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La Principauté
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Giacomo Agostini : « Jorge comme Pecco ont offert un superbe spectacle »

14/11/2024

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Crédit photo : Sportel Monaco.

Venu présenter son film « Ago prima di tutti » dans le cadre des Sportel Awards, la légende italienne de la moto analyse de son œil d’expert une saison 2024 de Moto GP riche en enseignements, mais à l’issue encore incertaine. 

Il a beau avoir raccroché le casque depuis belle lurette, Giacomo Agostini n’en reste pas moins toujours autant hyperactif. Une semaine seulement après avoir retrouvé le guidon de sa mythique MV Agusta à l’occasion d’une démonstration orchestrée par les organisateurs du Grand Prix d’Australie, l’homme aux quinze couronnes mondiales (en 350 cc et 500 cc. Ndlr) s’est rendu à Monaco pour assurer la promotion de son film « Ago prima di tutti ». Invité en Principauté dans le cadre des Sportel Awards (cérémonie de remise des prix organisée en marge du Sportel, le salon du sport et des médias. Ndlr), l’Italien s’est replongé le temps d’une projection en avant-première internationale dans une carrière longue de 14 ans et qui l’a vu révolutionner le métier de pilote moto. Idole de toute une génération marquée à vie par ses innombrables exploits en piste, le recordman de victoires en Grand Prix (122. Ndlr) a accepté de se poser quelques minutes avec La Principauté afin d’évoquer la trépidante, mais encore incertaine saison 2024 de Moto GP. 

À un Grand Prix de la fin de la saison, Jorge Martin tient solidement les rênes du championnat avec 24 longueurs d’avance sur son rival Francesco Bagnaia. Le pilote Pramac a-t-il, selon vous, toutes les cartes en main pour aller chercher sa première couronne mondiale en Moto GP cette année ? 

Martin a l’avantage au classement donc il est forcément en position favorable pour le titre. Cependant, il est très facile de perdre ou de gagner 20 points en Moto GP. Il manque encore deux courses (avec la sprint. Ndlr) et 37 points à distribuer. C’est beaucoup. Son avantage sur Bagnaia est petit et grand à la fois. Tout va maintenant dépendre de la façon dont Jorge saura gérer la pression lors des deux dernières courses. La tension va grimper en flèche, car aucun des deux protagonistes n’aura désormais la possibilité de se reprendre en cas d’erreur. Il ne reste que deux courses à disputer donc tout va se jouer sur la capacité qu’auront les pilotes à calculer et à se montrer plus « froid » que leur adversaire. Celui des deux qui saura le mieux surmonter cette tension remportera le titre.

Il y a deux semaines de cela à Sepang (Malaisie. Ndlr), le Madrilène a justement démontré sa force mentale et sa capacité à ne plus dépasser les limites quand il n’avait pas les moyens de rivaliser à la régulière avec le pilote Ducati. Qu’est-ce qui aujourd’hui peut encore priver Martin du titre suprême ?

Avec le nombre de courses restantes, il n’y a pas lieu de jouer les épiciers. Il faut, au contraire, donner le maximum. Naturellement, il faut aussi comprendre la situation dans laquelle on se trouve en course et se montrer intelligent. À ce stade de la saison, un pilote en lutte pour le titre doit calculer et réfléchir pour savoir si faire telle chose en vaut vraiment la peine ou si à l’inverse il vaut mieux s’économiser. Aujourd’hui, c’est la capacité du pilote à garder la tête froide et sa faculté à gérer la situation à laquelle il est confronté qui va être le plus important.

Le pilote Pramac fait montre de davantage de clairvoyance et d’une moins grande impétuosité en course cette saison. L’Espagnol a-t-il tout simplement appris de ses erreurs passées ?

Forcément ! Vous savez, Martin est un Espagnol. Il a du feu dans le sang. Mais plus vous avancez dans le temps et plus vous apprenez à faire preuve de réflexion. Les années vous enseignent à raisonner. On a tous connu ça. De ce point de vue-là, Martin a encore progressé cette saison.

La saison dernière, Jorge Martin avait perdu toutes ses chances de titre au Qatar lors d’une course où l’Espagnol avait été spectaculairement trahi par son pneu arrière. Un tel scénario, bien que fortement improbable, peut-il se reproduire cette année pour le pilote Pramac ?

Non, je ne le crois pas. Un grand manufacturier comme Michelin ne peut pas se permettre de commettre un tel affront. Cela n’en vaut pas la peine, car ils perdraient beaucoup trop en crédibilité.

« Ducati a choisi un pilote sacré à huit reprises. La décision fut, certainement, très difficile à prendre pour eux. Mais d’un autre côté on peut la comprendre, car il y aussi le prestige d’avoir dans ses rangs un grand pilote comme Marquez » 

Malgré ses 24 points de retard sur Martin au championnat, Francesco Bagnaia a encore une infime chance de conquérir le titre lors de la finale de Barcelone. Un troisième sacre consécutif dans la catégorie reine conférerait-il au pilote italien la légitimité dont il ne peut hélas pas se targuer aujourd’hui ?

Sans aucun doute. Remporter un autre titre mondial serait très important pour Bagnaia. Quand on gagne le championnat, on devient champion du monde entier. Une troisième couronne le ferait donc monter encore plus haut. Malheureusement pour lui, « Pecco » est beaucoup tombé cette saison. C’est d’ailleurs étrange qu’un pilote comme Francesco, surtout quand on connaît son raisonnement et sa façon de faire, puisse chuter autant de fois. Cela me paraît presque impossible, mais cela s’est produit et c’est d’ailleurs ce qui lui a coûté tant de points au classement. Quand on perd plus de 25 unités (28 en réalité. Ndlr) sur son rival comme cela lui est arrivé à Aragon (Espagne. Ndlr), on se retrouve forcément en difficulté car ce sont des points qui pèsent lourd au moment du décompte final.

Comme vous l’avez souligné à juste titre, Francesco Bagnaia a commis beaucoup d’erreurs cette saison, subissant notamment huit chutes en course (sprint et principale confondues. Ndlr) contre seulement la moitié (4. Ndlr) à son adversaire Jorge Martin. Le double champion du monde a-t-il péché par manque de constance en 2024 ?

Je n’en suis pas certain. Les deux sont en pleine lutte, ils divertissent le public qui n’attend désormais qu’une chose : la finale du championnat. Tout le monde regarde et veut savoir qui deviendra champion du monde cette saison. Jorge comme Pecco ont offert un superbe spectacle. Et c’est très précisément ce que le public recherche. Les gens veulent voir du spectacle en piste ! Grâce à eux, mais aussi à Marquez et à Bastianini, on a assisté à de grandes courses cette année.

Après une longue traversée du désert depuis son accident de Jerez en 2020 et deux dernières saisons particulièrement pénibles au guidon de la Honda, Marc Marquez a retrouvé de sa superbe cette année s’imposant avec panache comme le troisième homme fort de cette exercice 2024. En quittant une équipe officielle (Honda. Ndlr) pour un team satellite (Gresini. Ndlr), l’octuple champion du monde a indubitablement fait le bon choix …

Effectivement. Marquez a fait preuve d’un grand courage en quittant le plus grand constructeur au monde pour rejoindre une formation privée. Il a perdu beaucoup d’argent dans l’opération. Marc a renoncé à tout pour l’amour de la victoire. Il a connu tant de problèmes physiques dans le passé qu’il coure aujourd’hui avec un bras qui fait la moitié de l’autre. Et malgré ça, il est là à se battre avec les premiers. Marquez roule avec une moto de 2023, il ne faut pas l’oublier. Certes la différence n’est pas énorme avec le modèle 2024, mais quelque fois ce petit quelque chose en plus qui sépare les deux versions est très utile en course. Attendons maintenant de voir ce que Marc sera capable de faire l’an prochain dans une écurie officielle et avec Bagnaia comme coéquipier. J’espère qu’ils nous offriront un grand spectacle et un très beau championnat.

Au moment de son arrivée chez Gresini, Marquez restait sur deux saisons pleines sans la moindre victoire en Moto GP. Le voir revenir aussi fort et surtout remporter trois succès au guidon du modèle 2023 a-t-il, selon-vous, influé sur le choix de Ducati de le préférer à Jorge Martin en vue de 2025 ou y voyez-vous également un choix marketing ?

Quand vous avez la possibilité de signer un octuple champion du monde, il paraît logique que vous y réfléchissiez à deux fois. Renoncer à un nom comme Marquez n’est clairement pas chose aisée. Ducati a choisi un pilote sacré à huit reprises. La décision fut, certainement, très difficile à prendre pour eux. Mais d’un autre côté on peut la comprendre, car il y aussi le prestige d’avoir dans ses rangs un grand pilote comme Marquez.

« Pedro (Acosta. Ndlr) est très fort. À mon avis, il est même déjà prêt pour la victoire. Il lui manque juste un peu d’expérience et de feeling avec la moto. C’est un peu comme à l’école. Vous ne pouvez pas passer du CP au CM2 en un claquement de doigts » 

Vous attendiez-vous à voir un Marc Marquez aussi fort en 2024 ou le pilote espagnol vous a-t-il agréablement surpris cette année ?

J’étais convaincu qu’il reviendrait sur le devant de la scène, donc non je n’ai pas vraiment été surpris. Connaissant son talent, je savais qu’il en était capable. L’unique doute était de savoir si son bras tiendrait ou non. Visiblement, c’est le cas donc automatiquement les résultats sont revenus.

Malgré son passage au guidon d’une Ducati, Marc Marquez reste l’un des pilotes qui tombe le plus cette saison. Pour espérer pouvoir rivaliser avec Francesco Bagnaia l’an prochain au sein de l’écurie officielle, l’Espagnol devra-t-il se montrer un peu moins fougueux une fois vêtu de rouge ?

Complètement. Marc a beaucoup chuté cette saison. On l’a très bien vu avec Bagnaia qui, lui aussi, est beaucoup tombé cette année. Et cela lui a couté très cher au championnat. Maintenant, cela dépend de la façon dont on voit les choses. Si vous avez la possibilité de gagner sans outrepasser vos limites, alors automatiquement vous avez moins de chances de chuter. À l’inverse, si vous devez aller au-delà de 100% de vos capacités pour jouer la gagne, alors forcément vous avez plus de chances de tâter le bitume. Tout dépendra pour Marquez de la moto qu’il aura à sa disposition l’an prochain et de comment il se sentira à son guidon.

Le rookie Pedro Acosta a littéralement estomaqué les observateurs en début de saison en se montrant non seulement très rapide, mais en ne réalisant également que très peu de fautes lors des premiers Grand Prix. L’entame époustouflante du prodige espagnol n’a-t-elle pas, en quelque sorte, joué contre lui au moment où les difficultés et les chutes ont commencé à poindre ?

Acosta a, effectivement, démarré la saison en trombe. Quitter la Moto 2 pour grimper sur une machine qui possède le double de puissance n’est clairement pas une chose facile. Mais il a tout de suite su s’adapter à son nouveau matériel. Pedro est très fort. À mon avis, il est même déjà prêt pour la victoire. Il lui manque juste un peu d’expérience et de feeling avec la moto. C’est un peu comme à l’école. Vous ne pouvez pas passer du CP au CM2 en un claquement de doigts. Vous commencez par le CP, puis le CE1, le CE2 etcc … Acosta a déjà appris à piloter une Moto GP. Il lui reste juste à s’habituer au pilotage d’une machine de 300 chevaux. Cela demande forcément du temps. Pedro est un pilote bouillant, il a le feu en lui. Bien sûr, il aimerait gagner tout de suite, mais dans la vie cela ne se passe pas comme ça. En Thaïlande, il a encore réalisé une grande course. Il a commis une erreur, est sorti large puis a su remonter pour terminer à la troisième place. Il a été brillant.

Preuve d’un immense talent, mais aussi peut-être de la faillite des pilotes officiels, Acosta est à une course de la fin du championnat le meilleur représentant KTM au classement mondial (avec 209 points au compteur. Ndlr). Le fait de se retrouver dès ses débuts en catégorie reine comme le point de référence de la marque autrichienne peut-il expliquer les difficultés vécues par le « requin de Mazarrón » en deuxième partie de saison ?

Dès son arrivée dans la catégorie, Pedro a démontré qu’il était un très grand talent. Mais comme je l’ai évoqué tout à l’heure, vous avez besoin d’un peu de temps pour gagner en Moto GP. Vous devez, d’abord, apprendre à tout maîtriser : les systèmes de course, l’électronique … J’en reviens à sa prestation lors du Grand Prix de Thaïlande. Il n’avait encore jamais roulé sous la pluie au guidon d’une Moto GP et il m’a émerveillé en luttant avec les premiers pour finalement terminer troisième de la course. Je dirais que, lui aussi, a reçu ce grand don de la nature. 

« C’est une usine (Aprilia. Ndlr) qui travaille beaucoup et qui est composée de très bons ingénieurs. Ils doivent simplement surmonter ce plafond de verre et comprendre de quelle façon ils peuvent se maintenir au plus haut niveau » 

La plus grande déception de l’année se nomme sans doute Aprilia. Après un début d’exercice plutôt solide marqué notamment par le week-end parfait de Maverick Viñales à Austin (États-Unis. Ndlr), la marque italienne a un petit peu disparu des radars en deuxième partie de saison. L’annonce du futur départ à la retraite d’Aleix Espargaro explique-t-elle à elle seule le déclin du constructeur transalpin ou Aprilia a-t-il également perdu la bataille du développement face aux autres équipes ?

Cette année, Aprilia a un peu joué aux montagnes russes. Ils ont connu des hauts et des bas. Sur certains Grand Prix ils ont montré de belles choses en essais libres, mais ils n’ont ensuite pas réussi à convertir leur potentiel en course. Pour répondre à votre question, je pense que les deux arguments se valent. Aprilia doit, très certainement, encore peaufiner la préparation de sa moto afin d’obtenir davantage de constance dans ses performances. Les pilotes ont, eux aussi, leur part de responsabilité là-dedans, car ils ont connu pas mal de hauts et de bas. Plusieurs fois cette saison j’ai vu les pilotes Aprilia être très rapides en essais avant de totalement disparaître en course. Je crois qu’il leur manque encore un petit truc. Maintenant, c’est une usine qui travaille beaucoup et qui est composée de très bons ingénieurs. Ils doivent simplement surmonter ce plafond de verre et comprendre de quelle façon ils peuvent se maintenir au plus haut niveau. On parle d’un sport où il y a beaucoup de technologie donc celui qui réussit à mieux développer sa machine au niveau des logiciels ou du boîtier électronique prend automatiquement un avantage sur ses concurrents. Pour Aprilia, il s’agit donc davantage d’un travail technologique que d’un travail du pilote.

Comment expliquez-vous qu’Aprilia ait pu à ce point se laisser distancer par Ducati en termes de performance pure ?

Pour la simple et bonne raison que Ducati ne s’arrête pas de travailler. Si vous vous souvenez de la course sprint en Thaïlande, il y avait huit Ducati aux huit premières places. Ce week-end en Malaisie, quatre Ducati ont encore terminé devant tout le monde. C’est une chose qui laisse tout le monde assez perplexe quant à la bravoure et à la technologie dont dispose Ducati.

L’an prochain, Aprilia accueillera dans ses rangs le potentiel futur champion du monde 2024 Jorge Martin. Pour pouvoir donner au Madrilène une moto à la hauteur de son talent, la marque italienne doit-elle profondément se remettre en question ?

Pas nécessairement, car à plusieurs reprises cette saison Aprilia a prouvé qu’elle était capable de rivaliser avec les meilleurs. Même constat au niveau moteur. Il est au moins aussi performant que celui des autres. Comme j’en ai parlé tout à l’heure, il leur reste juste à peaufiner quelques détails pour avoir une moto constante dans ses prestations. S’ils y parviennent, alors ils pourraient réussir de belles choses avec un pilote du calibre de Martin. On aurait alors un très beau championnat avec deux bons pilotes chez Ducati (Bagnaia-Marquez. Ndlr), deux bons pilotes chez Aprilia (Martin-Bezzecchi. Ndlr) et deux bons pilotes chez KTM (Binder-Acosta. Ndlr). Je crois que l’an prochain on va assister à du très grand spectacle.

Les constructeurs japonais n’ont, sans doute, jamais autant été à la peine qu’en cette saison 2024. Les difficultés récurrentes d’Honda et de Yamaha tiennent-elles leur source dans la période pandémique comme le croit Carmelo Ezpeleta ou les deux géants nippons ont-ils tout simplement manqué le tournant de l’aérodynamique et de l’électronique en Moto GP ?

On parle quand même des deux plus grands constructeurs au monde ! Tout le monde est surpris qu’ils ne parviennent pas à être compétitifs, car en face de ces deux géants, Ducati, Aprilia ou même KTM sont de toutes petites entités en comparaison. Honda est le plus grand constructeur au monde. Ils fabriquent près de 20 000 motos par jour ! Ils possèdent une immense technologie. Le moteur Honda gagne en Formule 1 avec Verstappen faut-il le rappeler. Alors forcément tout le monde s’attend à voir la même chose en Moto GP. Il y a probablement eu un manque d’intérêt dans la discipline de la part des gens de chez Honda. Ils se sont, sans doute, vu trop beaux et trop forts. Mais ils ont, au contraire, été surpassés par la technologie actuellement utilisée dans la discipline. J’espère simplement qu’ils reviendront rapidement sur le devant de la scène, car nous souhaitons tous voir les grands constructeurs jouer les premiers rôles. 

« Je souffre de voir Yamaha dans l’incapacité de fabriquer une bonne moto et de donner à Quartararo une machine capable de gagner. Fabio est un grand pilote et avec la bonne moto à sa disposition, il lutterait de nouveau pour la couronne mondiale » 

Voir votre ancienne équipe Yamaha autant en difficulté et surtout dans l’incapacité de fournir une moto compétitive à son champion du monde Fabio Quartararo ne vous fait-il pas trop souffrir ?

Cela me fait mal, très mal même parce que c’est avec ce constructeur que j’ai remporté mes deux derniers titres de champion du monde. Je souffre de voir Yamaha dans l’incapacité de fabriquer une bonne moto et de donner à Quartararo une machine capable de gagner. Fabio est un grand pilote et avec la bonne moto à sa disposition, il lutterait de nouveau pour la couronne mondiale.

Les concessions accordées par la Dorna peuvent-elles permettre à l’équipe japonaise de retrouver le haut de l’affiche en 2025 ?

Yamaha aura, très certainement, quelque chose en plus la saison prochaine. Mais je crois, malheureusement, que le plus gros changement pour eux interviendra au moment de l’arrivée des nouvelles règles en 2027.

Honda semble être touché par un mal encore plus profond que son voisin Yamaha. Les prouesses répétées de Marc Marquez pendant des années n’ont-elles pas trop longtemps masqué les vraies carences d’une machine désormais complètement dépassée sur le plan technologique ?

Je crois, encore une fois, qu’Honda s’est simplement reposé sur ses lauriers. En Moto GP, vous devez constamment travailler et faire évoluer votre machine. Ils s’imaginaient tellement forts qu’ils ont sans doute arrêté de le faire.

Qu’est-ce qui peut, aujourd’hui, sauver Honda du marasme dans lequel le constructeur japonais est plongé ? Un changement significatif de son modus operandi ou l’arrivée dans l’équipe d’un top pilote ?

Le top pilote, ils l’avaient ! Je pense que les hommes en place doivent surtout avoir confiance dans le haut management. Ils doivent leur laisser la possibilité de recruter des ingénieurs capables de développer cette moto. Clairement ce n’est pas facile, parce que toutes les équipes cherchent à recruter les meilleurs éléments. Mais une écurie de la puissance de Honda devrait avoir quelque chose en plus. 

Propos recueillis par Andrea Noviello

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