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La Principauté
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Alfred Vitalis : « Monaco a le potentiel pour terminer dans les trois premiers »

22/11/2024

1 Commentaire

 
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Crédit photo : Sportel Monaco.

Invité au Sportel Awards dans le cadre de la présentation du livre des Barbagiuans « Un prince & des légendes », l’ancien défenseur monégasque revient sur le début de saison prometteur de l’AS Monaco en championnat et en Ligue des Champions. 

Parmi les cinq légendes de l’AS Monaco conviées dans l’enceinte du Grimaldi Forum à l’occasion de la présentation du livre des Barbagiuans « Un prince & des légendes » (Claude Puel, Marco Simone, Ludovic Giuly et Andrea Raggi étaient également présents pour cet événement. Ndlr), il est peut-être le plus méconnu du jeune public. Professionnel au cœur des années 70 et 80, Alfred Vitalis a pourtant marqué d’une pierre indélébile son passage au sein du club de la Principauté. Sacré à deux reprises champion de France (1978 et 1982. Ndlr) avec la formation du rocher, le « Marquis » a également soulevé une Coupe de France (1980. Ndlr) et une Coupe Gambardella (1972. Ndlr) en Principauté, preuve non seulement d’un véritable talent ballon au pied mais également d’une force de caractère peu commune pour celui à qui l’impitoyable monde du football n’aura jamais accordé le moindre privilège. Contraint de faire ses preuves pour finalement s’installer dans le paysage monégasque, le natif de Saint-Eugène (Algérie. Ndlr) a défendu le maillot à la diagonale sur tous les terrains de France (et certains d’Europe. Ndlr) pendant plus de dix ans, s’imposant de facto comme l’un des joueurs les plus capés de l’histoire de l’ASM (il a disputé 279 matches avec le maillot rouge et blanc. Ndlr). Définitivement retiré des terrains depuis 1988 et une dernière expérience en amateur du côté d’Antibes, l’ancien défenseur profite de son passage en terre princière pour analyser de son regard d’expert l’entame de saison réussie de son club de cœur.

L’AS Monaco pointe à la deuxième place du championnat après onze journées avec un total de 23 points au compteur soit six de moins que le leader parisien (29 unités. Ndlr). L’ASM a-t-elle, selon-vous, les armes pour tenir tête au PSG dans la course au titre cette saison ?

Ils ont effectivement des armes, car Paris n’est plus tout à fait la même équipe. Le PSG a connu des hauts et des bas depuis le début de la saison. Sur la longueur d’un championnat, Monaco a le potentiel pour terminer dans les trois premiers. L’ASM fait, indubitablement, partie des équipes du haut de tableau. Donc pour répondre à votre question, oui je les vois concurrencer Paris cette année.

Avec le départ de son attaquant star Wissam Ben Yedder durant l’été, Monaco a non seulement perdu sa principale force de frappe offensive, mais également un joueur capable d’inscrire régulièrement plus de vingt buts par saison. Le club de la Principauté a-t-il commis une erreur en n’allant pas chercher un remplaçant du même calibre que l’ex-international français lors du dernier mercato ?

Monaco a toujours eu des « marqueurs » de but. On en manque, d’ailleurs, de plus en plus dans le football moderne. Ben Yedder faisait partie de cette caste-là. Maintenant, d’autres joueurs arrivent derrière et cherchent à faire leur place. À défaut d’un attaquant de cette qualité, Monaco peut s’appuyer sur onze joueurs ainsi que de nombreux remplaçants derrière pour apporter le danger sur le but adverse. Ils peuvent compenser cette perte par d’autres moyens.

Si les statistiques offensives de l’ASM sont loin d’être infamantes (18 buts inscrits en 11 matches soit une moyenne de 1,63 but/rencontre. Ndlr), l’équipe d’Adi Hütter souffre toutefois d’un cruel manque d’efficacité devant le but adverse. À force de trop gâcher les occasions, les Rouges et Blancs ne risquent-ils pas d’en payer le prix à un moment ou un autre ?

C’est effectivement une possibilité. Je crois, cependant, que certains joueurs ne respirent pas encore la pleine confiance. Heureusement, Golovin est de retour pour apporter sa maîtrise au milieu du terrain. Même dans le football moderne, vous avez besoin d’un meneur de jeu qui vous apporte de la création, un joueur qui crée la différence par le but ou par la passe. Son retour constitue donc une excellente chose pour l’ASM. Sa présence sur le terrain va donner de la confiance à ses partenaires et notamment au duo Akliouche-Ben Seghir. Ce sont encore de jeunes joueurs, ils doivent faire leurs armes. Évoluer au côté d’un Golovin ne pourra que les rendre meilleurs. Ils n’en tireront que du bon. 

« Quand on gagne contre Barcelone c’est un peu comme si on avait battu le champion du monde. C’est une performance exceptionnelle tout comme la victoire de Lille face au Real Madrid » 

Sur les 18 réalisations asémistes depuis l’ouverture du championnat en août, seules 7 d’entre elles ont été inscrites par un attaquant. Le trio Balogun-Embolo-Ilenikhena souffre-t-il d’un simple manque de confiance ou doit-on aussi y voir un problème de niveau ?

Il s’agit, avant tout, d’un problème de confiance. Un buteur en manque de confiance commence forcément à douter lorsqu’il ne trouve pas le chemin des filets. Il va se mettre à gamberger et se demander s’il doit frapper ou au contraire ne pas tirer au but, s’il doit jouer avec un partenaire sur le côté ou préférer la solution individuelle. Cela va peut-être venir. Changer régulièrement d’équipe n’aide pas non plus à trouver les automatismes. Avec les blessures, le coach était contraint de modifier sans arrêt son onze de départ. Et quand on est amené à changer de place, on se repositionne quelque fois différemment dans le jeu. Il faut donc un peu de temps pour reprendre ses repères. Une fois que les trois auront retrouvé leurs automatismes, ils pourront sans doute réenclencher la machine à marquer.

Malgré une propension à vendanger, là aussi, de très nombreuses occasions, Monaco affiche une efficacité offensive nettement plus prononcée sur la scène européenne comme en témoigne les 10 buts inscrits par les Monégasques en quatre rencontres de C1 (soit une moyenne de 2,5 buts/match. Ndlr). Comment expliquez-vous une telle disparité offensive entre la Ligue 1 et la Ligue des Champions ?

Cette nouvelle formule n’est pas évidente à gérer, car elle propose beaucoup de matches. Quand on gagne contre Barcelone c’est un peu comme si on avait battu le champion du monde. C’est une performance exceptionnelle tout comme la victoire de Lille face au Real Madrid. On a, aujourd’hui en France, des équipes capables de réaliser de telles prestations face à de grosses écuries européennes. Monaco a aussi accroché un nul à Zagreb (2-2. Ndlr) et deux autres victoires contre Belgrade (5-1. Ndlr) et Bologne (0-1. Ndlr). Si on excepte bien sûr le fabuleux parcours de la saison 2003/2004 ou encore celui réalisé en 2016/2017, cela ne nous arrivait pas si souvent dans le passé. Parfois, il ne faut pas grand-chose pour qu’une équipe prenne confiance en elle et qu’elle passe ce cap pour aller jouer avec les grands. Bien sûr, il faut aussi un brin de chance, car sans lui cela ne fonctionne pas. Contre Barcelone, Monaco a par exemple bénéficié de l’expulsion précoce d’Eric Garcia. Le match aurait, sans doute, été différent si les Catalans avaient évolué à onze contre onze. Dans une rencontre quelle qu’elle soit, il y a toujours un contexte. Ce jour-là, Lewandowski était moins bon, car il avait moins de ballons à jouer. Depuis, Barcelone a battu le Real Madrid en pratiquant un jeu extraordinaire. S’ils avaient produit un tel jeu face à Monaco, on aurait peut-être eu du mal. Toutefois, ce résultat montre que Monaco est capable de jouer contre de grosses équipes. Et ce n’est jamais anodin.

Ce succès de prestige face au FC Barcelone peut-il servir de catalyseur pour la suite de la compétition comme l’avaient été dans le passé les succès obtenus sur les pelouses d’Eindhoven en 2003/2004 et de Tottenham en 2016/2017 ?

Absolument. Toutefois, la Coupe d’Europe à elle seule ne suffit pas. Pour rester performant sur la scène européenne, vous êtes également obligés de signer de bons résultats en championnat. Cela va de pair. La victoire amène la victoire. Quand vous êtes en confiance, tout le reste vient tout seul.

« L’ASM représente l’image de la Principauté. Quand vous jouez à Monaco, vous devez vous montrer irréprochable. Si vous l’êtes, cela marchera. Dans le cas contraire, la porte est grande ouverte » 

À Zagreb, l’ASM a affiché un visage antinomique lors d’une rencontre finalement achevée sur le score de 2-2. Que retenez-vous de ce match disputé dans des conditions très difficiles ? La force de caractère de l’équipe pour revenir dans la partie en fin de match ou l’excès de suffisance affiché par les partenaires de Denis Zakaria en première période ?

Ce match en Croatie s’est disputé sur un terrain abominable. On ne s’en rendait peut-être pas forcément compte à la télévision, mais les conditions étaient très mauvaises. Quand on dispute un match sous une pluie pareille, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. On sentait que Zagreb pouvait faire quelque chose. Mais dans le même temps, il n’a pas manqué grand-chose à Monaco pour remporter cette rencontre. Quand vous avez un moral à toute épreuve, tout peut arriver dans un match. Les joueurs doivent simplement prendre conscience de cela. L’entraîneur est sans doute pour beaucoup dans cette résilience et cette force de caractère. Lorsqu’il a repris en main l’équipe, ce n’était pas tout à fait la même chanson. Ils avaient plus de mal. Il y a aussi eu cette histoire autour de Ben Yedder qui a forcément un peu compliqué les choses. Vous savez, Monaco n’aime pas tellement ce genre de problèmes extra-sportifs. Mais c’est tout à fait logique. L’ASM représente l’image de la Principauté. Quand vous jouez à Monaco, vous devez vous montrer irréprochable. Si vous l’êtes, cela marchera. Dans le cas contraire, la porte est grande ouverte.

Monaco n’a pas fait dans la dentelle lors de la réception de l’Étoile Rouge de Belgrade la journée suivante en balayant les Serbes 5 buts 1 à domicile malgré, encore une fois, une ribambelle d’occasions manquées. La qualification du club princier se jouera-t-elle, selon vous, au niveau de la différence de buts ?

C’est possible en effet, mais je pense qu’ils ont les moyens de se qualifier grâce à leurs seuls résultats. Pour ce qui est des occasions manquées, regardez Paris avec Dembélé ou d’autres joueurs. Regardez également le Real Madrid. On s’aperçoit de plus en plus que certains éléments offensifs sont moins adroits qu’à une époque. Ce manque d’efficacité fait partie intégrante du football moderne. Quelquefois, un joueur doit frapper dix fois au but pour espérer en convertir un ou deux. Et encore pour certains il leur faut autant d’essais simplement pour tenter de cadrer leurs frappes dans les cages. C’est encore autre chose (rires. Ndlr).

La défaite lors du derby (2-1. Ndlr) à Nice a visiblement fait du mal dans les têtes puisque derrière le club princier a concédé un deuxième revers consécutif en Ligue 1 lors de la réception d’Angers (0-1. Ndlr) au Louis II. Doit-on y voir une certaine fragilité mentale dans les rangs asémistes ?

Les joueurs restaient sur une série de très bons résultats et cette défaite à Nice est venue marquer un petit coup d’arrêt. Comment l’expliquer ? Un excès de confiance peut-être. Quelque fois, cela ne tient pas à grand-chose. Le résultat final aurait aussi pu être à l’avantage de Monaco. Le match contre Angers est différent en revanche. La contreperformance du derby trottait certainement encore dans les têtes. Ils n’ont pas su renverser le cours des événements. Depuis, ils se sont repris. Avec la trêve, les joueurs se remobilisent. Les prochains matches seront plus durs donc forcément le groupe fera preuve de davantage de concentration. Dans le foot et ce qu’elle que soit la compétition, il y a toujours des hauts et des bas. Cela peut s’expliquer par un peu plus de fatigue ou simplement par un excès de confiance. Cependant, quand une équipe tient la route, cela revient vite.

« Ce sera un match clé. Si Monaco parvient à confirmer contre Brest, il aura effectué la meilleure préparation possible avant la réception de Benfica en Ligue des Champions » 

Monaco a souffert pour venir à bout d’une équipe de Bologne (0-1. Ndlr) pourtant sevrée de victoire dans ce début de campagne européenne. Ce succès acquis dans les tous derniers instants de la rencontre a-t-il permis à l’ASM d’effacer les doutes générés par les deux défaites subies en championnat ?

Les matches de Coupe d’Europe, c’est quelque chose de complètement différent vous savez. Bologne n’est évidemment pas une grosse équipe, mais elle tient quand même la route. Avoir réussi à l’emporter en terre italienne permet de confirmer les bons résultats enregistrés lors cette entame de Ligue des Champions. Il aide, aussi, les joueurs à reprendre confiance après les faux-pas essuyés en championnat. S’imposer contre ce genre d’équipe, ce n’est jamais anodin. J’ai en mémoire des rencontres de Coupe d’Europe contre Malmö ou Dundee United où l’on s’était fait éliminer alors que l’on aurait dû passer. Or, ce sont des équipes qui, par la suite, ont disputé des finales européennes. Ces matches, peut-être moins sexy sur le papier, permettent aussi à l’équipe de réagir lors d’une période plus difficile. Avec l’enchaînement des matches, on ne s’arrête pas donc automatiquement on gamberge moins.

En Ligue 1, l’ASM s’est remise la tête à l’endroit juste avant la trêve en s’imposant sur la pelouse de Strasbourg (1-3. Ndlr) au terme d’un match où les joueurs d’Adi Hütter ont, de nouveau, affiché un visage très différent en première et en deuxième période. De quelle façon analysez-vous ce manque de constance de l’équipe d’une mi-temps à l’autre ?

Des matches comme celui-là, il y en aura encore beaucoup à mon avis. Strasbourg est loin d’être une mauvaise équipe. Elle a été remodelée et commence progressivement à s’installer dans le paysage. Aujourd’hui, il n’y a de toute façon plus vraiment de petites équipes en Ligue 1. Dans ce genre de rencontre, il faut parfois s’attendre à tout car les « petits » veulent absolument faire tomber les « gros ».  Une formation du standing de Monaco se doit de remporter ces matches-là pour rester en haut du classement. La victoire est presque obligatoire, mais elle n’est jamais facile à aller chercher. La preuve, Monaco a souffert jusqu’au bout face à Strasbourg. Certains jeunes de l’équipe doivent encore confirmer et surtout s’affirmer au plus haut niveau. C’est un processus qui demande de la patience et du temps. Petit à petit, ils vont y arriver.

Les Rouges et Blancs reçoivent Brest ce vendredi dans une rencontre opposant les deux équipes surprises de la première moitié de la Ligue des Champions. Un succès sur les Finistériens serait-il le meilleur moyen pour Monaco de préparer la venue de Benfica la semaine prochaine en C1 ?

Complètement. Brest est une équipe difficile à jouer. Elle a signé pas mal de bons résultats ces derniers temps donc Monaco doit s’attendre à vivre un match compliqué. À mon avis, ils le savent et s’y préparent. Brest est, non seulement, une bonne formation du championnat, mais elle a aussi signé de très bons résultats en Coupe d’Europe. Cela confirme ce que je disais tout à l’heure : il n’y a plus de petites équipes. Ce sera un match clé. Si Monaco parvient à confirmer contre Brest, il aura effectué la meilleure préparation possible avant la réception de Benfica en Ligue des Champions. 

Propos recueillis par Andrea Noviello

1 Commentaire
VITALIS link
24/11/2024 09:26:32 am

Tres bonne réalisation de votre commentaire

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