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La Principauté
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Sergiy Gladyr : « J’ai vraiment apprécié le soutien des fans »

7/11/2022

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Crédit photo : sportelawards

Invité de la cérémonie des SPORTEL Awards, l’assistant-coach de l’AS Monaco Basket enclenche la marche arrière et se replonge dans une carrière de joueur marquée au fer rouge par sa formidable aventure avec la Roca Team.

Joueur, on le surnommait le « sniper ». Grand artisan de la triple consécration de l’AS Monaco Basket en Leaders Cup entre 2016 et 2018, Sergiy Gladyr a pendant quatre saisons fait le bonheur d’une salle Gaston-Médecin rapidement tombée sous le charme de l’Ukrainien. Plébiscité par les fans de la Roca Team pour sa grinta et pour la précision chirurgicale de ses tirs longue-distance, le natif de Mykolaïv a depuis maintenant trois ans abandonné sa tunique de basketteur pour enfiler un non moins seyant costume d’assistant-coach. En charge du scouting pour l’équipe dirigée d’une main de maître par Sasa Obradovic, « Gladyator » continue d’œuvrer à la progression d’un club qui n’avait plus évolué dans l’élite du championnat de France depuis près d’un quart de siècle avant son arrivée sur le rocher en 2015. Comblé par sa nouvelle vie sur le banc de touche, l’ancien numéro 8 de l’ASM a profité de sa visite sur les SPORTEL Awards pour se confier sur sa carrière de joueur et revenir sur les moments les plus marquants de son aventure monégasque.

Vous avez mis un terme à votre carrière de joueur à la fin de la saison 2019 soit il y a maintenant trois ans. Avec le recul qui est le vôtre aujourd’hui, quel regard portez-vous sur votre parcours chez les professionnels ?

Oh (il est surpris par la question. Ndlr) ! C’était une belle aventure, mais j’ai malheureusement dû arrêter pour des raisons de santé. J’ai été heureux de partager le terrain, le vestiaire et la vie de tous les joueurs, entraîneurs et personnes que j’ai pu côtoyer tout au long de ma carrière. Quel bilan je dresserais aujourd’hui ? Disons que c’était pas mal (rires. Ndlr) ! Bien sûr cela aurait pu être mieux, mais globalement je suis plutôt satisfait de mon parcours chez les pros. 

Après plusieurs expériences en Espagne (Bàsquet Manresa et Baloncesto Fuenlabrada. Ndlr), vous avez débarqué en France en 2013 du côté de Nanterre. L’acclimatation au championnat français a-t-elle été compliquée au début ?

Un petit peu oui, mais c’est aussi le basket qui veut ça. Le style de jeu diffère quelque peu entre le championnat espagnol et le championnat français. L’adaptation n’a, en soit, pas été si difficile que cela, mais ma blessure a quelque peu freiné mon acclimatation. Je me suis blessé en novembre soit seulement deux mois après mon arrivée en France. Recommencer après ça n’a donc pas été simple. Mais pour le reste, ce sont uniquement des questions de basket.

En 2014/2015, vous allez réaliser la meilleure saison de votre carrière européenne en moyenne de points marqués (11,7 points. Ndlr) à Nancy. En quoi votre passage très réussi en Lorraine a-t-il été un tremplin pour la suite de votre parcours ?

On m’a simplement confié plus de responsabilités. Le coach m’a donné plus de poids dans l’équipe et au sein de l’effectif. Et j’ai accepté ce nouveau rôle bien volontiers. On n’a, hélas, pas réussi à aller chercher le titre cette année-là (le SLUC est tombé en demi-finale contre Limoges. Ndlr), mais cette saison avec Nancy n’en demeure pas moins très aboutie. 

« Le président Dyadechko a toujours eu des ambitions très élevées. Il était là pour gagner des titres. C’est pour cette raison que j’ai choisi Monaco » 

Vous auriez dû rejoindre la Turquie et le club d’Istanbul BB la saison suivante, mais un problème lors de la visite médicale va malheureusement réduire à néant vos espoirs de rallier le Bosphore. Ce transfert raté de l’autre côté de la Méditerranée a-t-il été difficile à digérer ?

Forcément. J’étais vraiment frustré, car c’était avant tout la décision du coach d’Istanbul (Ertuğrul Erdoğan. Ndlr). Je savais, toutefois, que je ne resterais pas longtemps sans équipe. J’avais la conviction d’être un bon joueur à ce moment précis de ma carrière et les bons joueurs finissent toujours par trouver un club quand bien même ils souffriraient d’une petite gêne au genou. J’ai joué pendant quatre saisons sans problème après ça donc cela prouve que ce prétendu souci de santé n'en était pas vraiment un. 

Faute de Turquie vous avez pris la direction de Monaco en 2015, un club alors tout juste promu en Pro A. Qu’est-ce qui vous a convaincu de signer en faveur du projet monégasque ?

C’était, tout d’abord, un beau projet. Je connaissais déjà le président (Sergey Dyadechko. Ndlr) et le directeur général (Oleksiy Yefimov. Ndlr) du club. Ils m’ont expliqué quels étaient leurs plans pour la nouvelle saison et m’ont proposé de venir les rejoindre. Je n’étais pas certain de rester plus d’un an. Tout dépendait de mon niveau de basket. L’idée était de faire progresser le club et de monter l’année suivante en Champion’s League ou en Eurocup. C’était donc un projet très intéressant. Le président Dyadechko a toujours eu des ambitions très élevées. Il était là pour gagner des titres. C’est pour cette raison que j’ai choisi Monaco.

En quatre saisons passées sur le rocher, vous allez sérieusement étoffer votre palmarès en conquérant trois Leaders Cup consécutives entre 2016 et 2018. Lors de votre signature en Principauté, imaginiez-vous le club capable de remporter des trophées aussi rapidement ?

Et pourquoi pas après tout ? L’équipe était taillée pour ça ! Alors peut-être que la première année (2015/2016. Ndlr) on n’avait pas tous les ingrédients nécessaires pour coiffer le titre. Mais les saisons suivantes (2016/2017 et 2017/2018. Ndlr) le président, les dirigeants et le staff ont construit l’équipe pour gagner le championnat. Le projet avait, également, pour ambition de remporter la Leaders Cup. Pendant trois ans, on a eu assez de talent et d’expérience pour atteindre cet objectif. 

« On peut parler de réussite, mais il y a aussi la question des fautes ou encore de blessures qui ont forcément leur importance à ce stade de la compétition. On n’a, peut-être, pas eu la chance de notre côté » 

Ces trois saisons-là, Monaco a terminé premier de la saison régulière, mais a raté à chaque fois le coche lors des play-off (défaites contre l’ASVEL en 2016 et 2017 et revers contre le Mans en finale en 2018. Ndlr). Ne pas avoir pu offrir le titre champion de France à Monaco, est-ce le plus gros regret de votre carrière ?

Oui, même si j’emploierais plutôt le terme insatisfaction. Je ne veux pas parler de regret, car on a quand même eu la chance de disputer des finales. J’en ai joué deux (contre le Mans et face à l’ASVEL. Ndlr) à titre personnel. Parfois en basket des éléments extérieurs viennent interférer dans le résultat final. On peut parler de réussite, mais il y a aussi la question des fautes ou encore de blessures qui ont forcément leur importance à ce stade de la compétition. On n’a, peut-être, pas eu la chance de notre côté. On avait tout pour gagner, mais on n’y est pas parvenu. C’est comme ça. 

En 2018, Monaco avait l’avantage du terrain lors de sa finale contre le Mans. Pourtant, la Roca Team n’a remporté qu’un seul match sur trois à Gaston-Médecin, le tout premier de la série. Avez-vous laissé filer le titre de champion à la maison cette saison-là ?

Ça fait mal (il pose sa main sur le cœur. Ndlr) ! Mais pour en revenir à votre question je ne pense pas que vous ayons perdu le titre à la maison, car en finale tous les matches sont différents. Chaque rencontre est une petite finale. On a eu les options pour l’emporter lors du cinquième match. Mais la chance n’était tout simplement pas de notre côté. Ce n’est pas une question de premier, deuxième ou de troisième match. En finale, toutes les rencontres comptent !

La saison suivante, Monaco s’est de nouveau hissé en finale du championnat de France. Malheureusement, l’issue ne sera guère plus favorable pour vous puisque l’ASM s’inclinera encore une fois au bout du suspense lors du match 5. Qu’est-ce qui vous a fait défaut contre l’ASVEL ?

​Je vais vous répéter ce que je viens de dire. Là aussi, on a eu les options pour remporter ce match contre Lyon-Villeurbanne. On a très bien commencé la dernière rencontre à l’Astroballe, mais on n’a peut-être pas eu suffisamment de patience pour gagner le titre. 

« Disputer une finale sur le parquet de l’AEK, ce n’est vraiment pas évident. L’expérience a sans doute joué, parce que l’on a très mal débuté la finale. On avait dix ou douze points de retard et on a malheureusement couru derrière ce retard pendant tout le match » 

Outre le championnat, Monaco va aussi se montrer très performant sur la scène européenne avec une troisième place en 2017 et surtout une finale de Ligue des Champions en 2018. La Roca Team a-t-elle payé son manque d’expérience face à l’AEK Athènes ?

Certainement. Jouer là-bas face à 20 000 supporters adverses est tout sauf facile vous savez (sourire. Ndlr). L’ambiance était incroyable ! C’était peut-être la plus belle que j’ai connu pendant ma carrière. Disputer une finale sur le parquet de l’AEK, ce n’est vraiment pas évident. L’expérience a sans doute joué, parce que l’on a très mal débuté la finale. On avait dix ou douze points de retard et on a malheureusement couru derrière ce retard pendant tout le match. Si on avait un peu mieux entamé la rencontre, on aurait peut-être pu l’emporter. Le mental de certains joueurs était un peu comme ça (il mime un tremblement de la main. Ndlr). Je n’étais pas plus perturbé que ça à titre personnel, parce que même s’il s’agissait d’une finale j’étais préparé. 

Votre fin de parcours monégasque a, malheureusement, été terni par les blessures. Vous allez même vous mettre en retrait de l’équipe première l’espace de plusieurs semaines pour soigner votre genou avant de finalement revenir en tant que joker médical de Gerald Robinson au mois de décembre 2018. Souhaitiez-vous, quelque part, terminer ce que vous aviez commencé avec cette Roca Team ?

Je n’ai pas vraiment connu de blessure à Monaco. J’ai arrêté à la fin de la saison 2019, car je ne me sentais plus capable de jouer au niveau exigé par un club comme Monaco. Je ne pouvais plus jouer mon meilleur basket. Comme je ne souhaitais pas évoluer à un niveau inférieur, j’ai préféré arrêter. Je ne me voyais pas continuer sans compétition européenne. Encore aujourd’hui je pourrais très bien disputer un match par semaine sans problème. Enfin, façon de parler. Il faudrait bien sûr que je m’entraîne pour ça, mais je pourrais jouer. Physiquement je suis prêt, mais mentalement je suis déjà parti (sourire. Ndlr).

Lors de vos quatre saisons de joueur à Monaco, vous avez noué un lien très fort avec le public de Gaston-Médecin. Comment expliquez-vous un tel attachement de la part des fans de la Roca Team ?

L’amour que les supporters nous ont donné à l’équipe et à moi n’a jamais cessé de grandir avec les années. Chaque saison, de plus en plus de personnes se sont mises à aimer le basket et à venir voir les matches. Quand on est joueur, il est très important de ressentir cet amour des fans. Quand on se sent estimé, on donne encore plus aux supporters en retour. Sur le plan personnel, j’ai vraiment apprécié le soutien des fans pour la Roca Team.

Propos recueillis par Andrea Noviello

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