité offensive nettement plus prononcée sur la scène européenne comme en témoigne les 10 buts inscrits par les Monégasques en quatre rencontres de C1 (soit une moyenne de 2,5 buts/match. Ndlr). Comment expliquez-vous une telle disparité offensive entre la Ligue 1 et la Ligue des Champions ?

Cette nouvelle formule n’est pas évidente à gérer, car elle propose beaucoup de matches. Quand on gagne contre Barcelone c’est un peu comme si on avait battu le champion du monde. C’est une performance exceptionnelle tout comme la victoire de Lille face au Real Madrid. On a, aujourd’hui en France, des équipes capables de réaliser de telles prestations face à de grosses écuries européennes. Monaco a aussi accroché un nul à Zagreb (2-2. Ndlr) et deux autres victoires contre Belgrade (5-1. Ndlr) et Bologne (0-1. Ndlr). Si on excepte bien sûr le fabuleux parcours de la saison 2003/2004 ou encore celui réalisé en 2016/2017, cela ne nous arrivait pas si souvent dans le passé. Parfois, il ne faut pas grand-chose pour qu’une équipe prenne confiance en elle et qu’elle passe ce cap pour aller jouer avec les grands. Bien sûr, il faut aussi un brin de chance, car sans lui cela ne fonctionne pas. Contre Barcelone, Monaco a par exemple bénéficié de l’expulsion précoce d’Eric Garcia. Le match aurait, sans doute, été différent si les Catalans avaient évolué à onze contre onze. Dans une rencontre quelle qu’elle soit, il y a toujours un contexte. Ce jour-là, Lewandowski était moins bon, car il avait moins de ballons à jouer. Depuis, Barcelone a battu le Real Madrid en pratiquant un jeu extraordinaire. S’ils avaient produit un tel jeu face à Monaco, on aurait peut-être eu du mal. Toutefois, ce résultat montre que Monaco est capable de jouer contre de grosses équipes. Et ce n’est jamais anodin.

Ce succès de prestige face au FC Barcelone peut-il servir de catalyseur pour la suite de la compétition comme l’avaient été dans le passé les succès obtenus sur les pelouses d’Eindhoven en 2003/2004 et de Tottenham en 2016/2017 ?

Absolument. Toutefois, la Coupe d’Europe à elle seule ne suffit pas. Pour rester performant sur la scène européenne, vous êtes également obligés de signer de bons résultats en championnat. Cela va de pair. La victoire amène la victoire. Quand vous êtes en confiance, tout le reste vient tout seul.

« L’ASM représente l’image de la Principauté. Quand vous jouez à Monaco, vous devez vous montrer irréprochable. Si vous l’êtes, cela marchera. Dans le cas contraire, la porte est grande ouverte » 

À Zagreb, l’ASM a affiché un visage antinomique lors d’une rencontre finalement achevée sur le score de 2-2. Que retenez-vous de ce match disputé dans des conditions très difficiles ? La force de caractère de l’équipe pour revenir dans la partie en fin de match ou l’excès de suffisance affiché par les partenaires de Denis Zakaria en première période ?

Ce match en Croatie s’est disputé sur un terrain abominable. On ne s’en rendait peut-être pas forcément compte à la télévision, mais les conditions étaient très mauvaises. Quand on dispute un match sous une pluie pareille, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. On sentait que Zagreb pouvait faire quelque chose. Mais dans le même temps, il n’a pas manqué grand-chose à Monaco pour remporter cette rencontre. Quand vous avez un moral à toute épreuve, tout peut arriver dans un match. Les joueurs doivent simplement prendre conscience de cela. L’entraîneur est sans doute pour beaucoup dans cette résilience et cette force de caractère. Lorsqu’il a repris en main l’équipe, ce n’était pas tout à fait la même chanson. Ils avaient plus de mal. Il y a aussi eu cette histoire autour de Ben Yedder qui a forcément un peu compliqué les choses. Vous savez, Monaco n’aime pas tellement ce genre de problèmes extra-sportifs. Mais c’est tout à fait logique. L’ASM représente l’image de la Principauté. Quand vous jouez à Monaco, vous devez vous montrer irréprochable. Si vous l’êtes, cela marchera. Dans le cas contraire, la porte est grande ouverte.

Monaco n’a pas fait dans la dentelle lors de la réception de l’Étoile Rouge de Belgrade la journée suivante en balayant les Serbes 5 buts 1 à domicile malgré, encore une fois, une ribambelle d’occasions manquées. La qualification du club princier se jouera-t-elle, selon vous, au niveau de la différence de buts ?

C’est possible en effet, mais je pense qu’ils ont les moyens de se qualifier grâce à leurs seuls résultats. Pour ce qui est des occasions manquées, regardez Paris avec Dembélé ou d’autres joueurs. Regardez également le Real Madrid. On s’aperçoit de plus en plus que certains éléments offensifs sont moins adroits qu’à une époque. Ce manque d’efficacité fait partie intégrante du football moderne. Quelquefois, un joueur doit frapper dix fois au but pour espérer en convertir un ou deux. Et encore pour certains il leur faut autant d’essais simplement pour tenter de cadrer leurs frappes dans les cages. C’est encore autre chose (rires. Ndlr).

La défaite lors du derby (2-1. Ndlr) à Nice a visiblement fait du mal dans les têtes puisque derrière le club princier a concédé un deuxième revers consécutif en Ligue 1 lors de la réception d’Angers (0-1. Ndlr) au Louis II. Doit-on y voir une certaine fragilité mentale dans les rangs asémistes ?

Les joueurs restaient sur une série de très bons résultats et cette défaite à Nice est venue marquer un petit coup d’arrêt. Comment l’expliquer ? Un excès de confiance peut-être. Quelque fois, cela ne tient pas à grand-chose. Le résultat final aurait aussi pu être à l’avantage de Monaco. Le match contre Angers est différent en revanche. La contreperformance du derby trottait certainement encore dans les têtes. Ils n’ont pas su renverser le cours des événements. Depuis, ils se sont repris. Avec la trêve, les joueurs se remobilisent. Les prochains matches seront plus durs donc forcément le groupe fera preuve de davantage de concentration. Dans le foot et ce qu’elle que soit la compétition, il y a toujours des hauts et des bas. Cela peut s’expliquer par un peu plus de fatigue ou simplement par un excès de confiance. Cependant, quand une équipe tient la route, cela revient vite.

« Ce sera un match clé. Si Monaco parvient à confirmer contre Brest, il aura effectué la meilleure préparation possible avant la réception de Benfica en Ligue des Champions » 

Monaco a souffert pour venir à bout d’une équipe de Bologne (0-1. Ndlr) pourtant sevrée de victoire dans ce début de campagne européenne. Ce succès acquis dans les tous derniers instants de la rencontre a-t-il permis à l’ASM d’effacer les doutes générés par les deux défaites subies en championnat ?

Les matches de Coupe d’Europe, c’est quelque chose de complètement différent vous savez. Bologne n’est évidemment pas une grosse équipe, mais elle tient quand même la route. Avoir réussi à l’emporter en terre italienne permet de confirmer les bons résultats enregistrés lors cette entame de Ligue des Champions. Il aide, aussi, les joueurs à reprendre confiance après les faux-pas essuyés en championnat. S’imposer contre ce genre d’équipe, ce n’est jamais anodin. J’ai en mémoire des rencontres de Coupe d’Europe contre Malmö ou Dundee United où l’on s’était fait éliminer alors que l’on aurait dû passer. Or, ce sont des équipes qui, par la suite, ont disputé des finales européennes. Ces matches, peut-être moins sexy sur le papier, permettent aussi à l’équipe de réagir lors d’une période plus difficile. Avec l’enchaînement des matches, on ne s’arrête pas donc automatiquement on gamberge moins.

En Ligue 1, l’ASM s’est remise la tête à l’endroit juste avant la trêve en s’imposant sur la pelouse de Strasbourg (1-3. Ndlr) au terme d’un match où les joueurs d’Adi Hütter ont, de nouveau, affiché un visage très différent en première et en deuxième période. De quelle façon analysez-vous ce manque de constance de l’équipe d’une mi-temps à l’autre ?

Des matches comme celui-là, il y en aura encore beaucoup à mon avis. Strasbourg est loin d’être une mauvaise équipe. Elle a été remodelée et commence progressivement à s’installer dans le paysage. Aujourd’hui, il n’y a de toute façon plus vraiment de petites équipes en Ligue 1. Dans ce genre de rencontre, il faut parfois s’attendre à tout car les « petits » veulent absolument faire tomber les « gros ».  Une formation du standing de Monaco se doit de remporter ces matches-là pour rester en haut du classement. La victoire est presque obligatoire, mais elle n’est jamais facile à aller chercher. La preuve, Monaco a souffert jusqu’au bout face à Strasbourg. Certains jeunes de l’équipe doivent encore confirmer et surtout s’affirmer au plus haut niveau. C’est un processus qui demande de la patience et du temps. Petit à petit, ils vont y arriver.

Les Rouges et Blancs reçoivent Brest ce vendredi dans une rencontre opposant les deux équipes surprises de la première moitié de la Ligue des Champions. Un succès sur les Finistériens serait-il le meilleur moyen pour Monaco de préparer la venue de Benfica la semaine prochaine en C1 ?

Complètement. Brest est une équipe difficile à jouer. Elle a signé pas mal de bons résultats ces derniers temps donc Monaco doit s’attendre à vivre un match compliqué. À mon avis, ils le savent et s’y préparent. Brest est, non seulement, une bonne formation du championnat, mais elle a aussi signé de très bons résultats en Coupe d’Europe. Cela confirme ce que je disais tout à l’heure : il n’y a plus de petites équipes. Ce sera un match clé. Si Monaco parvient à confirmer contre Brest, il aura effectué la meilleure préparation possible avant la réception de Benfica en Ligue des Champions. 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Giacomo Agostini : « Jorge comme Pecco ont offert un superbe spectacle »

14/11/2024

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Venu présenter son film « Ago prima di tutti » dans le cadre des Sportel Awards, la légende italienne de la moto analyse de son œil d’expert une saison 2024 de Moto GP riche en enseignements, mais à l’issue encore incertaine. 

Il a beau avoir raccroché le casque depuis belle lurette, Giacomo Agostini n’en reste pas moins toujours autant hyperactif. Une semaine seulement après avoir retrouvé le guidon de sa mythique MV Agusta à l’occasion d’une démonstration orchestrée par les organisateurs du Grand Prix d’Australie, l’homme aux quinze couronnes mondiales (en 350 cc et 500 cc. Ndlr) s’est rendu à Monaco pour assurer la promotion de son film « Ago prima di tutti ». Invité en Principauté dans le cadre des Sportel Awards (cérémonie de remise des prix organisée en marge du Sportel, le salon du sport et des médias. Ndlr), l’Italien s’est replongé le temps d’une projection en avant-première internationale dans une carrière longue de 14 ans et qui l’a vu révolutionner le métier de pilote moto. Idole de toute une génération marquée à vie par ses innombrables exploits en piste, le recordman de victoires en Grand Prix (122. Ndlr) a accepté de se poser quelques minutes avec La Principauté afin d’évoquer la trépidante, mais encore incertaine saison 2024 de Moto GP. 

À un Grand Prix de la fin de la saison, Jorge Martin tient solidement les rênes du championnat avec 24 longueurs d’avance sur son rival Francesco Bagnaia. Le pilote Pramac a-t-il, selon vous, toutes les cartes en main pour aller chercher sa première couronne mondiale en Moto GP cette année ? 

Martin a l’avantage au classement donc il est forcément en position favorable pour le titre. Cependant, il est très facile de perdre ou de gagner 20 points en Moto GP. Il manque encore deux courses (avec la sprint. Ndlr) et 37 points à distribuer. C’est beaucoup. Son avantage sur Bagnaia est petit et grand à la fois. Tout va maintenant dépendre de la façon dont Jorge saura gérer la pression lors des deux dernières courses. La tension va grimper en flèche, car aucun des deux protagonistes n’aura désormais la possibilité de se reprendre en cas d’erreur. Il ne reste que deux courses à disputer donc tout va se jouer sur la capacité qu’auront les pilotes à calculer et à se montrer plus « froid » que leur adversaire. Celui des deux qui saura le mieux surmonter cette tension remportera le titre.

Il y a deux semaines de cela à Sepang (Malaisie. Ndlr), le Madrilène a justement démontré sa force mentale et sa capacité à ne plus dépasser les limites quand il n’avait pas les moyens de rivaliser à la régulière avec le pilote Ducati. Qu’est-ce qui aujourd’hui peut encore priver Martin du titre suprême ?

Avec le nombre de courses restantes, il n’y a pas lieu de jouer les épiciers. Il faut, au contraire, donner le maximum. Naturellement, il faut aussi comprendre la situation dans laquelle on se trouve en course et se montrer intelligent. À ce stade de la saison, un pilote en lutte pour le titre doit calculer et réfléchir pour savoir si faire telle chose en vaut vraiment la peine ou si à l’inverse il vaut mieux s’économiser. Aujourd’hui, c’est la capacité du pilote à garder la tête froide et sa faculté à gérer la situation à laquelle il est confronté qui va être le plus important.

Le pilote Pramac fait montre de davantage de clairvoyance et d’une moins grande impétuosité en course cette saison. L’Espagnol a-t-il tout simplement appris de ses erreurs passées ?

Forcément ! Vous savez, Martin est un Espagnol. Il a du feu dans le sang. Mais plus vous avancez dans le temps et plus vous apprenez à faire preuve de réflexion. Les années vous enseignent à raisonner. On a tous connu ça. De ce point de vue-là, Martin a encore progressé cette saison.

La saison dernière, Jorge Martin avait perdu toutes ses chances de titre au Qatar lors d’une course où l’Espagnol avait été spectaculairement trahi par son pneu arrière. Un tel scénario, bien que fortement improbable, peut-il se reproduire cette année pour le pilote Pramac ?

Non, je ne le crois pas. Un grand manufacturier comme Michelin ne peut pas se permettre de commettre un tel affront. Cela n’en vaut pas la peine, car ils perdraient beaucoup trop en crédibilité.

« Ducati a choisi un pilote sacré à huit reprises. La décision fut, certainement, très difficile à prendre pour eux. Mais d’un autre côté on peut la comprendre, car il y aussi le prestige d’avoir dans ses rangs un grand pilote comme Marquez » 

Malgré ses 24 points de retard sur Martin au championnat, Francesco Bagnaia a encore une infime chance de conquérir le titre lors de la finale de Barcelone. Un troisième sacre consécutif dans la catégorie reine conférerait-il au pilote italien la légitimité dont il ne peut hélas pas se targuer aujourd’hui ?

Sans aucun doute. Remporter un autre titre mondial serait très important pour Bagnaia. Quand on gagne le championnat, on devient champion du monde entier. Une troisième couronne le ferait donc monter encore plus haut. Malheureusement pour lui, « Pecco » est beaucoup tombé cette saison. C’est d’ailleurs étrange qu’un pilote comme Francesco, surtout quand on connaît son raisonnement et sa façon de faire, puisse chuter autant de fois. Cela me paraît presque impossible, mais cela s’est produit et c’est d’ailleurs ce qui lui a coûté tant de points au classement. Quand on perd plus de 25 unités (28 en réalité. Ndlr) sur son rival comme cela lui est arrivé à Aragon (Espagne. Ndlr), on se retrouve forcément en difficulté car ce sont des points qui pèsent lourd au moment du décompte final.

Comme vous l’avez souligné à juste titre, Francesco Bagnaia a commis beaucoup d’erreurs cette saison, subissant notamment huit chutes en course (sprint et principale confondues. Ndlr) contre seulement la moitié (4. Ndlr) à son adversaire Jorge Martin. Le double champion du monde a-t-il péché par manque de constance en 2024 ?

Je n’en suis pas certain. Les deux sont en pleine lutte, ils divertissent le public qui n’attend désormais qu’une chose : la finale du championnat. Tout le monde regarde et veut savoir qui deviendra champion du monde cette saison. Jorge comme Pecco ont offert un superbe spectacle. Et c’est très précisément ce que le public recherche. Les gens veulent voir du spectacle en piste ! Grâce à eux, mais aussi à Marquez et à Bastianini, on a assisté à de grandes courses cette année.

Après une longue traversée du désert depuis son accident de Jerez en 2020 et deux dernières saisons particulièrement pénibles au guidon de la Honda, Marc Marquez a retrouvé de sa superbe cette année s’imposant avec panache comme le troisième homme fort de cette exercice 2024. En quittant une équipe officielle (Honda. Ndlr) pour un team satellite (Gresini. Ndlr), l’octuple champion du monde a indubitablement fait le bon choix …

Effectivement. Marquez a fait preuve d’un grand courage en quittant le plus grand constructeur au monde pour rejoindre une formation privée. Il a perdu beaucoup d’argent dans l’opération. Marc a renoncé à tout pour l’amour de la victoire. Il a connu tant de problèmes physiques dans le passé qu’il coure aujourd’hui avec un bras qui fait la moitié de l’autre. Et malgré ça, il est là à se battre avec les premiers. Marquez roule avec une moto de 2023, il ne faut pas l’oublier. Certes la différence n’est pas énorme avec le modèle 2024, mais quelque fois ce petit quelque chose en plus qui sépare les deux versions est très utile en course. Attendons maintenant de voir ce que Marc sera capable de faire l’an prochain dans une écurie officielle et avec Bagnaia comme coéquipier. J’espère qu’ils nous offriront un grand spectacle et un très beau championnat.

Au moment de son arrivée chez Gresini, Marquez restait sur deux saisons pleines sans la moindre victoire en Moto GP. Le voir revenir aussi fort et surtout remporter trois succès au guidon du modèle 2023 a-t-il, selon-vous, influé sur le choix de Ducati de le préférer à Jorge Martin en vue de 2025 ou y voyez-vous également un choix marketing ?

Quand vous avez la possibilité de signer un octuple champion du monde, il paraît logique que vous y réfléchissiez à deux fois. Renoncer à un nom comme Marquez n’est clairement pas chose aisée. Ducati a choisi un pilote sacré à huit reprises. La décision fut, certainement, très difficile à prendre pour eux. Mais d’un autre côté on peut la comprendre, car il y aussi le prestige d’avoir dans ses rangs un grand pilote comme Marquez.

« Pedro (Acosta. Ndlr) est très fort. À mon avis, il est même déjà prêt pour la victoire. Il lui manque juste un peu d’expérience et de feeling avec la moto. C’est un peu comme à l’école. Vous ne pouvez pas passer du CP au CM2 en un claquement de doigts » 

Vous attendiez-vous à voir un Marc Marquez aussi fort en 2024 ou le pilote espagnol vous a-t-il agréablement surpris cette année ?

J’étais convaincu qu’il reviendrait sur le devant de la scène, donc non je n’ai pas vraiment été surpris. Connaissant son talent, je savais qu’il en était capable. L’unique doute était de savoir si son bras tiendrait ou non. Visiblement, c’est le cas donc automatiquement les résultats sont revenus.

Malgré son passage au guidon d’une Ducati, Marc Marquez reste l’un des pilotes qui tombe le plus cette saison. Pour espérer pouvoir rivaliser avec Francesco Bagnaia l’an prochain au sein de l’écurie officielle, l’Espagnol devra-t-il se montrer un peu moins fougueux une fois vêtu de rouge ?

Complètement. Marc a beaucoup chuté cette saison. On l’a très bien vu avec Bagnaia qui, lui aussi, est beaucoup tombé cette année. Et cela lui a couté très cher au championnat. Maintenant, cela dépend de la façon dont on voit les choses. Si vous avez la possibilité de gagner sans outrepasser vos limites, alors automatiquement vous avez moins de chances de chuter. À l’inverse, si vous devez aller au-delà de 100% de vos capacités pour jouer la gagne, alors forcément vous avez plus de chances de tâter le bitume. Tout dépendra pour Marquez de la moto qu’il aura à sa disposition l’an prochain et de comment il se sentira à son guidon.

Le rookie Pedro Acosta a littéralement estomaqué les observateurs en début de saison en se montrant non seulement très rapide, mais en ne réalisant également que très peu de fautes lors des premiers Grand Prix. L’entame époustouflante du prodige espagnol n’a-t-elle pas, en quelque sorte, joué contre lui au moment où les difficultés et les chutes ont commencé à poindre ?

Acosta a, effectivement, démarré la saison en trombe. Quitter la Moto 2 pour grimper sur une machine qui possède le double de puissance n’est clairement pas une chose facile. Mais il a tout de suite su s’adapter à son nouveau matériel. Pedro est très fort. À mon avis, il est même déjà prêt pour la victoire. Il lui manque juste un peu d’expérience et de feeling avec la moto. C’est un peu comme à l’école. Vous ne pouvez pas passer du CP au CM2 en un claquement de doigts. Vous commencez par le CP, puis le CE1, le CE2 etcc … Acosta a déjà appris à piloter une Moto GP. Il lui reste juste à s’habituer au pilotage d’une machine de 300 chevaux. Cela demande forcément du temps. Pedro est un pilote bouillant, il a le feu en lui. Bien sûr, il aimerait gagner tout de suite, mais dans la vie cela ne se passe pas comme ça. En Thaïlande, il a encore réalisé une grande course. Il a commis une erreur, est sorti large puis a su remonter pour terminer à la troisième place. Il a été brillant.

Preuve d’un immense talent, mais aussi peut-être de la faillite des pilotes officiels, Acosta est à une course de la fin du championnat le meilleur représentant KTM au classement mondial (avec 209 points au compteur. Ndlr). Le fait de se retrouver dès ses débuts en catégorie reine comme le point de référence de la marque autrichienne peut-il expliquer les difficultés vécues par le « requin de Mazarrón » en deuxième partie de saison ?

Dès son arrivée dans la catégorie, Pedro a démontré qu’il était un très grand talent. Mais comme je l’ai évoqué tout à l’heure, vous avez besoin d’un peu de temps pour gagner en Moto GP. Vous devez, d’abord, apprendre à tout maîtriser : les systèmes de course, l’électronique … J’en reviens à sa prestation lors du Grand Prix de Thaïlande. Il n’avait encore jamais roulé sous la pluie au guidon d’une Moto GP et il m’a émerveillé en luttant avec les premiers pour finalement terminer troisième de la course. Je dirais que, lui aussi, a reçu ce grand don de la nature. 

« C’est une usine (Aprilia. Ndlr) qui travaille beaucoup et qui est composée de très bons ingénieurs. Ils doivent simplement surmonter ce plafond de verre et comprendre de quelle façon ils peuvent se maintenir au plus haut niveau » 

La plus grande déception de l’année se nomme sans doute Aprilia. Après un début d’exercice plutôt solide marqué notamment par le week-end parfait de Maverick Viñales à Austin (États-Unis. Ndlr), la marque italienne a un petit peu disparu des radars en deuxième partie de saison. L’annonce du futur départ à la retraite d’Aleix Espargaro explique-t-elle à elle seule le déclin du constructeur transalpin ou Aprilia a-t-il également perdu la bataille du développement face aux autres équipes ?

Cette année, Aprilia a un peu joué aux montagnes russes. Ils ont connu des hauts et des bas. Sur certains Grand Prix ils ont montré de belles choses en essais libres, mais ils n’ont ensuite pas réussi à convertir leur potentiel en course. Pour répondre à votre question, je pense que les deux arguments se valent. Aprilia doit, très certainement, encore peaufiner la préparation de sa moto afin d’obtenir davantage de constance dans ses performances. Les pilotes ont, eux aussi, leur part de responsabilité là-dedans, car ils ont connu pas mal de hauts et de bas. Plusieurs fois cette saison j’ai vu les pilotes Aprilia être très rapides en essais avant de totalement disparaître en course. Je crois qu’il leur manque encore un petit truc. Maintenant, c’est une usine qui travaille beaucoup et qui est composée de très bons ingénieurs. Ils doivent simplement surmonter ce plafond de verre et comprendre de quelle façon ils peuvent se maintenir au plus haut niveau. On parle d’un sport où il y a beaucoup de technologie donc celui qui réussit à mieux développer sa machine au niveau des logiciels ou du boîtier électronique prend automatiquement un avantage sur ses concurrents. Pour Aprilia, il s’agit donc davantage d’un travail technologique que d’un travail du pilote.

Comment expliquez-vous qu’Aprilia ait pu à ce point se laisser distancer par Ducati en termes de performance pure ?

Pour la simple et bonne raison que Ducati ne s’arrête pas de travailler. Si vous vous souvenez de la course sprint en Thaïlande, il y avait huit Ducati aux huit premières places. Ce week-end en Malaisie, quatre Ducati ont encore terminé devant tout le monde. C’est une chose qui laisse tout le monde assez perplexe quant à la bravoure et à la technologie dont dispose Ducati.

L’an prochain, Aprilia accueillera dans ses rangs le potentiel futur champion du monde 2024 Jorge Martin. Pour pouvoir donner au Madrilène une moto à la hauteur de son talent, la marque italienne doit-elle profondément se remettre en question ?

Pas nécessairement, car à plusieurs reprises cette saison Aprilia a prouvé qu’elle était capable de rivaliser avec les meilleurs. Même constat au niveau moteur. Il est au moins aussi performant que celui des autres. Comme j’en ai parlé tout à l’heure, il leur reste juste à peaufiner quelques détails pour avoir une moto constante dans ses prestations. S’ils y parviennent, alors ils pourraient réussir de belles choses avec un pilote du calibre de Martin. On aurait alors un très beau championnat avec deux bons pilotes chez Ducati (Bagnaia-Marquez. Ndlr), deux bons pilotes chez Aprilia (Martin-Bezzecchi. Ndlr) et deux bons pilotes chez KTM (Binder-Acosta. Ndlr). Je crois que l’an prochain on va assister à du très grand spectacle.

Les constructeurs japonais n’ont, sans doute, jamais autant été à la peine qu’en cette saison 2024. Les difficultés récurrentes d’Honda et de Yamaha tiennent-elles leur source dans la période pandémique comme le croit Carmelo Ezpeleta ou les deux géants nippons ont-ils tout simplement manqué le tournant de l’aérodynamique et de l’électronique en Moto GP ?

On parle quand même des deux plus grands constructeurs au monde ! Tout le monde est surpris qu’ils ne parviennent pas à être compétitifs, car en face de ces deux géants, Ducati, Aprilia ou même KTM sont de toutes petites entités en comparaison. Honda est le plus grand constructeur au monde. Ils fabriquent près de 20 000 motos par jour ! Ils possèdent une immense technologie. Le moteur Honda gagne en Formule 1 avec Verstappen faut-il le rappeler. Alors forcément tout le monde s’attend à voir la même chose en Moto GP. Il y a probablement eu un manque d’intérêt dans la discipline de la part des gens de chez Honda. Ils se sont, sans doute, vu trop beaux et trop forts. Mais ils ont, au contraire, été surpassés par la technologie actuellement utilisée dans la discipline. J’espère simplement qu’ils reviendront rapidement sur le devant de la scène, car nous souhaitons tous voir les grands constructeurs jouer les premiers rôles. 

« Je souffre de voir Yamaha dans l’incapacité de fabriquer une bonne moto et de donner à Quartararo une machine capable de gagner. Fabio est un grand pilote et avec la bonne moto à sa disposition, il lutterait de nouveau pour la couronne mondiale » 

Voir votre ancienne équipe Yamaha autant en difficulté et surtout dans l’incapacité de fournir une moto compétitive à son champion du monde Fabio Quartararo ne vous fait-il pas trop souffrir ?

Cela me fait mal, très mal même parce que c’est avec ce constructeur que j’ai remporté mes deux derniers titres de champion du monde. Je souffre de voir Yamaha dans l’incapacité de fabriquer une bonne moto et de donner à Quartararo une machine capable de gagner. Fabio est un grand pilote et avec la bonne moto à sa disposition, il lutterait de nouveau pour la couronne mondiale.

Les concessions accordées par la Dorna peuvent-elles permettre à l’équipe japonaise de retrouver le haut de l’affiche en 2025 ?

Yamaha aura, très certainement, quelque chose en plus la saison prochaine. Mais je crois, malheureusement, que le plus gros changement pour eux interviendra au moment de l’arrivée des nouvelles règles en 2027.

Honda semble être touché par un mal encore plus profond que son voisin Yamaha. Les prouesses répétées de Marc Marquez pendant des années n’ont-elles pas trop longtemps masqué les vraies carences d’une machine désormais complètement dépassée sur le plan technologique ?

Je crois, encore une fois, qu’Honda s’est simplement reposé sur ses lauriers. En Moto GP, vous devez constamment travailler et faire évoluer votre machine. Ils s’imaginaient tellement forts qu’ils ont sans doute arrêté de le faire.

Qu’est-ce qui peut, aujourd’hui, sauver Honda du marasme dans lequel le constructeur japonais est plongé ? Un changement significatif de son modus operandi ou l’arrivée dans l’équipe d’un top pilote ?

Le top pilote, ils l’avaient ! Je pense que les hommes en place doivent surtout avoir confiance dans le haut management. Ils doivent leur laisser la possibilité de recruter des ingénieurs capables de développer cette moto. Clairement ce n’est pas facile, parce que toutes les équipes cherchent à recruter les meilleurs éléments. Mais une écurie de la puissance de Honda devrait avoir quelque chose en plus. 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Les Barbagiuans se racontent dans un livre

11/11/2024

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Crédit photo : Sportel Monaco.

Fondée à la fin des années 70 par le Prince Albert II, l’équipe des Barbagiuans est venue présenter son livre « Un prince & des légendes » à l’occasion de la journée d’ouverture des Sportel Awards.

Du temps de leur splendeur, ils ont chacun à leur tour marqué de leur empreinte l’histoire de l’AS Monaco. Sacrés à travers plus de quatre décennies champions de France avec le club du rocher, Alfred Vitalis (1978, 1982. Ndlr), Claude Puel (1982, 1988. Ndlr), Marco Simone (2000. Ndlr), Ludovic Giuly (2000. Ndlr) et Andrea Raggi (2017. Ndlr) ont renoué avec le public de la Principauté le dimanche 27 octobre dernier à l’occasion de la journée d’ouverture des Sportel Awards. Venus à la rencontre de ceux et celles qu’ils ont tant de fois émerveillés grâce à leurs exploits ballon au pied, les anciens joueurs de l’ASM ont profité de leur visite au Grimaldi Forum pour présenter le livre des Barbagiuans, équipe de football caritative fondée à la fin des années 70 par le Prince Albert II.
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« L’idée est née d’une discussion avec François Verdenet (journaliste à l’Équipe. Ndlr) et Romain Goiran (vice-président de l’association. Ndlr), raconte Louis Ducruet, président des Barbagiuans depuis 2020. On a échangé autour de notre passion commune pour les maillots de foot et on s’est dit qu’il fallait écrire un livre sur la grande histoire du maillot monégasque. Petit à petit, le projet a évolué pour se tourner davantage vers des anecdotes. L’ASM ayant sorti son livre du centenaire, on souhaitait proposer un ouvrage différent pour ne pas faire de doublon. Avec ces anecdotes d’époque et de joueurs différents, il y a un côté inédit, ludique et caritatif. À l’image de l’équipe ! ». Intitulée « Un Prince & des légendes », l’œuvre de 224 pages propose aux amoureux des Rouges et Blancs de se replonger dans la passionnante histoire d’une formation créée au départ autour du souverain et de ses amis du lycée.

Un livre en hommage à Jean Petit

D’abord connue sous le nom de Munegu Autu (Monaco en haut. Ndlr), l’équipe des Barbagiuans a progressivement évolué avec les années et à la faveur de l’arrivée dans ses rangs d’anciennes gloires de l’ASM. Logiquement mis en lumière dans le livre, les Jean-Luc Ettori, David Trezeguet, Gaël Givet et autres Bruno Bellone partagent ainsi quelques pans de leur vie monégasque notamment à travers le prisme d’un maillot iconique ou encore d’une rencontre restée à jamais gravée dans leurs mémoires. Principal instigateur d’une aventure désormais riche de plus de quatre décennies, le Prince Albert II y va lui aussi de ses confidences, le souverain monégasque n’hésitant pas à confier quelques-uns de ses meilleurs souvenirs sous les couleurs des Barbagiuans dont une rencontre (la dernière de l’histoire dans l’enceinte. Ndr) chargée d’émotion et disputée face à une sélection de l’ASM dans l’ancien Stade Louis II.
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Magnifiquement illustré grâce à l’apport de photographies très souvent inédites et issues pour certaines d’albums privés, l’ouvrage sorti aux éditions des Moulins bénéficie également d’un travail graphique soigné, facilitant de facto la lecture des dix-neuf témoignages présentés tout au long de l’œuvre. Fidèle parmi les fidèles d’un club auquel il aura consacré près de cinquante ans de sa vie, le regretté Jean Petit est, lui aussi, mis à l’honneur dans un ouvrage que les auteurs ont souhaité dédier à la mémoire de l’ancien capitaine emblématique de l’AS Monaco. « Jeannot c’était un peu comme un membre de la famille, souligne le président des Barbagiuans Louis Ducruet. Il a rejoint les Barbagiuans au tout début de l’aventure et il nous a ensuite toujours soutenu dans nos projets. Lui rendre hommage à travers ce livre était donc une évidence d’autant qu’il fut l’un des premiers que l’on a contactés et qui a accepté de nous livrer son témoignage. »

Andrea Noviello

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Course : Leclerc la troisième c’est la bonne

26/5/2024

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Parti depuis la position de pointe sur la grille de départ pour la troisième fois à domicile, Charles Leclerc est enfin parvenu à convertir sa pole en victoire ce dimanche lors du Grand Prix de Monaco de Formule 1. Vainqueur d’une course où la gestion des gommes a prévalu quasiment de bout en bout, le pilote Ferrari s’est imposé avec brio devant la McLaren d’Oscar Piastri (2e) et la monoplace sœur de Carlos Sainz (3e). 

Ses deux premières tentatives s’étaient soldées par des échecs retentissants. Qualifié à deux reprises en pole position à domicile avant cette édition 2024, Charles Leclerc avait vu les éléments contraires se liguer contre lui pour l’empêcher de faire retentir l’hymne monégasque le jour de la course. En 2021, une erreur dans son dernier tour chronométré en Q3 et une monoplace mortellement blessée par le crash contre le rail de la Piscine l’avait empêché de prendre le départ d’une course dont il se présentait comme le légitime favori. En 2022, c’est cette fois l’irruption de la pluie en début d’épreuve conjuguée à une stratégie clownesque de la Scuderia Ferrari qui l’avait privé des joies d’un succès à la maison. Soucieux de ne pas voir le scénario se répéter une troisième fois dans son jardin princier, l’enfant du pays a, cette fois, mis toutes les chances de son côté pour ramener sa SF-24 en première position sous le drapeau à damier.
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Parfait lors des deux envols qu’il a eu à négocier (la course a été arrêtée après le premier départ à la suite d’un énorme crash impliquant la Red Bull de Sergio Perez ainsi que les deux Haas de Kevin Magnussen et de Nico Hülkenberg. Ndlr), le Monégasque a ensuite ménagé ses gommes dures avec le plus grand soin, ne laissant à son dauphin Oscar Piastri pas le moindre espoir de venir gâcher la fête devant ses nombreux compatriotes. « Aucun mot ne peut exprimer ce que je ressens, déclare le vainqueur du jour à sa descente de voiture. C’est une course si difficile. Je pense que le fait de m’être élancé à deux reprises depuis la pole position et de ne pas avoir réussi à les convertir rend ce succès encore meilleur. Cela signifie tellement pour moi. Monaco, c’est la course qui m’a donné ce rêve de devenir pilote de Formule 1 un jour. Je dois reconnaître que j’ai beaucoup pensé à mon père en pilotant, bien plus que je ne l’aurais imaginé. Courir et gagner ici, c’était un rêve que l’on avait en commun. »

« Une sensation vraiment spéciale »  

Premier monégasque à triompher dans les rues de la Principauté depuis son illustre prédécesseur Louis Chiron en 1931 (l’épreuve n’entrait pas encore dans le cadre du championnat du monde. Ndlr), Charles Leclerc a décroché sur ses terres la sixième victoire de sa carrière en F1, devançant sur la ligne d’arrivée la McLaren d’Oscar Piastri (2e) et la monoplace jumelle de Carlos Sainz (3e). Vainqueur pour la toute première fois dans une saison 2024 où il n’avait jusque-là enregistré que des places d’honneur, le fer de lance de l’écurie basée à Maranello a par la même occasion consolidé sa deuxième place (138 points. Ndlr) au championnat pilotes, revenant à la faveur de ce succès princier à 31 longueurs du toujours confortable leader du classement Max Verstappen (169 points. Ndlr). De retour sur la plus haute marche du podium après quasiment deux ans d’attente (son dernier succès remontait au Grand Prix d’Autriche 2022. Ndlr), le pilote flanqué du numéro 16 a vécu un dimanche après-midi sous tension et au cours duquel il a constamment dû réfréner son tempérament d’attaquant.
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Contraint dès le départ, le deuxième, de rouler à une cadence de sénateur (les pilotes tournaient dans des chronos dix secondes plus lents que ceux des qualifications lors des premiers tours de course. Ndlr) afin de protéger des gommes dures qu’il devait amener jusqu’au terme de ce huitième rendez-vous de la saison, le protégé de Nicolas Todt a ainsi dû patienter jusqu’à la toute fin de course pour enfin lâcher les chevaux et se prémunir définitivement de la menace d’un Oscar Piastri resté dans le sillage du natif de Monaco pendant soixante-dix et soixante-dix-huit tours qui composaient ce Grand Prix de Monaco. « C’était difficile, reconnaît le leader de la Scuderia en interview d’après course. Je pensais que nous avions beaucoup de marge au début, mais nous savions aussi que nous devions couvrir 78 tours avec les mêmes pneumatiques. Nous avons bien géré nos gommes et dans les dix derniers tours j’ai pu attaquer un peu plus. J’aimerais remercier l’équipe de l’incroyable travail qu’elle réalisé ces derniers mois. M’offrir l’opportunité d’enfin gagner cette course est une sensation vraiment spéciale. »

Andrea Noviello

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Qualification : Leclerc la force de l’habitude

25/5/2024

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Déjà double poleman dans les rues de sa Principauté natale, Charles Leclerc s’est adjugé une troisième pole position à domicile ce samedi lors des qualifications du Grand Prix de Monaco. Sorti vainqueur d’un duel à couteaux tirés avec Oscar Piastri (2e) en Q3, le Monégasque devance l’Australien de chez McLaren et la Ferrari sœur de Carlos Sainz (3e).

Cela devient une bien agréable habitude. Rarement verni le dimanche dans son jardin monégasque (son meilleur résultat à ce jour reste une quatrième place lors de l’édition 2022 du Grand Prix de Monaco. Ndlr), Charles Leclerc commence en revanche à se construire une jolie collection de place primée dans son exercice favori du tour chronométré. Déjà sacré à deux reprises (2021 et 2022. Ndlr) roi du chronomètre sur son terrain de jeu préféré de la saison, l’enfant prodige de la Principauté a ajouté ce samedi un troisième laurier à son tableau de chasse en conquérant, au nez et à la barbe d’un Oscar Piastri menaçant jusque dans les derniers secondes de cette magnifique séance qualificative monégasque, la troisième pole position de sa carrière à domicile.
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« C’était vraiment agréable, réagit à sa descente de voiture le petit chouchou du public au micro de Loïc Duval. Les sensations après un tour de qualification sont toujours spéciales ici. Je suis vraiment heureux de mon tour, l’excitation est tellement forte. Cette pole fait vraiment du bien, mais je sais mieux que quiconque avec tout ce qui nous est arrivé dans le passé que la qualification ne fait pas tout. Même si elle aide beaucoup pour la course de dimanche, nous allons devoir tout mettre dans l’ordre pour l’emporter. » Crédité du chrono de référence en 1’10’’270, le leader de Ferrari a décroché la vingt-quatrième pole position de sa carrière en Formule 1, la deux cent cinquantième de la riche histoire de la Scuderia. 

« La victoire est clairement l’objectif »

Premier pilote à faire tomber Max Verstappen en 2024 dans l’exercice si singulier de la vitesse pure, Charles Leclerc a devancé d’un dixième et demi la McLaren d’Oscar Piastri (1’10’’424. Ndlr) et de deux gros dixièmes l’autre monoplace rouge de son coéquipier Carlos Sainz (1’10’’518. Ndlr). Intouchable depuis la dernière séance libre du vendredi, il a dominé les FP2 et les FP3, le fer de lance de l’écurie basée à Maranello n’a pas connu une qualification d’une limpidité totale pour autant, la faute notamment à une sortie en piste tardive lors de la Q1 qui lui a valu quelques frayeurs dont il se serait bien passé (le natif de Monaco a vu le bout d'un sticker publicitaire venir se coller sur son aileron avant. Ndlr).
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Pas encore complètement satisfait de l’équilibre de sa monoplace en Q2, le pilote flanqué du numéro 16 a fini par retrouver toutes ses sensations au moment fatidique de la Q3 (à la faveur de petites modifications au niveau de son aileron avant. Ndlr) pour finalement claquer une pole plus rapide d’une seconde pleine que celle réalisée l’an dernier par l’ogre Max Verstappen (1’11’’365. Ndlr). « Dans le passé, nous ne sommes pas parvenus à tout mettre bout à bout, souligne celui qui a été contraint de changer de groupe propulseur à l’issue de la troisième séance libre du matin. Mais nous sommes une équipe plus forte aujourd’hui. Nous sommes également dans une meilleure position. Je suis certain que nous pouvons réaliser de grandes choses demain. La victoire est clairement l’objectif. »

Andrea Noviello

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Essais libres : Leclerc ça part fort

24/5/2024

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Meilleur chrono de la seconde séance libre de la journée avec en prime un temps plus rapide que la pole position de l’an dernier, Charles Leclerc a entamé sur les chapeaux de roues son week-end à domicile. 

En arrivant sur les terres de sa Principauté natale au sortir d’un Grand Prix d’Émilie-Romagne certes encourageant, mais pas totalement satisfaisant pour celui qui n’a de yeux que pour la première marche du podium, il affichait une prudence de bon aloi. Emballé par les nouveautés apportés le week-end dernier à Imola sur sa SF-24, Charles Leclerc n’en demeurait pas moins conscient des failles de sa monoplace face à la redoutable RB20 de chez Red Bull. Indécis quant aux chances de briller de la Scuderia Ferrari sur l’impitoyable circuit princier, le Monégasque a pourtant contredit en partie ses prédictions en s’installant d’entrée au sommet de la feuille des temps.
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Homme le plus rapide de la journée du vendredi grâce à un chrono de 1’11’’278, le protégé de Nicolas Todt s’est même permis de faire tomber la pole position (1’11’’365. Ndlr) de l’an dernier, balayant de quasiment un dixième la marque fixée en 2023 par l’ogre Max Verstappen. « Dans l’ensemble, il semble que nous ayons une bonne voiture pour cette piste, confie le pilote flanqué du numéro 16 à l’issue des deux premières séances libres du week-end. Je me sentais assez en confiance avec elle aujourd’hui. Nous devons garder ce rythme en place pour les EL3, car j’ai peut-être pris un peu plus de risques que d’autres ce vendredi. Cela a payé en termes de temps au tour, mais la clé ici est de réussir à tout mettre en place en qualification quand tout le monde commence vraiment à repousser les limites. »

« Nous avons fait du bon travail dans l’ensemble »

Impressionnant d’aisance au cours d’une séance libre 2 qui l’a vu battre son propre temps à quatre reprises, Charles Leclerc a devancé au terme de cette première journée d’essais la Mercedes de Lewis Hamilton (1’11’’466. Ndlr) et l’Aston Martin de Fernando Alonso (1’11’’753. Ndlr). Nettement plus rapide que son voisin de garage à Maranello Carlos Sainz (1’11’’962. Ndlr), l’Espagnol accusant près de sept dixièmes de retard sur le chrono fixé par l’enfant prodige de la Principauté, le fer de lance de Ferrari s’est également offert le luxe de coller une demi-seconde pleine au leader du championnat Max Verstappen (1’11’’813. Ndlr). Une première claque chronométrique certes sans grande signification un vendredi, mais qui pourrait tout de même peser lourd dans l’esprit des deux hommes tant leur galop d’essai en terre princière fût constrasté.
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Là où le Néerlandais a semblé batailler toute la journée avec une RB20 rétive et visiblement capricieuse sur les phases de freinage, le Monégasque a au contraire affiché une sérénité de tous les instants, se permettant même de signer le cinquième temps des libres 1 en gommes médiums quand une grande majorité de ses camarades avait opté pour la gamme la plus tendre des pneus Pirelli. « Nous avons fait du bon travail dans l’ensemble, se félicite celui qui a couvert un total de 70 tours lors de cette journée inaugurale du Grand Prix de Monaco. Nous devons continuer à nous concentrer sur nous-même. C’était une sensation formidable d’être de retour dans la voiture dans les rues de ma ville natale et de ressentir tout le soutien du public. Nous allons tout donner demain pour de nouveau vivre une belle journée. »

Andrea Noviello

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Charles Leclerc : « Mon circuit préféré de l’année »

23/5/2024

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Crédit photo : Scuderia Ferrari.

Auteur de son quatrième podium en sept courses le week-end dernier à Imola, Charles Leclerc attaque son épreuve à domicile avec le plein de confiance et l’ambition de briller dans les rues de sa Principauté natale.

C’est désormais un rendez-vous habituel. Un point de rencontre obligatoire à ce stade de la saison. Comme chaque année à l’aube de son rendez-vous à domicile, Charles Leclerc a échangé avec la presse monégasque à l’occasion d’une conférence de presse virtuelle organisée depuis les locaux de la Scuderia Ferrari à Maranello. Un jour seulement après un Grand Prix d’Émilie-Romagne qui l’a vu décrocher une belle troisième place (son quatrième podium en sept courses cette saison. Ndlr) sur le tracé d’Imola, le fer de lance de l’écurie italienne a accordé trente minutes de son précieux temps aux médias de son pays afin d’échanger sur un début de campagne 2024 des plus consistants. Abonné au top 4 depuis l’ouverture des hostilités du côté de Bahreïn, l’enfant prodige de la Principauté s’est livré avec sa franchise coutumière sur différents sujets, de son attachement au Grand Prix de Monaco, en passant par les difficultés de Ferrari cette saison en qualification en encore du resserrement de la hiérarchie à l’avant de la grille. Moteur !

Son attachement au Grand Prix de Monaco et à son circuit légendaire
C’est mon circuit préféré de l’année. Et pas seulement parce que je suis à la maison. Je suis, tout simplement, un grand fan des tracés en ville. Le fait de ne pas avoir droit à l’erreur, de se donner à 200% en qualification et de ne pas forcément réfléchir aux risques ou à ce genre de choses, c’est un sentiment vraiment incroyable ! Cela génère une grosse dose d’adrénaline. J’adore cette piste et je pense que tous les pilotes du plateau l’apprécient également.

Les prévisions météorologiques de ce week-end monégasque
Je suis plutôt content que le soleil soit de la partie ce week-end parce que la pluie ne nous avait pas forcément bien réussi en 2022. Il faudra réaliser du bon travail le samedi, car la qualification est primordiale à Monaco. Ensuite, on fera en sorte de finaliser tout ça le dimanche en course.

Sa première collaboration avec son nouvel ingénieur de course à Imola
Cela s’est bien passé avec Bryan (Bozzi. Ndlr). Changer d’ingénieur de course en plein milieu de la saison n’est jamais évident à gérer. C’était une situation un peu compliquée, mais on se connaissait bien puisque Bryan était mon ingénieur performance jusqu’à présent. Dès le début, les choses se sont bien déroulées entre nous. Il était prêt et il a réalisé de l’excellent travail.

L’origine des difficultés de Ferrari cette saison en qualification
Le plus gros problème depuis le début de l’année c’est la préparation des pneus et la façon dont on les monte en température avant le tour chrono. On a rencontré ce souci pendant plusieurs Grand Prix, mais pas à Imola où on a été confronté à un problème encore différent. Red Bull et McLaren se sont démarqués de nous dans leur façon d’utiliser leur moteur dans la première ligne droite du circuit. On a pratiquement tout perdu à cet endroit-là. La différence entre la pole et nous s’est faite entièrement dans cette portion du circuit. On va donc devoir analyser cela un peu plus en détail pour ne pas revivre un scénario identique à Monaco.


« Red Bull a toujours l’avantage sur les autres écuries. McLaren est, désormais, très forte en qualification comme en course. De notre côté on doit encore bosser, mais la hiérarchie se resserre de plus en plus. Et ça c’est bon pour la Formule 1 » 

Le resserrement de la hiérarchie entre Red Bull, McLaren et Ferrari
Avoir trois équipes les plus proches possible est bien évidemment important, mais il ne faut pas non plus s’emballer après une seule course. Imola présente des caractéristiques très spécifiques. Même chose pour Monaco et le Canada. Cela pourrait un peu brouiller les pistes. Maintenant, il est clair que ce serait super si on pouvait avoir comme à Imola trois teams très proches en course. Les fans de F1 ne demandent que ça. Ils veulent se rendre sur une course sans savoir à l’avance qui en sera le vainqueur. Pour l’instant, Red Bull a toujours l’avantage sur les autres écuries. McLaren est, désormais, très forte en qualification comme en course. De notre côté on doit encore bosser, mais la hiérarchie se resserre de plus en plus. Et ça c’est bon pour la Formule 1.

Sa complicité naissante avec Lewis Hamilton dans le paddock
On parle, bien sûr, déjà un petit peu de 2025. Mais en règle générale, on échange surtout sur nos intérêts communs comme la musique. On le faisait déjà par le passé, mais maintenant que tout le monde sait que Lewis rejoindra la Scuderia la saison prochaine cela fait plus de bruit lorsqu’on discute ensemble. On a toujours eu beaucoup de respect l’un envers l’autre. On a une bonne amitié.

Son rôle d’ambassadeur de la Principauté et du sport monégasque
Représenter la Principauté à l’international a toujours été un grand honneur pour moi. Monaco véhicule des valeurs bien précises, dont celle du respect que l’on inculque dès le plus jeune âge aux enfants de la Principauté. Si j’en suis ici aujourd’hui, c’est aussi grâce aux valeurs que ce pays m’a transmises. Porter les couleurs de Monaco à travers le monde et notamment celui du sport me fait bien évidemment super plaisir. Encore une fois, c’est un véritable honneur pour moi et je m’évertue à la représenter de la meilleure manière possible.

L’ambition de son cousin Andréa Manni de le rejoindre un jour en Formule 1
C’est tout le mal que je lui souhaite. Il est encore au tout début de sa carrière. Ce sont les toutes premières courses. Je me rappelle de ces moments-là, les plus beaux d’une carrière car quand on débute ce n’est que du plaisir. Il voyage avec son papa Thierry (l’oncle de Charles Leclerc. Ndlr) ce que j’ai moi-même vécu plus jeune. Ce sont des moments dont on se souvient tout une vie. Je lui souhaite de tout cœur de me rejoindre en Formule 1. Ce serait incroyable ! Maintenant, le route est encore longue. Il doit y aller étape par étape et se concentrer sur son travail. Si cela se passe bien pour lui, alors c’est vraiment cool. 

Andrea Noviello

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Maximilian Günther : « Une course assez malchanceuse »

29/4/2024

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Crédit photo : Maserati MSG Racing.

Neuvième du ePrix de Monaco au terme d’une course marquée par un contact viril avec la Nissan d’Oliver Rowland, Maximilian Günther revient sur sa performance dans les rues de la Principauté. 

Malgré un bon départ, vous devez vous contenter d’une neuvième place en course. Est-ce le meilleur résultat que vous pouviez aller chercher aujourd’hui ?

Je le pense oui. Ce fut une journée malchanceuse pour nous tout spécialement en course. En qualification, on n’avait pas le rythme suffisant pour jouer devant. On a plutôt bien compris qu’elles en étaient les raisons. On a réussi à trouver des explications satisfaisantes à ce manque de performance. En course, j’ai connu un très bon départ et un excellent premier tour qui m’a permis de passer du huitième au cinquième rang. Cela nous a placé dans une très bonne position, mais la suite de la course n’a malheureusement pas tourné en notre faveur.

Comment un potentiel top cinq vous a-t-il échappé ?

On s’est tout simplement retrouvé enfermé à plusieurs reprises. Certaines écuries ont très bien travaillé ensemble à l’image notamment des pilotes Nissan. Sur le plan stratégique, ils ont réalisé une excellente course d’équipe. Leur entraide a fortement compromis nos chances de terminer dans le top cinq. Ce fut, encore une fois, une course assez malchanceuse, mais on est tout de même parvenu à terminer en neuvième position. On récolte quelques points ce qui est évidement positif. Avec les changements effectués en vue de la course, j’avais un bon feeling dans la voiture. On a appris des choses ce week-end et même si ça aurait pu mieux se passer, on a quand même connu une journée solide.

Vous reculez à la sixième place au championnat derrière le vainqueur du jour Mitch Evans. Êtes-vous inquiets de voir l’écart avec les pilotes de tête s’agrandir un peu plus ?

On n’en est qu’à la moitié de la saison. On prend les courses les unes après les autres. Alors bien sûr, on veut inscrire le plus de points possibles à chaque meeting. Ce week-end on a marqué des petits points, mais on espère de nouveau en marquer des gros la prochaine fois. Pour répondre à votre question, non je ne suis absolument pas inquiet. Notre unique préoccupation du moment est d’essayer de continuer à améliorer notre package. Comme on l’a déjà dit plutôt dans la saison, d’autres équipes et d’autres constructeurs sont favoris pour le titre. Cela fait évidemment plaisir de pouvoir les challenger et de se battre contre eux. On est plutôt dans une bonne position au championnat, mais à ce stade de la saison on ne regarde pas vraiment le classement. 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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Maserati deux points c’est tout

29/4/2024

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Crédit photo : Maserati MSG Racing.

Optimiste après son joli tir groupé des qualifications, Maserati a finalement dû se contenter du minimum syndical à l’occasion du ePrix de Monaco, huitième rendez-vous de la saison 2024 de Formule E. Handicapée par des problèmes d’activation de « l’Attack Mode » pour Jehan Daruvala et d’un contact avec Oliver Rowland en ce qui concerne Maximilian Günther, l’écurie italo-monégasque n’a pu récolter que deux petits points ce samedi à domicile.

La récolte finale est modeste. Elle aurait pu être bien plus fournie avec l’indispensable soupçon de réussite en plus. Pour son deuxième rendez-vous à domicile consécutif après Misano, Maserati a décroché le minimum syndical ce samedi à l’occasion du ePrix de Monaco. Alors que son joli tir groupé des qualifications (les monoplaces bleues s’élançaient depuis les huitièmes et dixièmes positions sur la grille de départ. Ndlr) lui laissait entrevoir une généreuse moisson dans les rues de la Principauté, l’écurie italo-monégasque a finalement dû se contenter des deux points offerts par la neuvième place de son pilote de référence Maximilian Günther.
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« On savait à quel point Monaco pouvait être difficile, reconnaît le responsable du département course de Maserati Giovanni Sgro. La course d’aujourd’hui en fut la plus belle illustration. On est tout de même satisfait que Max (Günther) ait pu ramener quelques points précieux en terminant dans le top 10. Il n’a jamais abandonné jusqu’au drapeau à damier. De son côté, Jehan (Daruvala) a démontré qu’il était capable de se battre pour de bonnes places avec les meilleurs pilotes du plateau. » Entrée dans les points pour la huitième fois consécutive en autant d’ePrix, Maserati conserve sa sixième position au championnat constructeurs avec 67 unités au compteur, mais voit le top 5 s’éloigner encore davantage au classement.

« Content de ramener des points aujourd’hui »

Reléguée à plus de cent points du leader Jaguar (172 points. Ndlr), l’écurie italo-monégasque accuse également 35 longueurs de retard sur le cinquième DS Penske (102 points. Ndlr), un écart significatif qui condamne quasiment déjà la formation dirigée par Fabien Geffroy à se contenter d’une lutte dans la seconde moitié de tableau en deuxième partie de saison. Rarement à son avantage depuis son arrivée dans la discipline en début d’année, Jehan Daruvala s’est plutôt montré convaincant dans les rues de la Principauté même si son résultat final, une bien modeste vingtième place, n’illustre en rien le potentiel affiché par le débutant lors de ce week-end monégasque.
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Trahi par un dysfonctionnement du système d’activation de son « Attack Mode », l’Indien n’a ainsi pas pu défendre ses chances en seconde moitié de course, dégringolant progressivement dans le classement à chacune de ses vaines tentatives de passage dans la zone d’activation. Épargné par cette défaillance technique, l’autre pensionnaire de la marque au Trident Maximilian Günther a, de son côté, limité la casse en franchissant le drapeau à damier au neuvième rang au terme d’une course marquée par un excellent départ, mais aussi par un léger contact avec la Nissan d’Oliver Rowland. « On peut être content de ramener des points aujourd’hui, confie le pilote allemand en interview d’après ePrix. Neuvième, c’est ce que l’on pouvait espérer de mieux. La voiture était meilleure en course que ce matin donc on peut se satisfaire des progrès réalisés. »

Andrea Noviello

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Course : Evans sort les griffes

28/4/2024

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Crédit photo : Jaguar Formula E Team.

Seulement quatrième sur la grille de départ après avoir commis une erreur en qualification, Mitch Evans s’est parfaitement rattrapé en course en remportant l’ePrix de Monaco, huitième étape de la saison 2024 de Formule E. Auteur d’un sans-faute notamment sur le plan stratégique, le Néo-Zélandais a devancé son coéquipier chez Jaguar Nick Cassidy et la première DS Penske de Stoffel Vandoorne. 

Ces trois dernières années, il l’avait touché du doigt. Effleuré même. Passé tout proche d’une première victoire dans les rues de la Principauté ces dernières saisons (il restait sur une troisième place et deux secondes positions consécutives sur le Rocher. Ndlr), Mitch Evans a enfin décroché la timbale à Monaco en 2024. Parti depuis la quatrième place sur la grille de départ après avoir commis une petite erreur à la chicane du Port lors de sa demi-finale des qualifications face à Pascal Wehrlein, le pilote Jaguar a brillamment rebondi cet après-midi en course pour conquérir sa première victoire dans cette saison 10 de Formule E.
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« Nous savions que ce serait une course difficile, confie quelques minutes après l’arrivée le vainqueur en conférence de presse officielle d’après ePrix. Nous savions aussi que tout dépendrait de la stratégie autour des Attack Mode. Nick (Cassidy) et moi partions côte à côte au départ ce qui a favorisé les choses au fur et à mesure que la course a évolué. Nous avions défini un plan de bataille avant la course, mais je dois vraiment cette victoire à Nick car il m’a bien aidé quand cela a compté. J’apprécie beaucoup le team player qu’il a été aujourd’hui. » Victorieux pour la onzième fois de sa carrière dans la discipline au terme d’une stratégie d’équipe parfaite, le Néo-Zélandais a devancé sous le drapeau à damier son coéquipier chez Jaguar TCS Nick Cassidy et la DS Penske de Stoffel Vandoorne.

Wehrlein se rate avec l’Attack Mode

Passé en tête dans le 10ème tour de course à la faveur de « l’Attack Mode » pris par le Belge, Mitch Evans a ensuite déroulé la brillante stratégie mise en place par son écurie, le Néo-Zélandais s’échappant grâce à la protection assurée derrière lui par son voisin de garage Nick Cassidy avant que le vainqueur du jour ne rende la pareille à son compatriote un peu plus tard durant l’épreuve. Avec ce succès en terre princière, son quatrième podium consécutif à Monaco, le natif d’Auckland remonte au cinquième rang du classement pilotes avec 77 points au compteur. L’autre pilote Jaguar réalise également une très belle opération au championnat puisque sa seconde position derrière Evans permet à Nick Cassidy de grimper à la deuxième place mondiale avec 95 unités soit sept de moins que le leader Pascal Wehrlein (102 points. Ndlr).

Parvenu à conserver sa pole position à l’extinction des feux, le pilote Porsche a perdu toutes chances de victoire à Monaco en précipitant quelque peu son passage par « l’Attack Mode ». Reparti derrière le duo de chez Jaguar et celui de chez DS Penske, le poleman n’a plus jamais été en mesure par la suite de retrouver sa position de pointe au classement, l’Allemand coupant la ligne d’arrivée à une forcément frustrante cinquième place. « Ce fut une course difficile, confesse le natif de Sigmaringen à sa descente de voiture. J’ai, hélas, perdu beaucoup de temps en prenant trop tôt l’Attack Mode. Cela a permis non seulement aux deux Jaguar, mais aussi aux deux DS de me dépasser. C’est dommage parce que notre rythme était meilleur que ce que l’on a pu démontrer aujourd’hui. »

Andrea Noviello

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Qualification : Wehrlein rafle la mise

28/4/2024

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Crédit photo : Porsche Formula E Team.

Monté en puissance au fil des essais libres, Pascal Wehrlein s’est adjugé la pole position du ePrix de Monaco, huitième manche de la saison 2024 de Formule E. Homme le plus rapide du jour avec un chrono de 1’29’’861, le pilote Porsche a dominé en finale le Belge Stoffel Vandoorne. Battu par son homologue de DS Penske lors des demies-finales, Nick Cassidy a décroché la troisième place de ces qualifications monégasques au volant de sa Jaguar.

Son ePrix de Monaco n’avait pas démarré sous les meilleurs auspices. Lointain quatorzième temps des libres 1 à plus d’1,6 seconde du chrono de référence signé par Mitch Evans, Pascal Wehrlein a pourtant trouvé le moyen de totalement inverser la tendance à l’heure des huitièmes qualifications de la saison 2024 de Formule E. Déjà nettement plus à son avantage lors d’une séance libre 2 qu’il acheva au troisième rang à seulement un petit dixième de ce même Mitch Evans, le pilote Porsche a confirmé son retour sur le devant de la scène à la mi-journée en s’adjugeant le meilleur temps en finale avec un chrono de 1’29’’861.

« C’était une belle qualification, déclare le natif de Sigmaringen en interview d’après séance. On a beaucoup progressé entre les libres 1 et les libres 2. On n’était pas du tout satisfait du comportement de la voiture ce matin. C’est bon de rebondir de cette façon. Je suis très content de notre performance. Tous mes tours étaient assez proches les uns des autres. Entre mon premier duel et le dernier, il ne doit pas y avoir plus d’un dixième d’écart. On a eu des tours propres, une bonne voiture donc je suis plutôt heureux. » Parvenu à se sortir sans grande difficulté du groupe 1, l’Allemand a ensuite éliminé tour à tour Maximilian Günther, Mitch Evans et finalement Stoffel Vandoorne pour conquérir sa troisième pole position de la saison.

Les DS Penske et les Jaguar en embuscade

Arrivé sur le rocher dans la peau du leader du championnat après son succès très chanceux de Misano (le leader de la course Oliver Rowland tombant en panne d’énergie dans le dernier tour. Ndlr), Pascal Wehrlein partira donc avec les faveurs des pronostics cet après-midi en course même si le pilote flanqué du numéro 94 devra batailler dur comme fer pour espérer enlever une troisième victoire cette saison. Particulièrement en verve durant les essais libres, Mitch Evans (1’29’’725) aura à cœur de se racheter lui qui n’a pu faire mieux que le quatrième temps du jour derrière son coéquipier chez Jaguar Nick Cassidy (1’30’’772). Mais la plus grande menace pour l’ancien protégé de Mercedes pourrait venir en course de son dauphin sur la grille de départ, Stoffel Vandoorne (1’30’’304).

« Partir deuxième à Monaco, c’est toujours une bonne chose, positive le Belge en interview d’après qualification. On était un peu loin en essais, mais on a ensuite connu une très solide séance qualificative. Il nous en a juste manqué un petit peu lors de la finale. Les pneus n’ont pas pris vie au moment opportun ce qui nous a sans doute coûté un peu de temps au tour. Mais on est bien placé sur la grille ce qui devrait nous offrir une belle course. » Éliminé dès les quarts de finale pour son voisin de garage chez DS Penske, Jean-Éric Vergne (1’30’’119) voudra lui aussi se mêler à la fête cet après-midi dans les rues de Monaco histoire de célébrer comme il se doit son tout frais record de points (1047. Ndlr) dans la discipline.

Andrea Noviello

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Fenestraz en quête de revanche

27/4/2024

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Crédit photo : Nissan Formula E Team.

Privé de la pole position l’an dernier en raison d’une surpuissance, Sacha Fenestraz retrouve les rues de la Principauté en 2024 avec la ferme intention de prendre sa revanche sur le sort. 

En 2023, il avait agréablement surpris les observateurs d’une discipline habituellement pas tendre avec les néophytes. Rentré dans les points dès sa quatrième course en Formule E (il s’était offert une huitième place lors de la deuxième manche de Diriyah. Ndlr), Sacha Fenestraz avait bonifié sa première saison complète dans le championnat de monoplaces 100% électriques de deux quatrièmes places (à Monaco et à Jakarta. Ndlr) ainsi que d’une pole position (Cap. Ndlr). Prometteur seizième du championnat à égalité de points (32) avec l’autrement plus expérimenté que lui Lucas Di Grassi, le franco-argentin entendait poursuivre sa progression cette année pour sa seconde saison consécutive au sein du team Nissan.
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Déterminé à combler le retard qui le séparait des gros bras de la discipline, le natif d’Annecy a au contraire vu le gap avec les têtes d’affiche de la FE s’accroître en cette première moitié de campagne 2024, la faute notamment à une certaine régression dans l’exercice des qualifications. « Le début de saison a, effectivement, été un peu compliqué, reconnaît le Tricolore en amont de la manche monégasque. On n’a clairement pas obtenu les résultats auxquels on s’attendait. Alors bien évidemment, Oliver (Rowland) a de son côté décroché des résultats incroyables. Mais il a, quand même, beaucoup plus d’expérience de la discipline que moi. On a réalisé un pas en avant sur la dernière course (Misano), mais on va devoir continuer à travailler car il nous en manque encore un peu en qualification. »

« Un circuit mythique pour tous les pilotes » 

Lointain quinzième du championnat pilotes avec 20 petits points au compteur soit un quart du total (80) récolté par son voisin de garage chez Nissan, Sacha Fenestraz reste toutefois sur une performance encourageante du côté de Misano. Alors qu’il n’avait jusque-là obtenu qu’une sixième place comme meilleur résultat lors de la deuxième manche de Diriyah (Arabie Saoudite. Ndlr), le pilote flanqué du numéro 23 est parvenu à arracher une très jolie cinquième position lors du deuxième rendez-vous disputé en terre Saint-Marinaise, confirmant ainsi de réels progrès en rythme de course. Pas encore totalement satisfait de ses prestations dans l’exercice du tour chronométré, le franco-argentin compte bien corriger le tir ce samedi pour son retour sur un circuit de Monaco qu’il affectionne tout particulièrement.

« C’est effectivement un circuit que j’aime beaucoup, confie le pilote Nissan en préambule de ce week-end princier. Monaco est un circuit mythique pour tous les pilotes. Je suis notamment assez fan du dernier secteur. De la chicane de la Piscine jusqu’à la fin du circuit c’est très rapide et il faut savoir garder un bon rythme. Cette partie du tracé m’a toujours beaucoup plu. » Épatant l’an dernier dans les rues de la Principauté pour sa grande première au volant d’une Formule E (il avait signé la pole position en qualification avant d’être déclassé au deuxième rang pour surpuissance puis avait conquis une très convaincante quatrième position en course. Ndlr), le champion 2019 de F3 japonaise entend ainsi capitaliser sur la confiance emmagasinée il y a quinze jours à Misano pour définitivement lancer une saison 2024 qui tarde un peu à décoller.

Andrea Noviello

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Nato la troisième c’est la bonne ?

27/4/2024

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Crédit photo : Andretti Formula E.

Pas en réussite lors de ses deux premières visites à Monaco au volant d’une Formule E, Norman Nato compte sur cette édition 2024 pour inverser la tendance et s’offrir enfin un gros résultat dans les rues de la Principauté.

Dans le paddock cosmopolite et ultra-concurrentiel de la Formule E, il ne fait pas encore partie des anciens. Arrivé sur le tard (lors de la septième saison. Ndlr) dans le championnat de monoplaces 100% électriques, Norman Nato n’en a pas moins accumulé une certaine expérience en trois saisons dans la discipline dont deux passées dans la peau d’un titulaire. Débarqué chez Andretti pendant l’hiver après avoir défendu tour à tour les couleurs de Venturi, Jaguar (en qualité de pilote de réserve. Ndlr) et enfin de Nissan, le Français s’est lancé un nouveau challenge en 2024 en intégrant l’écurie du champion du monde en titre, Jake Dennis.
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Logiquement en phase d’apprentissage pour sa découverte d’une quatrième formation différente en quatre ans, le natif de Cannes n’a pas démérité pour autant comme en attestent les deux prometteuses sixièmes places récoltées à Diriyah 1 et à Tokyo. « Il ne fallait pas s’attendre à des miracles d’entrée de jeu, confesse le Tricolore en marge de ce huitième rendez-vous de la saison. J’arrive tout juste dans l’équipe. Je dois m’adapter à une nouvelle façon de communiquer, une nouvelle équipe, un nouveau set-up de la voiture, un nouveau volant et une gestion différente de l’énergie. Cela fait beaucoup de choses à assimiler. Si l’on prend tout ça en compte, alors je dois dire que le début de championnat est plutôt positif. »

« Concrétiser en course cette année »

Capable d’amasser 23 points en sept rendez-vous dans cette première moitié de campagne 2024, Norman Nato figure assez logiquement loin de son voisin de garage chez Andretti au championnat, Jake Dennis occupant pour sa part la deuxième place du classement pilotes avec un total de 89 unités récoltées et surtout une victoire décrochée lors de la manche 1 de Diriyah (Arabie Saoudite. Ndlr). Très proche des performances affichées par le champion du monde en titre dans l’exercice des qualifications, le pilote Andretti peine encore à soutenir la comparaison avec son coéquipier sur la longueur d’une course même si les dernières épreuves ont démontré de réels progrès chez le Français.
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Pas verni à Misano où une crevaison en course 1 et une touchette avec la monoplace de Jean-Éric Vergne en course 2 sont venues ternir des prestations encourageantes, l’Antibois veut profiter de sa troisième visite en Principauté au volant d’une Formule E pour non seulement inverser la tendance sur la scène électrique, mais également renouer avec la réussite sur un tracé où il s’est déjà imposé deux fois par le passé lors de la Kart Cup ou lors de son passage en Formule Renault 3.5. « Il ne manque que la FE à mon tableau de chasse, lance avec le sourire aux lèvres l’ex-pilote Nissan en amont de l’épreuve princière. J’avais réussi la pole de mon groupe ici l’an dernier. Même avec Venturi pour mon premier ePrix en 2021, j’avais réalisé de l’assez bon boulot. Il ne me reste donc plus qu’à concrétiser en course cette année. »

Andrea Noviello

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