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Adi Hütter : « On veut proposer un football agressif et dynamique »

18/7/2023

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Crédit photo : AS Monaco FC.

Officiellement présenté aux médias le jeudi 6 juillet lors d’une conférence de presse organisée au Centre de Performance de la Turbie, le nouvel entraîneur de l’AS Monaco FC dévoile les grandes lignes de sa méthode et affirme vouloir redonner un visage séduisant au club octuple champion de France. 

Cette fois la page Philippe Clément est belle et bien tournée à l’AS Monaco. Fade sixième du dernier championnat de France à la suite d’une fin de saison en eau de boudin, le club asémiste a présenté aux médias azuréens celui qui s’est vu confier la mission de ramener la formation du rocher dans les hautes sphères du classement de Ligue 1. De retour sur un banc après plus d’un an de pause et son aventure avortée du côté de Mönchengladbach, Adi Hütter a effectué ses premiers pas sous ses nouvelles couleurs à l’occasion d’une conférence de presse organisée le jeudi 6 juillet dernier dans le fabuleux écrin de l’ultra-moderne centre d’entraînement de la Turbie. Ravi de retrouver les terrains avec l’ensemble de son staff technique, l’entraîneur autrichien de l’ASM est revenu sur les raisons de son échec au Borussia avant de s’attarder plus longuement sur sa mission en Principauté et sur sa volonté de redorer le blason monégasque.

Vous débarquez sur le rocher dans la peau d’un entraîneur assez méconnu du grand public. Quel type de coach êtes-vous et quelle philosophie de jeu préconisez-vous ?

Thiago (Scuro. Ndlr) l’a déjà pas mal évoqué. On s’est parlé à deux reprises par visio-conférence et je dois dire que l’on partage la même mentalité. On a tous les deux connu une expérience à Salzbourg. On a une vision identique du football. En tant que coach, je préfère développer les jeunes joueurs mais j’aime aussi travailler avec des joueurs plus expérimentés. Je veux entraîner des joueurs qui ont faim de succès. Et chose plus importante encore, j’aime pratiquer un football proactif, agressif, un football dynamique avec beaucoup de sprints. Je souhaite que l’on ait un plan avec ou sans ballon et que l’on sache gérer des transitions rapides. C’est notre mission ! Je suis sûr à 100% que l’on pourra développer un tel football avec cette équipe, car elle est vraiment bonne. On a beaucoup de talent dans l’effectif. Ils veulent gagner. Thiago et moi sommes ici pour ramener Monaco sur la route du succès. En tant que personne, je suis un « team player ». J’aime communiquer et bâtir une relation forte avec mes joueurs ou les membres de mon staff. Je veux voir du bon football, un football proactif comme je l’ai expliqué précédemment. Mais l’aspect humain compte beaucoup à mes yeux. Il est important que l’on œuvre tous ensemble pour aller chercher des succès.

L’AS Monaco a une vraie tradition de beau jeu. Or, l’équipe s’est rarement montrée emballante ces dernières saisons. Comment comptez-vous redonner un visage séduisant à cette formation ?

C’est mon objectif que Monaco retrouve son style de jeu. Thiago et moi y réfléchissons beaucoup. Alors bien sûr, il va falloir attendre le retour des internationaux. On aura, aussi, peut-être besoin de quelques nouveaux joueurs pour pratiquer le football que l’on souhaite mettre en place. On veut proposer un football agressif et dynamique. Il est donc important d’avoir un certain type de joueur pour y parvenir. L’effectif comprend beaucoup de jeunes joueurs. Neuf joueurs ne sont pas encore avec nous pour cause de vacances après leurs matches en sélection. On travaille, pour l’instant, avec de nombreux jeunes du centre de formation. C’est important de développer les jeunes de l’Academy et de leur inculquer notre style de jeu.

Les entraîneurs réclament souvent du temps pour pouvoir mettre en place leur méthode et leur projet de jeu. Cette patience existe-t-elle encore dans le football moderne ou devez-vous au contraire très vite faire vos preuves pour réussir aujourd’hui dans votre métier de coach ?

C’est une bonne question. Le style de jeu que l’on souhaite mettre ne place n’est pas si différent de celui que Monaco pratiquait l’an dernier. L’équipe a été assez malchanceuse en fin de saison. Tout le monde était déçu de ce final raté. Une seule victoire en sept matches, c’est trop peu. Mais nous attaquons une nouvelle saison. On va devoir apporter plus d’attention à la défense. On va également devoir être plus compact à l’avenir (il tape dans ses mains pour étayer ses propos. Ndlr) afin d’apporter de la stabilité à cette défense, car l’équipe a encaissé beaucoup trop de buts l’an dernier. 70 buts inscrits c’est bien, 58 buts concédés ça l’est beaucoup moins ! On va donc devoir passer du temps sur la défense. Le nombre de défenseurs sur le terrain importe peu, ce qui compte c’est que l’on puisse réussir à presser haut. Il faudra aussi que les joueurs qui ne montent pas en phase offensive se montrent parfait à la perte du ballon. Je veux voir un football inspirant et agressif, un football qui puisse plaire aux supporters. L’objectif est de gagner, mais pour cela on va devoir se concentrer sur l’aspect défensif. 

« Renouer avec l’Europe c’est notre grande mission cette année. Thiago (Scuro) et moi sommes là pour ça. On va encore devoir travailler sur notre effectif, mais on dispose d’une équipe de qualité. On a les moyens de remplir nos objectifs » 

Quel regard portez-vous sur la Ligue 1 et le championnat français dans son ensemble ?

Je connais plutôt bien la Ligue 1, car cela fait partie de mon travail de m’intéresser à ce type de championnat. La Ligue 1 est l’un des meilleurs championnats européens. Elle est composée de joueurs fantastiques et de très nombreux talents. On s’aperçoit aussi que beaucoup de grandes équipes européennes ont dans leurs rangs des joueurs français. J’aime le football pratiqué ici. Comme Thiago (Scuro. Ndlr) l’évoquait tout à l’heure, c’est un football agressif, très physique, avec beaucoup de talents et de nombreux clubs historiques également. Je suis très heureux d’entraîner dans ce championnat.

Votre nouveau directeur sportif, Thiago Scuro, a clairement affiché ses ambitions en affirmant que Monaco visait ni plus ni moins qu’une qualification en Ligue des Champions lors de cette saison 2023/2024. Un tel objectif est-il réaliste selon-vous ?

Oui, il l’est ! La chose la plus importante est de retrouver la Coupe d’Europe. On a des ambitions très élevées. L’AS Monaco célébrera son centième anniversaire l’an prochain. Atteindre un tel objectif représente donc un immense défi pour le président et toutes les personnes travaillant au club. Renouer avec l’Europe c’est notre grande mission cette année. Thiago et moi sommes là pour ça. On va encore devoir travailler sur notre effectif, mais on dispose d’une équipe de qualité. On a les moyens de remplir nos objectifs !

Les joueurs ne se sont pas toujours montrés irréprochables la saison dernière en termes de comportement. Comment faire en sorte que ces écarts de conduite ne se reproduise plus à l’avenir ?

Je pardonne beaucoup de choses. Maintenant, je ne souhaite pas évoquer le passé. Je suis tourné vers l’avenir. C’est aussi mon travail de faire respecter la discipline dans mon équipe. J’aime qu’il y ait non seulement du respect entre chacun, mais que les joueurs aient aussi un bon comportement. Sans une certitude attitude, vous ne pouvez pas réussir et atteindre vos objectifs. Ma mission va donc être de guider l’équipe sur le bon chemin. 

« Aujourd’hui, ma langue principale de travail est l’Anglais. Il n’y a malheureusement aucune chance avec l’Allemand ici, mais cela ne fait rien. Je parlerai donc principalement en Anglais. L’objectif, toutefois, est d’apprendre un peu mieux le Français même si ce n’est pas si facile » 

Vous venez tout juste de faire connaissance avec vos joueurs. Quels ont été vos premiers mots pour le groupe ?

Je leur ai, tout d’abord, dit que j’étais très heureux d’être ici et d’entraîner ce magnifique club. J’ai ajouté que l’on avait de grandes ambitions cette année. On n’a pas évoqué le passé, car on préfère se concentrer sur l’avenir. Je leur ai également rappelé qu’ils allaient devoir travailler dur et beaucoup s’entraîner pour atteindre nos objectifs.

Lors de votre première séance avec le groupe, on vous a entendu prononcer quelques mots en Français. Entendez-vous approfondir vos connaissances de la langue de Molière dans les prochaines semaines ou comptez-vous au contraire échanger en Anglais avec vos joueurs ?

À la fin des rencontres, j’aimerais toujours pouvoir dire à mes joueurs : « je suis content du match et de votre performance ». J’ai appris quelques mots en Français lors de mon expérience de trois ans aux Young Boys de Berne. J’ai pris quelques leçons de Français quand j’étais en Suisse, mais ce n’est pas une langue que j’ai étudié à l’école. J’ai surtout appris les mots dont on a le plus besoin sur un terrain. Maintenant, il est évident que je souhaite améliorer ma connaissance de la langue. Aujourd’hui, ma langue principale de travail est l’Anglais. Il n’y a malheureusement aucune chance avec l’Allemand ici, mais cela ne fait rien (sourire. Ndlr). Je parlerai donc principalement en Anglais. L’objectif, toutefois, est d’apprendre un peu mieux le Français même si ce n’est pas si facile (sourire. Ndlr).  

Contrairement à bon nombre de vos confrères, vous arrivez dans votre nouveau club accompagné de seulement deux assistants. Pouvez-vous nous présenter votre staff technique ?

Ils sont ici (il les désigne des yeux. Ndlr). Ils me soutiennent (sourire. Ndlr). Le premier se nomme Christian Peintinger. Il m’assiste depuis sept ans maintenant et mon passage à Berne en 2015. On travaille très bien ensemble. C’est un super coach, une très belle personne également. Je peux en dire autant de Klaus Schmidt. On se connaît depuis plus de vingt ans. Il a démarré en tant que physio avant d’occuper le poste de préparateur physique, d’entraîneur adjoint ou même d’entraîneur principal. Il a collaboré avec de très nombreux clubs. L’un comme l’autre a une excellente mentalité. Quel que soit le club, c’est toujours important de travailler avec des personnes qui ont un super état d’esprit. Ce sont aussi de très belles personnes humainement parlant. J’espère qu’ensemble nous connaîtrons beaucoup de succès ici. 

« Ce break m’a été bénéfique dans le sens où il m’a permis de réfléchir sur ce que j’avais bien fait et sur ce que j’avais mal fait. Encore une fois, j’ai pu recharger mes batteries ce qui me permet aujourd’hui de retrouver les terrains avec le plein d’énergie pour mon équipe et pour mon staff » 

Vous retrouvez en Principauté deux vos anciens joueurs en la personne de Breel Embolo et de Takumi Minamino. Comment les retrouvailles se sont-elles passées ?

On s’est croisé lundi, c’était fantastique. Avec Breel, on a connu une très bonne saison à Mönchegladbach. Il est ensuite parti à Monaco où il a inscrit 12 buts pour sa première saison dans le championnat de France. C’est une bonne personne, quelqu’un de marrant mais aussi de très professionnel. Il sait se faire entendre dans un vestiaire. J’étais content de le revoir. Il est blessé actuellement, mais j’espère le retrouver le plus rapidement possible sur les terrains. Quant à Takumi, je l’ai côtoyé lors de notre expérience commune à Salzbourg en 2014. Il était arrivé au club pendant l’hiver. Il était vraiment jeune à l’époque, il devait avoir vingt ans. L’un comme l’autre, je les connais bien et je suis heureux de les retrouver à Monaco.

Votre dernière expérience à Mönchengladbach s’est soldée par un échec et une séparation à l’amiable à l’issue d’une seule saison passée au club. Comment expliquez-vous que votre méthode n’ait pas fonctionné avec le Borussia quand elle s’était révélée si efficace à Berne, Francfort ou encore à Salzbourg ?

J’avais un contrat avec Francfort, mais Marko Rose a soudainement quitté le club (pour rejoindre le Borussia Dortmund. Ndlr). Mönchengladbach était donc à la recherche d’un nouvel entraîneur. J’ai eu un très bon entretien avec Max Eberl et suite à ça, j’ai décidé de quitter Francfort et de m’engager avec Mönchengladbach. Max m’avait promis beaucoup de choses tant au niveau de l’effectif que des objectifs ou encore concernant le futur du club. Malheureusement, il est parti au bout de trois mois pour des raisons de santé. Ce n’était clairement pas une situation facile. J’ai, ensuite, connu pas mal de soucis. Mon assistant Christian Peintinger peut vous en parler, car il était avec moi à ce moment-là. Les joueurs ne partageaient pas forcément notre vision du football et la façon dont on souhaitait jouer. Ce n’est que mon opinion, mais on pratiquait un football ennuyant avec un jeu de possession dans notre propre moitié de terrain. Ce n’était pas la bonne voie à suivre. On souhaitait changer les joueurs, mais le nouveau directeur sportif avait une autre idée sur la question. Mettre fin au contrat était donc la meilleure solution pour toutes les parties. Tout le monde s’est montré honnête dans cette affaire. J’ai, ensuite, été éloigné des bancs de touche pendant un an. Je suis donc très heureux de retrouver les terrains d’entraînement avec l’ensemble de mon staff. Cette pause m’a permis de recharger mes batteries, car sur ces sept dernières années j’ai disputé plus de 350 matches dont beaucoup en Coupe d’Europe. Ce break m’a été bénéfique dans le sens où il m’a permis de réfléchir sur ce que j’avais bien fait et sur ce que j’avais mal fait. Encore une fois, j’ai pu recharger mes batteries ce qui me permet aujourd’hui de retrouver les terrains avec le plein d’énergie pour mon équipe et pour mon staff.

Lors de vos précédentes expériences d’entraîneur en Suisse ou en Allemagne, vous avez privilégié l’utilisation de deux schémas tactiques le 4-4-2 et le 3-4-2-1. Compte-tenu du nombre de joueurs offensifs dont dispose l’AS Monaco, quel système de jeu pensez-vous privilégier ? Celui à une pointe ou à deux avant-centres ?

Ce n’est pas le bon moment pour parler de ça. On a beaucoup de buteurs dans l’effectif, mais cela va aussi dépendre des équipes adverses. Alors bien sûr, je veux voir nos attaquants marquer des buts et même beaucoup de buts (sourire. Ndlr) ! Mais le système importe peu pour être honnête. Ce qui compte c’est surtout de voir de la qualité dans l’équipe. Ensuite seulement, je déciderai du système de jeu. Il est trop tôt pour répondre à cette question. Une chose est certaine toutefois, on dispose de nombreuses possibilités pour pouvoir jouer dans plusieurs systèmes différents. 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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